Mali Japon : Un bel exemple de coopération au service du climat

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Je souhaiterais vivement que tous ces matériels remis aujourd’hui soient correctement entretenus et utiles pendant longtemps pour le bien-être de la population”. C’est avec cet accent d’espoir que l’ambassadeur du Japon a conclu son propos, jeudi, à l’occasion de la remise officielle de deux ateliers de forage réceptionnés par les autorités maliennes, dans le cadre de la seconde phase de l’Entente de Don d’un montant global de 2,5 milliards passé depuis 2010 entre les gouvernements malien et japonais. La cérémonie a regroupé du beau monde autour du ministre de l’Energie et de l’Eau  Malick, qui a officiellement remis les clés des deux véhicules et de leurs compresseurs aux acquéreurs finaux. Il s’agit notamment du Groupe d’Entreprises Traoré SARL, acquéreur d’un atelier de forage de 400 mètres pour 553,855 millions francs, puis de l’entreprise ‘La Falaise-Mali SARL’ adjudicataire de l’autre atelier 150 mètres rétrocédé pour 402,542 millions francs CFA

Conformément à un mécanisme bien ancré dans la tradition d’aide des donateurs japonais, les montants d’acquisition sont remboursables au rythme de l’exploitation du matériel et sont destinés au financement de projets de lutte contre les effets du changement climatique. Il en résulte du coup la double profit de contribuer à la fois à l’accès des populations à l’eau et à l’atteinte des objectifs dans un domaine où le Japon est très actif auprès du Mali depuis de nombreuses années. C’est pourquoi le ministre Malick Alhousseini n’a pas tari d’éloges à l’endroit d’une marque de solidarité” qui conforte amplement les orientations et actions du gouvernement malien en maîtrise et d’accès à l’eau ainsi qu’en prévention et adaptation aux effets du changement climatique. “Il me plait à cet effet de saluer le grand geste de solidarité du gouvernement du Japon, qui a été attentif aux préoccupations du Mali…”., a-t-il déclaré pour la circonstance, en soulignant dans la foulée les points de convergence entre le programme présidentiel et le geste du partenaire : “Le président de la République, Son Excellence Ibrahim Boubacar Keïta, oriente le département de l’Energie et de l’Eau à faciliter l’accès à l’eau potable – accès tout à la fois géographique et financier – pour les populations à faibles revenus par la multiplication des aménagements et des points d’eau, y compris en milieu urbain et semi-urbain…là où les populations déjà en difficulté payent l’eau quatre à cinq fois plus cher qu’un abonné ordinaire. C’est dire combien il m’est un devoir de saluer (…) l’implication vertueuse de l’Empire du Japon à la mise en œuvre de notre Programme présidentiel d’urgences sociales d’accès à l’eau potable”.

Le ministre n’a pas omis non plus de mettre l’accent sur la nécessité de pérennisation du Don japonais en se hissant “à la hauteur de  la confiance et de l’amitié” entre les deux pays par un respect scrupuleux des clauses contractuelles en termes de “fonctionnement des équipements et de paiement des tranches annuelles libérables”.

Cette allusion lui est notamment inspiré par l’exécution financière de la première phase du même programme dont les premiers acquéreurs finaux, en l’occurrence NBB (Nouvelles Brasseries de Bamako) et SETRA (Société d’Entreprise et de Travaux), accusent depuis 2014 un taux de remboursement de 57% et 51% respectivement sur les montants de rétrocession de matériels acquis dans les conditions similaires. Ce sont des détails qui n’affecte pas outre mesure la determination des deux partenaires à consolider leur coopération et à concrétiser leurs engagements dans un domaine où ils partagent beaucoup d’intérêts. C’est du moins ce qui ressort du propos de l’ambassadeur Daisuke Kuroki, qui n’a pas manqué de souligner l’importance que lui accorde son pays ainsi que sur la satisfaction qu’il éprouve en coopérant avec le Mali depuis des décennies dans l’accès des populations à l’eau, l’hygiène et l’assainissement.

A Keïta

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1 commentaire

  1. Comme à Bangui

    Je vais parler de ce qui n’a peut-être rien à voir mais qui ont de commun la religion

    “Les jihadistes birmans sont armés par les États-Unis et le Royaume-Unis. Ils sont formés dans des camps d’entrainement en Arabie saoudite et au Bangladesh. En août dernier, ils étaient évalués à au moins 5 000 hommes.”

    Faut rajouter aussi qu’il faut vraiment abuser de leur patience pour énerver les boudhistes à ce point

    La Birmanie n’a jamais connu la paix depuis la colonisation britannique et japonaise. C’est une mosaïque de 135 ethnies qui, à la différence de la Syrie, se font la guerre les unes aux autres. “

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