Epouse infidèle : Mari chassé de sa villa

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    Le capitaine surprenait le jeune homme qu’il connaissait pour l’avoir vu plusieurs fois à son domicile en pleins ébats sexuels avec son épouse qui, sentant qu’elle ne pouvait plus se priver des voluptés de son amant, chassait son mari.

    Le visage de Bakary exprimait une infinie souffrance, de regret. Son épouse Djénéba avait fait preuve d’une grande sûreté dans ses agissements qu’il n’osait pas la croire capable de la moindre incartade. Si un homme plus jeune qu’elle venait régulièrement à la maison c’est qu’elle devait avoir d’excellentes raisons. Djénéba, il faut le dire, est douée dans les affaires.

    Après l’avoir prodigué pendant plus de cinq de mariage des caresses et dont l’officier ne pouvait plus se passer, son épouse semblait ne plus attacher d’importance à sa présence dans le lit, auprès d’elle. Sevré ainsi du bonheur charnel, il continuait à l’entretenir en gardant l’espoir de sortir rapidement de cette mauvaise passe.

    Un après-midi, par un hasard providentiel, alors qu’il venait de déposer un ami d’enfance, l’idée lui était venue de faire un petit détour à son domicile qui n’était pas loin. A cette heure de la journée, les enfants avaient pris le chemin de l’école. Il garait la voiture sous l’ombre des arbres et, de pas lents, franchissait le seuil du salon. Telle était sa surprise d’entendre des plaintes émanant de sa chambre. Comme un chat se déplaçant sur une moquette, il entrait sans émettre le moindre bruit. Ses yeux se posaient sur le jeune homme qu’il connaissait pour l’avoir vu plusieurs fois à son domicile en pleins ébats sexuels avec son épouse qui rayonnait de bonheur. Ça ne suffisait à monsieur de partager régulièrement son repas, de rouler sur sa moto, mais il lui fallait tout, y compris sa femme. L’acte ne devait pas resté impuni. Il en voulait à ce mufle. «  Les hommes sont immondes : quand ils ont une faveur, ils se croient tout permis ! ».

    Immense détresse 

    Les coups de ceinturon pleuvaient sans discontinuer, indistinctement et un flot de cris de bête blessée à mort s’échappaient des lieux que les amoureux abandonnaient grâce à l’agilité de leurs jambes , nus comme Adam et Eve dans le jardin d’Eden.

    L’affaire n’était pourtant pas morte. Djénéba sentait qu’elle ne pouvait plus se priver des voluptés de son amant, répliquait à son mari qui interdisait l’accès de la maison au jeunot. « Non, c’est plutôt toi qui dégage ! Je suis chez moi, surtout ne l’oubli pas ! ». Les mots avaient une signification plus vraie et plus marquée par un désir de passer désormais une croix sur son mari.

    Le seul tort ce celui-ci se résumait à l’érection d’une jolie villa sur le terrain de son épouse. Les heures passaient, sa détresse s’abîmait dans une immense lassitude. Alors surgissait au fond de lui une voix l’invitant à se lancer vite à la recherche d’un appartement au lieu de se morfondre entre les quatre murs.

    Bakary avait nourri des illusions en vendant sa parcelle qui avait rapporté quelque 8 millions de nos francs ajoutés à des économies entièrement engloutis dans la construction de la villa. Et cela en suivant les recommandations de son épouse. Il se torturait la cervelle pour comprendre comment lui capitaine d’armée s’était laissé berner par une recalée de DEF ?

    Les sanglots ne suffisent pas

    Bakary enfonçait son visage dans ses mains et se mettait à sangloter alors qu’il faisait route vers une agence immobilière très cotée de la place. « Du cran capitaine ! » se disait-il.

    Deux jours plus tard, il prenait possession d’un appartement dont il jugeait les 75.000 francs de loyer mensuel acceptable, largement à portée de sa bourse. Aux amis qui lui avaient rendu visite, il répétait inlassablement « qu’il n’y a pas une femme au monde qui vaille la peine qu’on se sacrifie pour elle ! Moi je l’ai fait et je vois où j’en suis ! ».

    Moins d’une semaine après que l’officier ait pris ses cliques et claques, le jeunot venait s’installer royalement dans la belle demeure et Djénéba, qui d’ordinaire laissait à l’aide-ménagère le soin de cuisiner, mettait elle-même la main à la pâte. Les menus fins, agrémentés de dessert peinaient à trouver espace sur la table. Elle s’était métamorphosée. Sa garde robe avait connu un changement spectaculaire : robes de soirée, jupes courtes, pantalons jeans, chaussures haut talon, etc. Les puritains criaient au scandale, les libertins lui adressaient un sourire à son passage. Djénéba n’avait que faire de l’avis des premiers, et faisait coucou aux seconds, l’important pour elle était de vivre sa vie comme elle l’entendait.

    Georges François Traoré

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