Pourparlers avec les groupes non terroristes: Oui, mais après la libération totale des régions du Nord

1 Fév 2013 - 12:49
1 Fév 2013 - 12:49
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[caption id="attachment_107703" align="alignleft" width="315"] Bilal Ag Achérif, chef de la rébellion touarègue du MNLA,
(AFP)[/caption] Après la prise de Kidal, la France appelle le Mali à dialoguer avec les groupes armés non terroristes afin de sortir de la crise. Cette décision de la France est louable, certes, mais ne pourra se prendre qu’après la libération totale des régions du Nord et le retour de l’administration dans ces zones. L'aéroport  et la ville de Kidal sont  désormais sous le contrôle des soldats français. Ce qui engage la deuxième phase de l’opération de libération des régions du Nord. Il faudra donc procéder à des tactiques adéquates pour ne pas se laisser surprendre par l’ennemi qui a vite fait de déserter les villes autrefois placées sous son contrôle depuis neuf mois. Mais selon  le Président Dioncounda Traoré, comme précisé dans la feuille de route de la Transition, le dialogue aura bel et bien lieu dans le cadre d’une concertation du genre « vérité et réconciliation ». Les autorités françaises demandent d’enclencher le dialogue avec les groupes non terroristes pour une sortie de crise au Mali. L’initiative est louable, mais ce dialogue ne pourra avoir lieu que lorsque le pays sera réunifié et que l’administration sera présente sur toute l’étendue du territoire car en premier lieu, la présence de l’administration dans les zones du Nord permettra aux autorités d’y faire régner la loi et sécuriser les personnes et les biens, et en secundo, permettra aux Maliens de se sentir à nouveau bien dans leur pays. Il sera donc prématuré de parler actuellement de négociation, surtout que la menace terroriste plane toujours sur le pays et que des attentats  et kidnappings contre des citoyens ne sont pas à écarter. On doit se méfier du MNLA et du MIA Le MNLA, par qui le malheur s’était abattu sur le Mali, représente un danger pour le pays, surtout que c’est par ce mouvement que les terroristes de tous bords avaient pu  s’installer dans le Nord. Malgré de la bonne volonté des autorités maliennes et du bloc sous-régional à les amener à la table de négociation, ce mouvement a toujours clamé ses intentions diaboliques d’indépendance au septentrion. Dans ce cas il serait facile de les considérer comme des interlocuteurs crédibles. Concernant le Mouvement islamique de l’Azawad (MIA), le nom «islamique» met en doute la véritable intention du mouvement. Le Mali étant un pays laïc,  le fait de parler d’un mouvement « islamique » enfreint déjà à la laïcité du pays. En plus, les responsables de ce mouvement sont des anciens  membres et compagnons d’Ançardine, donc des personnes envers lesquelles la vigilance doit être de mise. Paul N’Guessan

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