Édito : Rapatrier et réparer le Mali
« Maliens et Citoyens du monde libre, vous aurez sur la conscience votre indifférence face à notre malheur. Pour terminer, je crie haut et fort que, de la fierté maladive que j’avais d’être malien, il ne reste plus rien. Au contraire, aujourd’hui, j’ai honte d’être Malien ».
[caption id="attachment_61140" align="alignleft" width="160" caption="Adam Thiam"]
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L’auteur de cette lettre poignante (publiée par notre confrère Le 26 mars) n’est pas seul à connaître ce sentiment. Car la souveraineté nationale est abandonnée aux jihadistes et aux indépendantistes, des régions entières subissent le manque, la faim, la maladie, le viol et l’acculturation.
Et hors de nos frontières dictées par l’envahisseur, notre diaspora, jadis vocale, cache son passeport et rase les murs. Le fier pays d’antan concentrant trop de mauvaises choses à la fois : extrémisme religieux et narcotrafic, désertions et spoliation territoriale, viols et flagellations publiques, dénis de démocratie et démocratismes incohérents, coup d’état et tabassage de président.
Même des Etats connus pour leur tiédeur démocratique et des présidents peu fréquentables n’hésitent pas à exploiter la « une » planétaire qu’est devenu notre pays pour éviter de s’étendre sur les plaies de leurs propres pays. Jamais, nous n’avons été autant sur les bandes passantes et les manchettes de presse. Pas parce que nous avons encore gagné le « Grammy awards » comme nos artistes nous y ont maintenant habitué mais pour les scènes de démolition de mausolées ou de tortures de prisonniers passées en boucle ou postées sur you-tube.
Sans bonne foi, sans volonté réelle de dialogue et de consensus et sans le respect de nos engagements, y compris internationaux, nous n’aurons de cesse de défiler entre Yamoussokoro, New-York et Ouaga. C’est une honte mais une honte bien moins grande que celle que les marcheurs d’hier, en réclamant des armes pour aller se battre au Nord infligent à toute République décente. Nous devons rapatrier le Mali. Nous devons réparer le Mali. Nous devons servir le Mali. Au lieu de le desservir.
Adam Thiam

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bloUn gouvernement d’Union nationale organisé par les maliens ? Qui va en assurer le leadership ? Cheick M Diarra compromis et impuissant? Le FDR partisan ? Le MP22 réactionnaire ?.... Je penche vers le Haut Conseil Islamique (2 représentants) allié à l’Eglise (2 représentants et à la Société Civile (2 représentants). Dans les conditions ordinaires, un Premier Ministre de consensus et de plein pouvoir est retenu. Ce dernier consulte une liste de 2 à 3 propositions par parti (plus de 100 au Mali), ou plus logiquement ceux de l’Assemblée Nationale, et avec probablement des membres de la société civile, et forme son gouvernement. Théoriquement la chose est facile puisqu’il n’y a que 2 ministères importants (l’Armée pour libérer le Nord et les Elections pour de nouveaux élus), soutenus par les Finances (pour financer la guerre et les élections) et la Justice (pour poursuivre au niveau national et international tous les voleurs, pilleurs, violeurs, profanateurs et tueurs du Nord et du Sud), le reste n’étant que de la figuration. Et ce gouvernement devra dans les 24 heures demander l’appui armé de la CEDEAO. Ce qui ne plaira pas au CNRDRE désormais déplumé. Le plus dur sera d’obliger l’armée malienne, réduite à sa mission régalienne, de se battre (les autres ne viendront pas libérer notre pays sans notre armée), car selon toute vraisemblance cette armée malienne ne souhaite pas la guerre, ou le fera à reculons. En espérant que les Nations Unies financent la guerre…13 ansRépondreLike (0)
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Maky SoumareIL N Y GUERE ENVAHISSEUR DE L ETERIEUR . LE MAIEN D AUJOURDHUI EST SI POURRI QU IL FAUT BIEN NETTOYER PAR LA CHARIA, C EST TOUT. LAISSE TOMBER TA TELECOMMANDE13 ansRépondreLike (0)
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Dr ANASSER AG RHISSATOUT EST UNE QUESTION DE VIE COMMUNE, DE JUSTICE SOCIALE, D’ÉQUITÉ ET DES RÈGLES ASSOCIÉES AFIN D’ÉTABLIR UNE INTÉGRATION ET UN DÉVELOPPEMENT ÉQUITABLES DE TOUTES LES COMMUNAUTÉS Bonjour, Je suis Touareg n’adhérant pas au MNLA et contre ses atrocités. J’ai échangé sur la crise Malienne avec plusieurs internautes, dont la majorité sont Maliens. Vous trouverez plusieurs de ces échanges sur internet, exemple sur Maliweb. Je reviendrai ici sur certains points, en particulier les liens des communautés Songhoi et Peulhs avec la communauté Touareg. Il faut savoir que, de tout le temps, les Songhoi ont pratiquement habité près du fleuve et les Tamasheq souvent dans la campagne à cause de leurs animaux qui doivent être proche des pâturages. Ce qui fait qu’il y a toujours eu une complémentarité entre ces deux communautés, les Songhoi, souvent sédentarisés et habitant près du fleuve et les Tamasheq très souvent habitant dans la campagne pour leurs animaux. Chaque communauté a besoin de l’autre, exemple les Songhoi logent, en général, les Touaregs quand ils viennent en ville et vice-versa. Ainsi, au fil du temps, les mariages inter-communautés aidant, aucune communauté ne peut se passer de l’autre et elles vivent dans l’harmonie et la complémentarité. Un vrai cordon ombilical relie ces deux communautés sœurs. Malgré quelques discordes entre les agriculteurs, souvent de la communauté Songhoi, et les Touaregs concernant le fait que les animaux de ces derniers broutent à proximité des champs des Songhoi. Ce qui peut amener des dégâts expliquant ces discordes passagères qui se sont toujours terminées en bon terme. Ce sont, entre autres, ces types de liens qui font que ce cordon ombilical qui relie les Touaregs aux Songhoi ne peut se rompre brutalement sans honte. Avec les Peulhs, le partage de la vie nomade dans la campagne, avec leurs animaux, explique de grandes proximité et complicité avec les Touaregs. Mais, des dérapages et des atrocités ne peuvent pas continuer indéfiniment de la part des Touaregs qui les commettent, ou des membres du MNLA depuis cette rébellion (car certains de leurs membres ne sont pas Touaregs) sans que les autres communautés du Nord-Mali, et du Mali en général, ne réagissent. Malgré tout, il faut donc se pardonner, se réconcilier et trouver une solution durable, avec de véritables «garde-fous» (critères sévères), basée, entre autres, sur le respect mutuel, la considération mutuelle, la reconnaissance du rôle et de la place que chacun occupe, le droit de chacun à se développer, à développer sa communauté, à développer sa région, la justice sociale, l’existence d’une solidarité, qui a toujours existé, entre communautés mais aussi le principe d’équité et d’une intégration équitable de toutes les communautés dans la région et la gouvernance des collectivités territoriales, leur gestion équitable et les découpes des zones qu’elles occupent. Ces critères sévères, qui ne sont pas exhaustifs, doivent être surveillés conjointement par les communautés qui vivent au même endroit, dans la même commune, dans la même région en liaison avec les gouvernances régionale et globale. Vous voyez qu’un travail en profondeur doit être fait pour que des frères et des sœurs ne sentent pas que leurs parents favorisent l’une ou l’un d’entre eux au risque d’une cassure de la cohésion familiale. Ce n’est pas évident, n’est-ce pas ? Bien cordialement Dr ANASSER AG RHISSA Expert TIC et Gouvernance E-mail : Anasser_AgRhissa@yahoo.fr13 ansRépondreLike (0)
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27 juin 2012Mr ANASSER je confirme vos dires nous avons toujours vecu dans l esprit de complementarite que vous evoquez au debut de votre mail,cependant le mnla n a pas respecte ce lien il se comportait en terrain conquis ou les personnes et leurs biens etaient des butins de guerre.Les atrocites morales commises ne sont pardonnables.On etait lies par le voisinage les echanges le troc bref on etait meles13 ansLike (0)
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modious karatekace qui estr clair le sommet se tiendrait a ouaga quil pleuve ou quil neige par ce que toute cette bande de gouverbnement familliale inco:npetant destructeur estr:octeur et tout les maux doive etre deg:ager et metre un gouvernement qui peut decider cette reuinion est la derniere cartouche du mali donc il faut que tout monde accepte cette reuinion il faut se eveiller et aller discuter du mali a ouaga cest inperatiof et inidiscutable le peuple du mali ne pas etre soumit a la torture a des enlevement a des represuiion a des censure et il ya quoi ont dit mer:de au gouvernement de pm diarra qui est conplice de cette junte un junte qui tue une junte qui enleve les citoyen pour les batre et les jeter au bord de la route une junte qui a masacrer les beretv rouge don plusieur video sont sur youtube une junte qui vole qui escrote qui tue inpuniment nom nom nom cesttrop cest trop degager pm et sanogo degager rapidement13 ansRépondreLike (0)
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BelamiJe pense qu'il n'y a aucune raison d'avoir honte. La vie d'une nation n'est jamais une ligne droite. Elle est faite de haut et de bas. Surtout lorsque cette nation a vu naître sur ses terres des obscurantistes malintentionnés comme ceux du mnla et de ansar dine qui sont prêts à pactiser avec le diable pour perturber la quiétude de leur pays, forcer sans scrupules des milliers d'innocents à l'exile parce tout simplement ils ne parviennent pas à oublier leur différence. C'est pourquoi ils sont taillable et corvéable par tous ceux qui en veulent au Mali. Ils sont et seront toujours le talon d'Achille du Mali. Ils ont été encouragés dans cette entreprises par des politiques en manque d'inspiration et de réflexe d'anticipation qui ont insidieusement affaibli l'armée malienne au point de la réduire à une armée spécialisée dans le repli tactique jamais suivi d'offensive mais plutôt encouragé par le discours stéréotypé de manque de logistiques qui, en fait, cache mal un manque de courage et de cœur. Non! il ne s'agit pas aujourd'hui d'avoir honte, il faut tirer des leçons de tous ça et faire en sorte que cela n'arrive plus. Pour en sortir, je suis convaincu que nous en sortirons tôt ou tard. Il suffit pour l'heure de taire les égos, de mettre les petits calculs politiciens en veilleuse et d'aller unis de cœur et d'esprit vers la recherche de solution. Tout le reste viendra. Tout le reste viendra j'en suis convaincu. Que Dieu bénisse le Mali.13 ansRépondreLike (0)
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The PatrioteEhhhh, Poulo Gorko, a hali Gonga Wallahi ! Rien n'a à voir avec le torchon de Chahana qui essaie de faire remonter en Nous une fierté que nous avosn perdue. En effet, Chahana, il faut arrêter de tout confondre. D'abord, c'est nous qui avons mis en place la CEDEAO, nous l'avons présidé, nos soldats ont participé à des missions de la CEDEAO hors du MALI. Je considère donc que la CEDEAO, ce n'est pas l'extérieur. C'est nous-mêmes. Les maliens ont besoin d'aide en ce moment, il faut l'accepter. Par ailleurs, vous n'êtes pas sans savoir que le Pays, du Nord au Sud, n'est pas securisé et que Bamako est le pire endroit où il faut oragniser un tel sommet. En effet, souvenez-vous du spectacle es avions présidentiels empêchés de se poser à Senou, de l'agression du Président de la République dans son palais au vu et au su de soldats qui n'ont pas bougé le petit doigt et qui prennent même la pose avec les agresseurs, des arrestations arbitraires, des checks-points partout. Dan une telle ambiance, nul ne sait comment la junte et ses alliés civiles de COPAM, MP22, SADI,...vont réagir. Pour toutes ces raisons, je pense qu'il faut accepter d'aller à Ouaga, le siège de la médiation. Ce n'est pas honteux d'aller chez son voisin désigné facilitateur pour discuter de nos problèmes, problèmes qui d'ailleurs concernent toute la sous-région. Oui, Chahana, nous sommes les fiers descendants de tous ceux que tu as cités et on aurait dû y penser avant de plonger notre pays dans la tourmente par ce coup d'Etat insensé, avant de détaler du champ de bataille, laissant nos parents à la merci des assaillants, avant de nous diviser en anti et pro putsch et semer le désordre dans le pays, avant de nous attaquer à notre Chef, qui, de surcroît, est un vieux de 70 ans (ce qui n'a jamais été fait dans l'histoire de ce pays, le chef est respecté). Voilà les valeurs de nos ancêtres que nous avons perdues et qui nous plongent dans la honte et la désolation. Pour le moment, ravalons un peu notre fierté, faisons-nous aider par toutes les bonnes volontés qui veulent le faire. Une fois le pays sorti de l'ornière, nous verrons comment un peu de l'ordre chez nous et dans nos relations avec "nos amis" et "nos voisins". En effet, nous savons maintenant qui est qui et qui fait quoi.13 ansRépondreLike (0)