Pour sauver l'école malienne : Le Pr. Dialla Konaté organise un grand mouvement ce week-end
Après avoir été témoin oculaire d’affrontements sanglants entre les responsables de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) le vendredi 3 juin 2011, le Pr. Dialla Konaté a décidé de s’impliquer pour mettre fin à la violence dans l’espace universitaire. Pour ce faire, il organise le week-end prochain un grand rassemblement populaire.
Le campus universitaire de la Faculté des sciences et techniques (Fast) a été le théâtre d’un affrontement sanglant entre deux groupes rivaux de l’Association des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM). C’était le vendredi 3 juin 2011. Au centre de cet incident scandaleux se trouve la gestion des internats de l’Université que des étudiants ne veulent pas cédée au Centre national des œuvres universitaires (Cnou) comme prévu par les textes. Les protagonistes sont allés jusqu’à faire usage de machettes, de haches et d’armes à feu, faisant ainsi de nombreux blessés.
Face à cette situation dramatique, le professeur Dialla Konaté tire la sonnette d’alarme. « La situation dans l'université malienne est entrain de se rappeler par des événements sanglants à la conscience de ceux d'entre nous qui avons fini par accepter de laisser l'école malienne dans une dantesque damnation. Vendredi 3 juin 2011, la Fast de l'Université de Bamako a été le théâtre et est encore le théâtre d’un affrontement entre étudiants à l'aide d'armes à feu et d'armes contondant. Le sang a coulé. Si nous sommes des lâches, si nous n'aimons ni notre pays ni nos enfants, alors continuons à fermer les yeux et laisser cette situation se perpétuer. Si nous aimons notre pays et nos enfants alors, levons nous comme un seul homme et défendons l'avenir du Mali », s’indigne-t-il.
Un mouvement pour arrêter la dérive
Pour le Pr. Dialla Konaté, il faut dans l'urgence mettre en place un comité de coordination afin d'organiser un grand rassemblement populaire qui ne se dissoudra qu'a la satisfaction totale des revendications qui seront connues ce week-end. « Notre rassemblement durera des jours, des semaines, des mois mais nous ne lâcherons prise que lorsque l'école malienne sera remise à l’ endroit. Osons-nous lever et regarder le gouvernement en face pour dire que cette situation a trop duré et que nous n'acceptons pas qu'elle dure un seul jour de plus. Nous occuperons la ville de Bamako jusqu'à satisfaction de nos revendications pour l'école. Nous demanderons à tous nos compatriotes d'occuper les villes et les villages et de ne lâcher prise que lorsque nous aurons sauvé l’école malienne. Chères sœurs et chers frères, je suis allé constater moi-même pas plus tard que la semaine dernière que des étudiantes maliennes se prostituent pour simplement ne pas mourir de faim. Des étudiants sont venus me rapporter qu'ils sont obligés de voler pour survivre et ne pas mourir de faim.
Si ceci est le Mali dont vous rêvez alors, je ne m'adresse pas à vous. Si ceci n'est pas le Mali dont vous rêvez, alors levez vous et sauvons l'école malienne; ici et maintenant. Chères sœurs et chers frères de la presse écrite, parlée, je vous prie, prêtez nous vos plumes et vos gorges. Appelez au rassemblement. Le lieu de rassemblement à Bamako vous sera communiqué durant le week-end. Ce sera la primature ou ACI 2000 devant le ministère de l'Enseignement Supérieur. Dans le reste du pays que la population occupe les lieux de l'administration centrale. Le Mali est notre bien commun. Pour l'école malienne et l'avenir du Mali, disons c'est assez », a-t-il lancé.
Rassemblés par Abdoulaye Diakité
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