Victime des attaques répétées : Les ressortissants de Bamba dénoncent « l’inertie de l’Etat »

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    L’objectif de cette conférence de presse était de dénoncer les attaques répétées dont est victime la localité de Bamba et ses environs, singulièrement celle du vendredi 30 janvier 2015 à partir de 19 heures. « Les populations ont assisté impuissantes au pillage de leurs biens matériels par des groupes armés à bord de trois à cinq véhicules venus de Ber », a déclaré d’entrée de jeu le président de la Casba, Mohamed El Moctar Maïga. Avant de d’énumérer les multiples dégâts : «   l’antenne du réseau orange endommagée ; le vol de la moto de type Sanili 125 d’un jeune enseignant et de 4 motos neuves appartenant à un commerçant arabe ; le pillage de toutes les boutiques de la place du marché, excepté cinq(5) ; l’extorsion d’argent, sous la menace d’armes à feu, à des commerçants qui étaient dans leurs boutiques au moment des faits ».  A l’en croire, des coups de crosse ont été assénés à un pauvre jeune qui assistait à la scène, etc.

    Et quant au secrétaire administratif de la Casba, Mohamar Touré, il a rappelé que déjà le lundi 3 novembre 2014, deux (2) paisibles individus quittant la foire hebdomadaire de Bamba avaient été lâchement assassinés pendant qu’ils regagnaient leur domicile dans un des villages environnants.
    Il a estimé que ces attaques développent dans l’esprit des populations, un sentiment d’abandon et d’absence de l’Etat. Cependant, assure-t-il, les populations de Bamba restent fortement attachées à l’autorité de l’Etat du Mali et travaillent vaille que vaille à consolider ce sentiment d’appartenance à la nation malienne qu’elles souhaitent néanmoins plus forte et plus présente.
    Bamba, théâtre des opérations de plusieurs conflits armés 

    Localité située à 250 Km de Bourem dans la région de Gao, Bamba est une vielle ville cosmopolite qui a été créée en 490 après Jésus Christ. Cette commune rurale connait de multiples brassages et plusieurs pénétrations intercommunautaires. Sa population est composée aujourd’hui de Songhoï, d’Arma, de tamasheq, d’Arabes et de Peulh. Cette localité a été le théâtre de plusieurs conflits armés. Ainsi, selon le président de Casba, Mohamed Elmoctar Maïga, de 1960 à nos jours, la localité de Bamba, bien qu’ayant toujours subi les effets collatéraux des différentes rébellions, s’est confiée à l’Etat du Mali dont elle est partie intégrante pour assurer, dans une approche globale, la sécurité des personnes et leurs biens. Mais ce qui est loin d’être le cas comme en témoigne cette attaque du vendredi 3 janvier 2015 à partir de 19 heures, où les populations ont assisté impuissamment au pillage de leurs biens matériels par des groupes armés à bord de trois à cinq véhicules venus de Ber. « Et les forces armés maliennes ne sont arrivées à Bamba que 48 heures après et sont retournés le même jour », a regretté le président de la Casba.

     « L’Etat doit s’assumer et prendre ses responsabilités…»

    Très frustrés, les ressortissants de Bamba ont ainsi demandé à l’Etat de s’assumer et de prendre de toute urgence les dispositions pratiques pour assurer la protection des populations en vertu de la responsabilité de protéger qui incombe à chaque Etat. L’histoire retient encore les conséquences la rébellion meurtrière que les habitants de cette localité ont endurées en 1994. Le 25 juillet de cette année là, les groupes rebelles ont bouclé le site de la foire hebdomadaire du lundi et se sont livrés à un véritable carnage faisant 130 morts, des disparus, des blessés et de nombreux dégâts matériels. A cette occasion, la Casba se souvient encore du déplacement téméraire effectué par la route à partir de Tombouctou, par Ibrahim Boubacar Keïta, alors Premier ministre, pour se rendre à Bamba. Il avait bravé l’insécurité pour aller témoigner sa compassion et le soutien de l’Etat aux populations meurtries de Bamba. « Et maintenant qu’il est le chef suprême des armées, il doit faire quelque chose pour amener la quiétude dans cette localité meurtrie par la terreur et la désolation de la part des bandits armés », a conclu le président de la Casba.

    En tout cas, pour l’instant les populations n’attendent pas se laisser faire. De ce fait, ils sont disposés à jouer pleinement leur partition pour défendre par le sang les terres héritées de leurs ancêtres.

    Badra A.

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    1 commentaire

    1. Oui q l’Etat doit s’assumer mais malheureusement ns responsables n connaissent pas ns problèmes; ils ne peuvent pas les imaginer ds leur ensemble; ils n st pas sensibles à ns problèmes; ns problèmes n st pas les leurs; ns vécus o quotidien n’ont jamais été similaires. C’est pourquoi, il n faut pas espérer qu’ils prennent spontanément en charge les problèmes de nos terroirs e même ceux plus palpables des devoirs régaliens d l’Etat. Il y en a qui, bien q d bonne foi, n’ont jamais vu nos contrés reculés, donc n s’imaginent pas l degré d dénuement e les risques e périls q les populations courent ts les jours, le martyr qu’elles vivent sous le coup d bandits e autres malfaiteurs d tt bord, quand l’Etat fuit tous ses devoirs e responsabilités.
      Je souhaite bon courage à l’association car c’est seulement ici qu’elle pourra mobiliser les autres associations e partis politiques à défendre leur cause e du coup celle d tout 1 peuple abandonné à lui même. QUE DIEU APPUIT TOUS VOS EFFORTS.

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