Emmanuel Macron a accueilli le président élu des États-Unis à l’occasion de la réouverture de Notre-Dame. Ce dernier a salué «ses excellentes relations» avec le président français.
Le président élu des États-Unis, Donald Trump, a salué samedi 7 décembre dans l’après-midi à l’Élysée ses «excellentes relations» avec le chef de l’État français Emmanuel Macron, lors de sa première visite à l’étranger depuis son élection. À son arrivée, Donald Trump a échangé avec Emmanuel Macron une chaleureuse accolade et plusieurs poignées de mains, sur le perron du palais présidentiel devant la Garde républicaine en grand apparat.
Ils ont ensuite fait quelques déclarations devant la presse à l’intérieur du palais présidentiel. «C’est un grand honneur pour le peuple français de vous recevoir. Bienvenue à nouveau», a lancé Emmanuel Macron à Donald Trump. «C’est un honneur d’être ici», lui a répondu Donald Trump, soulignant ses «excellentes relations» avec le président français. «Nous avons eu de grands succès en travaillant ensemble», a-t-il dit. «Le monde semble devenir un peu fou en ce moment», a-t-il ajouté, en présence des caméras.
Entretien trilatéral
Dans la foulée de leur rencontre bilatérale, en marge de la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris prévue dans la soirée, le président français doit enchaîner avec une rencontre avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky. Celle-ci était à l’origine programmée à 16 heures, mais Donald Trump est arrivé avec près de 45 minutes de retard à son rendez-vous initialement prévu à 15 heures. Un entretien trilatéral entre les trois dirigeants est «probable», soulignait-on de source française. Si une telle rencontre a lieu, elle promet de revêtir une importance cruciale pour Volodymyr Zelensky, qui n’a eu avec Donald Trump qu’une brève discussion téléphonique depuis l’élection de ce dernier début novembre.
Le futur président américain a affirmé à plusieurs reprises qu’il comptait se démarquer fortement de la politique d’appui massif à Kiev menée par Joe Biden dans la guerre provoquée par l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022. Très critique des milliards de dollars d’aide débloqués par les États-Unis pour soutenir militairement l’Ukraine face à l’invasion russe, M. Trump a promis de régler la guerre en Ukraine «en 24 heures», sans préciser comment.
Conflit au Proche-Orient
MM. Macron et Trump devraient également évoquer ensemble le Moyen-Orient, où les événements se bousculent, entre le fragile cessez-le-feu en place au Liban depuis le 27 novembre, la poursuite de l’offensive israélienne à Gaza et l’offensive rebelle en Syrie. Quelques instants avant son arrivée au palais présidentiel français, Donald Trump a déclaré sur sa plateforme Truth Social et sur X (ex-Twitter) que les États-Unis ne devaient pas «se mêler» de la situation en Syrie, au moment où les groupes rebelles ont commencé à encercler la capitale Damas.
«La Syrie est un bordel, mais elle n’est pas notre amie, et les États-Unis ne devraient pas avoir à faire avec cela. Ce n’est pas notre combat. Laissons (la situation) se développer. Ne nous en mêlons pas !», a écrit le futur président américain, venu à Paris accompagné de Steve Witkoff, son envoyé spécial pour le Proche-Orient, et de son conseiller Moyen-Orient Massad Boulos, selon les autorités françaises. Outre Trump et Zelensky, une quarantaine de chefs d’État et de gouvernement ont été conviés à assister samedi à la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris, restaurée en cinq ans après son incendie le 15 avril 2019.
Source: https://www.lefigaro.fr/