1e tour de l’élection présidentielle 2018 : Le POCIM recommande au gouvernement l’amélioration du cadre organisationnel dans le second tour

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Dans le cadre du déroulement du 1er tour de l’élection présidentielle du 29 JUILLET 2018, le Pool d’Observation Citoyenne du Mali (POCIM) a déployé 88 Observateurs à Long Terme (OLT) et 2080 Observatrices/Observateurs à Court Terme (OCT), pour observer le vote sur toute l’étendue du territoire national. L’information a été donnée au cours d’un point de presse par le chef de mission du POCIM, M. Ibrahim Sangho et ses membres. C’était le lundi 30 juillet à l’Hôtel Radisson Blu.

Le dispositif de constat a été renforcé par les médiateurs et médiatrices du Réseau Citoyen de médiation au Mali, qui ont bénéficié également de l’accompagnement de l’EISA pour la bonne tenue du premier tour de l’élection présidentielle.

Par rapport au fait marquant, il dira que concernant l’ouverture des bureaux de vote, dans l’ensemble, les bureaux de vote ont ouvert à l’heure. Quelques cas de retard ont été signalés. Selon le chef de mission, dans le cercle de Douentza et dans le village de Doum, le chef de village a exigé la présence des forces de l’ordre pour ouvrir les bureaux de vote. Ce qui a occasionné des incidents qui ont donné lieu au saccage de 11 bureaux et les membres du bureau de vote ont été molesté. Aussi à KalabanCoura ACI, dans le district de Bamako, au centre de vote St Joseph, dans les bureaux de vote n°7, 10 et 13, il a été constaté l’absence des assesseurs de l’opposition. Ce qui a abouti à des disputes. En conséquence signalera-t-il, les électeurs ont refusé de voter en exigeant leur présence dans les dits bureaux.

Concernant la disponibilité et le fonctionnement du matériel et des documents électoraux, des cartes d’électeurs non retirés n’ont pas été rendues disponibles dans les bureaux de vote de plusieurs centres du district de Bamako (Communes I, IV, V et VI) et de Kati. A Sirakoro Meguetana projet, certains bureaux n’ont pas procédé à l’affichage de la liste des électeurs. Selon lui, dans le cercle de Douentza, les 11 BV de Gandamia ont été saccagés, les agents électoraux ont été frappés et les matériels ont été détruits ; dans le village de Fatoma (cercle et région de Mopti), les agents électoraux ont été violentés, empêchant ainsi le vote ; le saccage des matériels électoraux à Youwara et à Sahou Arassane dans le cercle de Youwarou ; la non-tenu du scrutin à : Ouro Antari et Sa dans le cercle de Youwarou, Derari dans le cercle de Djenné, dans tous les villages de la commune de Diafarabé (sauf diafarabé ville) ; Kikara, Nokara et Kéréna dans le cercle de Douentza, Dianké et Koumeira dans le cercle de Niafunké, et dans certaines communes du cercle de Goundam, précisera le chef de mission du POCIM.

A l’en croire, des incidents d’autres natures ont été signalés, c’est-à-dire les menaces sur les observateurs du POCIM par des hommes armés dans les localités de Doual et Diardé dans la région de Taoudéni à 15km de Tombouctou ; l’incendie du matériel électoral à Goundaga dans le cercle de Bandiagara. Avant d’ajouter que le POCIM a également noté des perturbations sur l’internet et les réseaux sociaux, affectant la qualité de la communication. Pour ce premier tour, les électeurs ne se sont pas beaucoup mobilisés pour l’accomplissement du devoir civique.

Par rapport aux recommandations, le POCIM recommande au gouvernement : l’amélioration du cadre organisationnel dans l’éventualité d’un second tour ; la poursuite du dialogue politique inclusif et fécond pour la gestion consensuelle des insuffisances constatées lors du déroulement du scrutin ; le renforcement de la capacité des agents électoraux, la diligence dans la centralisation et la proclamation des résultats provisoires, pour ne citer que ceux-ci. Avant de clore, le POCIM remercie EISA (l’Institut Electoral pour le Soutien de la Démocratie en Afrique), pour l’accompagnement technique et financier mise à la disposition du POCIM, et l’ensemble des acteurs qui ont visité le POCIM.

F. COULIBALY

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