Éditorial : Réussir ou périr

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Enfin le voilà à la primature et selon un vieil adage qui cherche trouve. Maintenant il a le choix entre honorer les espoirs placés en lui par une frange de l’opinion ou donner raison à ses détracteurs qui ne voient en lui qu’un théoricien  profiteur. En tout parmi les chefs de gouvernement de l’ère démocratique Choguel s’est fait remarquer par un certain nombre de faits.

Il aura été  le plus versatile pour avoir été un farouche opposant au mouvement démocratique avant de collaborer avec l’une des figures emblématique de ce courant politique. Ce faisant l’homme a démontré sa capacité d’adaptation en  participant à plusieurs gouvernements et tenant des propos qui se contredisent au fils du temps.

Il aura été le plus loquace, voire prolixe. Ses sorties médiatiques ont prouvé à suffisance sa grande capacité de communication et ses aptitudes à pouvoir toucher les cordes sensibles des populations.

A travers ses écrits il a démontré  qu’il dispose d’éléments nécessaires à une maitrise parfaite de la situation de crise politico sécuritaire qui tenaille notre pays depuis 1963.Au-delà du diagnostic descriptif, l’actuel premier ministre pose des analyses approfondies en tenant compte de plusieurs paramètres ; toute chose qui nous invite à croire en lui.

Au regard de tout  ce  qui précèdent, il ne serait pas exagéré qu’il peut être l’un des hommes de la situation pour avoir été singulièrement au parfum des choses.

Toute fois l’histoire notre passé récent nous commande  la prudence .Le fossé entre les dires et les actes posés qui jalonnent notre vécu politique invitent  certains à la modération. Ici le temps est compté et les enjeux pressent.

Ce faisant  le premier ministre ne bénéficiera pas de temps d’observation ni de grâce.  C’est à lui de convaincre les maliens à travers des actes concrets qui comblent les profondes aspirations des milliers de gens qu’il haranguait récemment. Ce faisant  Il pourra compter sur une opinion prête à le suivre, et aura a l’occasion de redonner au Mali son honneur et sa dignité perdus.

Dans le cas échéant il va rejoindre la poubelle de l’histoire, destin cruel pour un homme qui aura  su convaincre des masses populaires avant de les décevoir.

MOC  

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1 commentaire

  1. Il a fait le choix de PÉRIR dès l’instant qu’il a accepté de collaborer avec les militaires sans un accord politique inspiré de L’ESPRIT DU M5-RFP.
    LA FORMATION DU GOUVERNEMENT ACTE LA SOUMISSION DE CHOGUEL MAIGA AUX COLONELS.
    L’atelier organisé pour trancher sur l’organe unique des élections est le signe palpable que CHOGUEL MAIGA n’est pas considéré comme un représentant du M5-RFP,mais un homme politique qui a courru après une fonction.
    ADOSSÉ AU M5-RFP,IL SE MET À LA TAILLE D’ASSIMI GOITA.
    Mais il est soumis à ASSIMI GOITA.
    LA LÉGITIMITÉ M5-RFP DÉPASSE CELLE DES COLONELS QUI SONT VENUS PARACHEVER UN MOUVEMENT POPULAIRE.
    Mais il faut savoir incarner cette légitimité M5-RFP.
    Dès l’annonce de l’attribution de la PRIMATURE au M5-RFP,CHOGUEL MAIGA devrait créer la cohésion du M5-RFP en faisant appel aux historiques dans le seul but de réformer une FORCE POPULAIRE capable d’obliger les militaires à se soumettre aux recommandations du M5-RFP.
    Pressé d’être PREMIER MINISTRE,il s’est précipité à réunir les FORCES acquises à sa cause pour choisir le premier ministre.
    Il savait qu’on allait le désigner haut la main.
    Au début de la transition,il n’avait aucune chance d’être le CHEF DE GOUVERNEMENT du M5-RFP.
    Mais au fil du temps il s’est imposé à ceux qui sont restés mobilisés.
    Eux ne sont pas la FORCE POPULAIRE du M5-RFP alors que tout chef de gouvernement a besoin d’une FORCE POPULAIRE RÉELLE DU M5-RFP pour s’imposer aux COLONELS,sinon il devient leur subordonné au lieu d’être leur collaborateur.
    CHOGUEL MAIGA, POUR SATISFAIRE SON ENVIE PRESSANTE D’ÊTRE PREMIER MINISTRE,A ACCEPTÉ D’ÊTRE LEUR SUBORDONNÉ.
    On peut se débarrasser de lui à tout moment sans risquer un mouvement populaire.
    Si ce n’est qu’il sait s’accrocher au pouvoir,il va finir comme CHEICK MODIBO DIARRA en 2012 qui a accepté de conduire un gouvernement pushiste sans une garantie de gouvernance autonome se contentant de se référer à la constitution d’où son envie d’être un premier ministre de plein pouvoir.
    L’histoire politique de CHOGUEL MAIGA montre qu’il va accepter tout des COLONELS pourvu qu’il reste en fonction.
    Il va se sauver en sacrifiant le M5-RFP.
    OSER LUTTER,C’EST OSER VAINCRE!
    La lutte continue.

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