Goundam : Les bandits sèment la terreur

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Le banditisme dans le cercle de Goundam, se transporte désormais au-delà des routes menant aux différentes foires, et des routes nationales reliant Goundam à d’autres localités du pays. Il opère désormais en pleine ville comme cela a été le cas jeudi au cœur de la Commune urbaine de Goundam.

Il faut rappeler que la ville de Goundam ne manque pas d’infrastructures militaires et sécuritaires de taille. En effet, elle abrite l’un des plus grands camps de la MINUSMA, un camp militaire, une brigade de gendarmerie et un camp de garde. Avec un tel dispositif, le citoyen ordinaire se pose la question de savoir comment des bandits armés osent s’attaquer en plein jour à des paisibles populations dans leur famille, ou dans les rues de la ville ?

Plusieurs boutiques de la ville ont fait l’objet de casse et de pillage malgré la vigilance des propriétaires. En effet, la femme d’un notable de la ville a été braquée par trois individus armés alors qu’elle prenait ses ablutions dans sa cour. Les braqueurs lui ont réclamé les clés du véhicule 4×4 de son mari absent au moment des faits. Face au refus de la dame, ils ont tiré un coup de feu pour tenir les voisins à distance avant de détaler en apportant le portable de la brave dame.

Au cours de la même semaine, un jeune chauffeur de camion benne d’une vingtaine d’années, a été braqué à deux carrés de sa famille. Deux adolescents armés lui ont retiré sa Djakarta neuve et son portable en plein centre de Goundam.

La route nationale Goundam-Tombouctou est aussi devenue un farwest, où opèrent plusieurs groupes de bandits armés. Sur cet axe, les véhicules de transport sont régulièrement braqués, les passagers sont mis à plat ventre pour être fouillés et dépouillés de leurs biens. C’est dans ce climat de haine et de violence entretenu par les bandits armés qu’un véhicule de transport en commun reliant Mopti et Tombouctou en passant par Goundam a essuyé hier des tirs. Malheureusement, le chauffeur a été atteint à la tête et est décédé sur le coup.

A Goundam, c’est l’indignation et la consternation, surtout que le chauffeur était natif de la Cité. Le climat demeure très tendu pour l’instant. La population s’est mobilisée pour les obsèques du disparu. Après l’enterrement, les jeunes en colère ont spontanément marché sur la préfecture pour crier leur ras-le-bol avant d’aller s’en prendre à des boutiques et magasins en y mettant le feu. Ils se sont attaqués aussi aux familles qu’ils suspectent d’être de mèche avec les bandits armés qui sèment la terreur sur les routes.

Le convoi de la MINUSMA qui venait vers les lieux a essuyé des jets de pierres, l’obligeant à rebrousser chemin. La brigade de gendarmerie a mobilisé ses éléments qui n’ont pas réussi à contrôler les marcheurs. Face à cette situation explosive, une mission conduite par le conseiller aux affaires administratives et juridiques du gouverneur de Tombouctou, Sally Ag Hamada Lamine accompagné par le 2è vice-président des autorités intérimaires de Tombouctou et une escorte des FAMAS s’est rendue à Goundam. La délégation a présenté ses condoléances à la famille de la victime et rendu visite au blessé de la manifestation populaire. Elle a constaté le saccage de 5 boutiques et une famille attaquée. Elle a rencontré les notabilités et les jeunes pour apporter un message d’apaisement.

Almahadi A. TOURE
AMAP-Goudam

Commentaires via Facebook :

8 COMMENTAIRES

  1. @FAAROH NOIR,
    Mon frère je comprends parfaitement les maux dont vous parlez concernant notre société. Ils sont réels, et ils sont à combattre, mais par voie de justice.
    Nous vivons dans une société libérale. Ce qui voudrait aussi dire “liberté de religion” pour tout citoyen. Je trouve que vous angélisez un peu trop notre société avant les religions importées. Si vous fouillez dans le passé lointain de notre “pays” avant les religions chrétienne et musulmane, vous serez probablement surpris du nombre de morts et esclaves liés aux conflits inter-communautaires.

  2. …CHER FRERE IL YA BEAUCOUP D UTOPIES QUI GRILLENT LA CONSCIENCE, LA REALITE C EST COMMENT LES HOMMES LES COMMUNAUTES S ARRANGENT ET LES SOCIETES S AUTOGERENT PRATIQUEMENT….

    ….LE RESPECT, L EGALITE, LA FRATERNITE SONT CLEFS EN TOUT PARTOUT ET TOUT TEMPS, LES RELIGIONS ONT DISCRIMINE ET BAFOUILLE CES NOTIONS….

    KAAFRI DEH, SILAMEH DEH DES BETISES QUI DETRUISENT LA CONSCIENCE

  3. Je comprends votre point de vue, mon frère @FAAROH NOIR. Vous parlez de la responsabilité individuelle des citoyens. Ce qui ne saurait en aucun cas remplacer celles de l’État. L’homme n’est pas un cousin aux anges, plutôt aux singes. D’où la nécessité de surveiller ses actions. C’est ça le rôle de la justice dans un pays de droit.

  4. @MONSIEUR MALI CHEZ NOUS…
    NULPART AU MONDE IL N Y A LA SECURITE, ASSUREE PAR L ETAT A CHAQUE INDIVIDU TOUT LIEU ET TEMPS,…D ACC?…MAIS LES VALEURS HUMAINES ET SOCIALES FONT QUE NOUS NOUS TROUVONS MIEUX ET MEME CONFIANTS ENTRE SOI, SI NOUS AIMONS ET RESPECTONS L AUTRE…TOUT SIMPLEMENT , SANS L HYPOCRISIE RELIGIEUSE….”NE FAIT PAS CE TU N AIMERAIS PAS QU ON TE FASSE”

  5. C’est après tout une question de sécurisation des populations, et non une question de Sénoufo, Peulh, Dogon, Arabe, Touareg ou autres.
    Partout où les humains se regroupent, la question de sécurité et défense devient systématiquement un enjeu. C’est la responsabilité de l’État d’apporter des réponses appropriées à ce problème.
    Le travail de la MINUSMA se limite à sa propre défense et sécurité. Tellement ridicule!

  6. “Elle a rencontré les notabilités et les jeunes pour apporter un message d’apaisement…” CONNERIES, RIEN QUE DES CONNERIES. MESSAGE D’APAISEMENT MON Q..

  7. …UN SENOUFO NE FERA JAMAIS CA , NI AUX SIENS NI AUX AUTRES…L ARABO ISLAMISME A FAIT DES MALIENS DU NORD MALI DES ”NI-HOMMES-NI-ANIMAUX”…

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