Editorial : Sauvons nos âmes !

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Au nord et au centre, les djihadistes et les irrédentistes ferment les écoles, empêchent les enfants et la nation d’avoir un avenir. Au sud, les syndicalistes aussi. Au sud, un magistrat, parmi les plus représentatifs, est accusé, son honneur sali, ses enfants, le visage dans la boue. Que font ses pairs qui devraient être les premiers à s’expliquer au risque de faire déteindre sur l’Institution l’opprobre qui la frappe ? On lui témoigne de la solidarité ! Et il n’y en a pas un pour lui jeter en premier la première pierre ! Et pendant ce temps, celui qui est accusé fait la sourde oreille. La hiérarchie aussi !

Au Nord et au centre, les populations sont massacrées, les djihadistes prennent du terrain. Il sévit un vrai traumatisme. L’Etat est incapable de protéger et de sécuriser. Que font ceux qui vivent encore dans le relatif confort de la capitale ? Ils revendiquent pour eux plus de confort, ne manifestent aucune compassion, aucune solidarité avec ceux qui, au quotidien, meurent pour la défense de la nation.

Que faire pour que les problèmes de la nation soient partagés par tous ? Que faire pour que les soucis du pays soient les soucis des citoyens ? Oui, il est vrai, cela a été constaté, les politiques ont échoué à créer une cohésion nationale, à faire que tous les Maliens se sentent concernés par certaines problématiques, que des questions de survies soient extraites du jeu politicien, mais, il nous revient, individuellement, collectivement, pour notre salut, à comprendre la douleur et les émois de nos frères des zones de conflits. A défaut de les épouser, faisons au moins qu’ils sentent notre soutien, pour notre survie !

Alexis Kalambry

 

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4 COMMENTAIRES

  1. Quels âmes ? Nous sommes en train d’assister à une guerre de 4ème Génération ( type guerre par procuration) voulue et imposée par une puissance étrangère dont l’effet majeur recherché est :
    1_ donner l’impression aux populations qu’elles sont abandonnées par l’administration de l’Etat,

    2_mettre les peuples d’un même terroir dos à dos, chacun pensant que l’autre est responsable des forfaits commis à son encontre,

    3_ decrédibilisation de l’Etat embrasement de la situation, massacres à répétions, guerre civile et/ou génocide,

    4_Ingérance Occidentale (au nom de l’assistance humanitaire, ou Droit Humanitaire International) à l’issue d’une résolution votée à main levée.,

    5 Arrivée et Incrustation des forces d’occupation, exploitation des ressources minières et préparation psychologique des leaders locaux à une Autonomie de leur Terroir, partition de l’Etat faible en entités non viables aussi bien sur le plan démographique que celui économique.
    Tout cela peut paraître abstrait aujourd’hui pour le citoyen Lamda, mais tous les ingrédients sont là et palpables:

    *Les peuls et les dogons s’accusent mutuellement et se font la guerre parce que un esprit malin veut qu’il en soit ainsi,
    *Les dogons et les peuls pensent chacun de leur côté que le gouvernent aide un camp au détriment de l’autre. Il arme les peuls contre les dogons. Et pourtant tout (pièce d’identité ramassée, dialecte parlé par certains assaillants) porte à croire que c’est des étrangers qui se déguisent selon le cas soit en peul ou soit en dogon et ça marche
    * Les représentants de l’exécutif et les forces de défense et/ou de Sécurité restent sourds quand ils sont sollicités.
    Les populations sont aujourd’hui meurtries, martyrisées, terrorisées, affamées et prêtes en l’absence des structures légales et requises de l’Etat à s’auto-administrer quelque soit le prix à pays.
    Solutions: l’Etat doit jouer pleinement son rôle d’Admistrateur général qui lui est dû d’une manière générale. Et en particulier il faudrait une vaste et profonde campagne d’information, et d’éducation des protagonistes et de toutes les populations sur les causes, origines, modes opératoires et les conséquences de ce type de conflit.

    Puisse Allah le Tout-Puissant préserver le Mali et les maliens d’une guerre qui ne dit pas son nom.
    Amen.

  2. durant des décennies les dirigeants successif se sont comportés très très mal au point le peuple aussi est devenu individualiste , chacun lutte pour ses intérêts même si ceux ci vont à l’encontre de l’intérêt national
    bref il n y a plus de nation malienne qui tienne

  3. “…il nous revient, individuellement, collectivement, pour notre salut, à comprendre la douleur et les émois de nos frères des zones de conflits. A défaut de les épouser, faisons au moins qu’ils sentent notre soutien, pour notre survie !…” ET TANT QUE LES ATTENTATS QUOTIDIENS ET LES “TUERIES” NE SE FONT PAS A BAMAKO, LA SITUATION VA RESTER TELLE. INDIFFERENCE OU EGOISME? JE DIS LES DEUX….

  4. “Que faire pour que les problèmes de la nation soient partagés par tous ? Que faire pour que les soucis du pays soient les soucis des citoyens ? ”
    HEE ALEX, ON DIT QUE “LA PINTADE REGARDE LA NUQUE DE CELLE QUI LA DEVANCE”. CELA SE PRATIQUE DANS CHAQUE SEGMENT DE NOTRE SOCIETE, DU SIMPLE MANOEUVRE JUSQU’A LA PRESIDENCE.
    IBK SE COM[PORTE COMME LE PRESIDENT D’UN PAYS NORMAL SANS PROBLEME… ET LES MALIENS LE SUIVENT SUR CETTE VOIE. AS TU REGARDE LES IMAGES DE LA FETE D’ANNIVERSAIRE DE DIAWARA? DIRECTEUR DE LA SECURITE D’ETAT … EN PLUS?

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