Accord de Paris: contre Trump, des gouverneurs américains fondent une "Alliance"

Pour autant tous ces acteurs qui garantissent leur engagement pour le climat pourront-ils peser dans les négociations internationales ? Selon Célia Gautier, responsable des politiques européennes et internationales de Réseau Action Climat, l'Accord de Paris reste un accord entre Etats, mais garantit la reconnaissance du rôle des acteurs non étatiques internationaux. "Même si les Etats-Unis ne font plus partie des négociations, les collectivités pourront y assister en tant que membres observateurs, prendre la parole et être plus actives dans les échanges", explique-t-elle. Un moyen pour la société civile américaine d'indiquer précisément aux responsables internationaux de quelle aide elles ont besoin pour mener à bien leurs politiques, malgré les réticences du gouvernement fédéral. "Des villes comme Pittsburgh ou New York pourront collaborer et faire partie de différents réseaux avec d'autres collectivités du monde entier pour faire avancer leur politique environnementale", ajoute Célia Gautier.New York, la Californie et Washington annoncent la formation de la «United States Climate Alliance» #Planète pic.twitter.com/m7kDeR7fSE
— L'important (@Limportant_fr) 2 juin 2017
Des stars du milieu de l'entreprise mobilisées
Des mouvements qui devraient être suivis par plusieurs élus ayant déjà marqué leur opposition à Donald Trump. Qu'ils soient démocrates ou républicains, des maires et des gouverneurs marquent leur volonté de respecter les engagements des Etats-Unis dans la réduction des gaz à effet de serre. Le premier à réagir a été le maire de Pittsburg. Donald Trump avait choisi de nommer cette ville pour souligner qu'il défendait les intérêts des Américains et non du monde entier. Bill Peduto, le maire de cette grande agglomération industrielle, n'a pas hésité à s'opposer à la décision du Président. "Je vous assure que nous continuerons de suivre les règles de l'Accord de Paris pour notre peuple, notre économie et notre futur", a-t-il assuré dès jeudi soir. Le gouverneur de la Californie Jerry Brown, Bob Corker sénateur républicain du Tennessee et même l'ancien secrétaire d'état de Barack Obama, John Kerry ont eux aussi marqué leur engagement concernant l'Accord de Paris. Dans un post publié sur son compte Facebook, il qualifie la décision de Donald Trump "d'énorme erreur". La lettre ouverte écrite par les patrons de dix-neuf entreprises américaines donnait le ton. "Cher Président, nous vous exhortons à maintenir les Etats-Unis dans l'Accord de Paris sur le climat." Parmi les signataires, Tim Cook (Apple), Mark Zuckerberg (Facebook), Sundar Pichai (Google) ou encore Marc Benioff, PDG de la compagnie Internet Salesforce.Mais attention: aucune signature de l'Accord ne sera pour autant possible, malgré la constitution d'un groupe identifié. "Il s'agit d'un accord entre Etats", insiste Célia Gautier de Réseau Action Climat. Et d'ajouter: "Il faut également que les associations, les entreprises, les collectivités qui prennent part au mouvement soient particulièrement exemplaires !" Pas question de green-washing : la transparence totale, imposée aux états signataires sur leur politique, s'appliquera également aux collectivités américaines. Par L'ExpressDear President Trump, as some of the largest companies in the US, we strongly urge you to keep the US in the Paris Agreement. pic.twitter.com/ztSXyYtRrm — Marc Benioff (@Benioff) 1 juin 2017
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