Edito : Armement et réarmement
Les armes maliennes jusque-là bloquées en Guinée viennent d’être libérées. L’affaire dépasse l’entende- ment, car la rétention cessait de relever du principe de précaution depuis de longs mois où la Cedeao s’était étonnée que ces armes étaient encore retenues. Nos compatriotes s’étaient échauffés devant l’attitude guinéenne qu’ils trouvaient d’autant plus inamicale qu’Abuja assurait avoir levé son véto. Tout cela est un détail de l’histoire en emballement de notre pays. Ce qui est important c’est que le rééquipement de nos troupes commence juste au moment où il est devenu évident que le Mali ne doit pas attendre la communauté internationale pour entamer la libération de son territoire.
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Adam Thiam[/caption]
La sympathie des amis ne voulant pas dire systématiquement qu’ils nous donneront ce qu’ils ont d’armes, de troupes et d’argent pour mettre fin à l’occupation du Nord. Mais l’équipement n’est qu’une partie des préalables exigés par la reconquête de notre souveraineté et de notre intégrité territoriale scandaleusement confisquées par une horde dont il ne faut pas sous-estimer la détermination parfois suicidaire s’agissant des jihadistes -c’est ce qui les rend redoutables- mais dont il ne faut pas surestimer, non plus, la force. Le parallèle fréquent avec le maquis afghan étant totalement erroné. Car, Al Qaeda y était adossé à l’Etat taliban pour se développer, aux contrats tribaux pour se mouvoir et à des bienveillances pakistanaises pour compliquer une guerre que le relief rend dissuasive.
Le Sahel est bien moins compliqué et seule l’Algérie, malgré ce qu’elle déclare consentir comme efforts pour notre pays a besoin de convaincre qu’elle n’est ni l’allégeance captive des Taliban ni la complexité idéologique du Pakistan. Armement donc mais réarmement moral et psychologique de notre armée : voilà ce dont nous avons besoin. Si on y ajoute la maîtrise du terrain et de la technique de la guerilla - car Aqmi et Mujao ne donneront pas dans le combat de rue, alors Dioncounda Traoré aura eu raison de dire que septembre est trop loin et que le Mali se débrouillera seul, au besoin.
Adam Thiam

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falikles armes sont la .qu'on arrete de se chercher des poux dans les cheveux.que les opportuniste du COPAM, que les frustés du FDR ,que les militaires apprentis politiciens ,que les badauts de yerewolo ton ,que tout le monde arrete de nous distraire.mettons en avant le mali. on n a plus d'arguments. soit on est pret pour liberer le nord, soit on n'est pas pret dans lequel cas il ne faut pas depasser kona au risque d'aller donner toutes ces armes aux bandits trafiquants de drogue ,speudo islamistes. l'histoire est en marche.12 ansRépondreLike (0)
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T.SankaraDONNEZ LES A CELUI QUI EN A LES PLUS BESOIN ET QUI N’A JAMAIS QUITE LE FRONT : Le colonel Didier Dacko, 45 ans, dirige le PCO de l’armée redéployé à Sévaré après la chute de Gao. Il fait partie de la première promotion du prytanée militaire de Kati – tout un symbole pour les Maliens qui vouent une admiration sans bornes aux porteurs d’uniforme de la première heure. Les éloges se succèdent lorsque l’on évoque le nom de ce Bobo originaire de San, dans la région de Ségou. Dans les états-majors de la sous-région, on le décrit comme un officier de grande valeur, qui a le sens de la patrie chevillé au corps. Ses hommes, eux, parlent d’un « officier exceptionnel » et « profondément meurtri par l’état de l’armée ». À Sévaré, un commandant affirme « l’avoir vu pleurer quand il a dû quitter Gao ». « Il était le dernier, se souvient-il. On a dû le forcer à partir. Aujourd’hui, il n’a qu’une envie : retourner au front. » Si intervention il devait y avoir, le colonel Dacko serait un des hommes clés du dispositif militaire. Il n’est pas rare de le voir sillonner la ville au volant de son pick-up.12 ansRépondreLike (0)
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T.SankaraLes Maliens qui ne sont pas plus belliqueux que d’autres, savent absolument tout de la négociation avec les dirigeants du MNLA et d’Ançardine pour l’avoir pratiquée jusqu’à l’indigestion depuis des décennies. Il est vrai que les rebelles d’alors – dont nombre sont toujours là – étaient engagés sous d’autres étiquettes, dans des configurations d’alliances différentes mais le résultat a été invariable : ni les accords, ni les concessions, ni la décentralisation, encore moins l’impunité tacite octroyée n’ont réussi à empêcher les mêmes protagonistes de tirer tout le profit possible des avantages concédés puis de reprendre les armes à la moindre occasion et de tuer pour imposer des vues de plus en plus maximalistes jusqu’à cette ultime fiction d’un Etat indépendant sur un territoire où ils sont ultra-minoritaires. Oui, l’armée malienne ne doit plus compter que sur ses propres forces pour récupérer à la sueur de son front, ce qu’elle aura perdu à la vitesse de ses jambes. Aide-toi, le ciel t’aidera a-t-on coutume de dire. C’est tout le Mali qui sera donc derrière son armée pour laver l’honneur souillé de la patrie. En déclenchant les hostilités face à ces illuminés jihadistes, le Mali ne sera jamais seul dans son combat. Des pays comme le Nigeria, le Niger et l’Afrique du Sud ne resteront pas insensibles à son combat. D’autres pays africains, conscients du mépris de la communauté internationale face au drame de tout un continent, sauront se mobiliser et nous aider. Mais on n’a plus le choix, malgré nos lacunes diplomatiques et communicationnelles, malgré la déchirure politique, malgré la crise de trésorerie, il nous faut nous résigner à aller au combat. Un combat pour l’honneur et la dignité retrouvée. Un combat qui fera que le Mali sera de nouveau respecté et craint. Avec le double langage diplomatique actuel, ne pas agir c’est accepter de fait la partition du pays. Attendre encore des mois, c’est permettre à cette énigmatique communauté internationale de nous amener vers des négociations biaisées qui consacreront la dislocation du pays pour aller vers un fédéralisme suicidaire. Armée malienne, la balle est dans ton camp. A toi de donner tort à tous ces spécialistes te décrivant comme moribonde et inefficace. A toi de te montrer à la hauteur de la grandeur de ce Maliba très mal en point.12 ansLike (0)
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NiyefôkoyesegouNous allons pouvoir aller venger nos frères égorger par les bandits organisés12 ansRépondreLike (0)
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KadiAu Froooooooooooonnnnnnnnnnnt!!!!!!!!!!!!!!! et plus de blabla. En avant!!12 ansRépondreLike (0)
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azaîkenos armes sont venues celui qui se dit blanc la nuit nous allons constater au grand jour12 ansRépondreLike (0)
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Vision2013Les armes etaient bloquees avec la complicite du FDR. Le meme FDR est en train d'organiser les villes mortes a Bko au prelude d'une nouvelle crise dangereuse!!!12 ansRépondreLike (0)
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L'afrikinSI vous n'avez rien à dire que de vomir votre venin sur les autres, taisez vous donc. Au moins au FDR nous avons le courage de suivre nos convictions. Nous nous battons pour ce en quoi nous croyons, contrairement à beaucoup d'entre vous.12 ansLike (0)
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yaboL'ennemi public numro1 du Mali=FDR= Front des énnemis de la République. De vrais chiens à abattre.12 ansLike (0)
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Fassetu as raison mon ami, les maux de ce pays sont du FDR. A BAS LE FDR12 ansLike (0)
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