Crise au Nord : ATT, les Maliens, les rebelles et la communauté internationale

5 Mar 2012 - 10:38
5 Mar 2012 - 10:40
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Le Nord du Mali est longtemps resté un « no man’s land » qui a beaucoup servi les intérêts de terroristes et de narcotrafiquants et tous genres avec la complicité de certains barons du pays et leurs « illustres chefs ». Depuis le 28 janvier 2012, le pays est coupé en deux (si l’on peut se permettre de le dire). Aujourd’hui, le débat qu’on  pose, c’est  celui ayant trait à la fin du mandat du Président  ATT, aux rebelles et au peuple malien. L'événement date de ces jours-ci , Au regard du préjudice subi par les populations maliennes et de la désinformation dont les médias occidentaux ont fait preuve, il semble judicieux de revenir sur les événements inqualifiables de certains politiques maliens afin de montrer au reste du monde la véritable nature de certains acteurs politiques dans cette crise. Si le combat se poursuit sur le terrain pour la réunification du pays, force est de reconnaître que les rebelles du MNLA bénéficient du soutien de la communauté internationale et de certains pays de la sous-région car pour ces rebelles, déclencher la guerre est non seulement une façon de continuer à se servir de cette partie du territoire pour poursuivre leurs divers trafics, mais aussi de plonger le pays dans l’impasse, surtout à quelques mois des élections générales de 2012. Et comme le dit l’adage, « le malheur des uns fait le bonheur des autres ». C’est que certains bénéficient largement de cette « manne généreuse » (de cette situation de conflit) et n'ont  donc aucun intérêt à ce que le régime du Président ATT reprenne les choses en main ! À moins de placer un des leurs à la tête de l'Etat malien. A la lumière de ces évènements, on peut aisément comprendre pourquoi le peuple malien, son Président en tête, nourrissent une véritable rancœur à l'endroit de tous ceux qui sont contre les intérêts du Mali. Dans cette crise du Nord, le véritable perdant reste le peuple malien qui, depuis que les hostilités ont commencé,  voit chaque jour son niveau de vie péricliter un peu plus.   La voracité des ennemis de la République aura considérablement freiné les projets du pays. Les rebelles du Nord, et leurs chefs en premier lieu, ont même réussi un tour de force : celui de faire endosser la responsabilité de la stagnation du Mali au Président ATT ! Il est incroyable d'imaginer que pour certaines personnes, le Président ATT est le seul à blâmer ! Mais en fait, compte tenu de la situation du pays qu'il a eu à gérer ces dix dernières années, on peut constater qu'il a réussi un sacré tour de force en maintenant le pays sur la voie du progrès ! Mais il y a un dernier combat à mener contre les nombreux ennemis du pays  qui s'acharnent à vouloir le partage territorial du Mali. Sud une fois pour de bon. La fameuse communauté internationale Pour résoudre l’équation posée à l’approche de la présidentielle d’avril prochain, la Communauté internationale et les rebelles du MNLA  n’ont trouvé d’autres solutions que de provoquer une crise sociale afin de plonger les populations, notamment celles du Nord, dans les affres d’une guerre de sécession. Quel paradoxe pour une « Communauté internationale » qui, d’un côté, soutient scandaleusement les rebelles, mais de l’autre, demande un cessez-le-feu et l’instauration d’un dialogue afin d’aboutir à une médiation de paix, alors qu’elle utilise ses chaînes de radio et de télévision pour faire la propagande de ces mêmes rebelles, et cela, sans compassion aucune pour les populations maliennes ! D’ailleurs, la composition de cette médiation « pue » le parti pris à plein nez. En effet, dans un premier temps, la France (un des principaux acteurs du conflit)  joue un rôle important  pour un accord de paix avec les rebelles. Mais dans un second temps, elle disparaît de la scène dès que les affrontements s’intensifient sur le front. Et  la revoilà qui refait surface dans le cadre d’une médiation de la dernière chance. En fait, la présence d la France n’est que pure provocation ! Peut-on dès lors parler alors de médiation ? Le panel des Chefs d’Etat, du continent, lui aussi, se contente de réitérer la position de la « Communauté internationale ». Mais de médiation africaine dans la crise du Nord-Mali, il n’y en eut point. Quelle honte pour l’Afrique et les Africains !...Ce mutisme des Chefs d’Etat africains symbolise toute leur soumission face à un Président français déchaîné et prêt à tout, car pour Nicolas Sarkozy, le temps presse et les élections présidentielles françaises se tiennent dans peu de temps. Cette « Communauté internationale » encadre les rebelles du MNLA avec des instructeurs militaires qu’ils font parachuter parmi eux afin de  lancer une « offensive soft » et faire en sorte qu’une confusion totale s’installe dans le pays : d’ailleurs, la Presse française en a clairement fait état. De même, la mise en sourdine médiatique du lancement de l’offensive de l’armée malienne entre si bien dans le schéma d’une « offensive soft » qu’elle en ressort suspecte et n’a pas encore dévoilé tous ses secrets. Dans une opération militaire, il y a toujours une part d’imprévus. Ainsi, malgré la campagne de dénigrement du Chef suprême de l’armée, la résistance des soldats est actuellement la surprise de la bataille. Mais les stratèges de l’Elysée et leurs collègues de la « Communauté internationale »  ne l’avaient pas prévue. Que feront-ils ? C’est très simple : ils galvaniseront le moral des troupes rebelles et leur apporteront tout le soutien nécessaire : un autre « son de cloche » bien connu. Certes, le pouvoir de Koulouba a géré avec légèreté le problème des ex-combattants pro-Kadhafi. Mais la question qu’on ne s’est jamais posée, c’est de savoir : par où, diable, ont transité toutes ces armes des rebelles pour se retrouver au Mali quand on sait que notre pays n’a pas de frontière directe avec la Libye ? Ces armes des rebelles qui font aujourd’hui couler le sang des Maliens auraient du être depuis longtemps confisquées par les Français dans le cadre des accords conclus entre le Mali et la France. Tout le monde aura aujourd’hui compris que la « Communauté internationale »  n’existe que pour la défense de ses intérêts. Face à cette crise du Nord, les acteurs traditionnels qui interviennent pour mettre fin à un conflit n’existent plus aujourd’hui à cause de leur enrôlement presque forcé  aux côtés de la « Communauté internationale » pour « étrangler » le régime d’ATT. Ainsi, ces acteurs et institutions ayant été impliqués et ayant follement pris position dans cette crise du Nord se retrouvent dans une situation inique : face au drame que vit le pays, on a beau se tourner de tous les côtés, on ne voit pas celui qui conserve un tant soit peu de crédibilité pour être écouté. Incroyable ! Quant au Président Sarkozy, il devra méditer ce parallèle historique : l’ancien Président Giscard d’Estaing  s’était comporté de manière comparable avec le défunt  « Empereur » Bokassa. A la fin de l’histoire, il réussira à renverser ce dernier, mais à cause de l’affaire des diamants, il perdra les élections présidentielles et  sa carrière politique se terminera en même temps que celle de Bokassa. Sarkozy croit pouvoir plonger le Mali dans un chaos social. Aussi souhaite-t-on qu’il perde à l’élection présidentielle et qu’il « dégage » de l’Elysée.  Et comme le prévoient beaucoup d’Africains et d’observateurs politiques, il perdra ces élections présidentielles !  Paul N’guessan

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