Simone Gbagbo devant la justice ivoirienne pour crime contre l’humanité

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Le deuxième procès en assises pour Simone Gbagbo débute ce mardi 31 mai à Abidjan. Après avoir été condamnée une première fois il y a un an à 20 ans de prison pour atteinte à la sureté de l’Etat, l’ex-première dame comparait à nouveau pour répondre des chefs de crime contre l’humanité, crimes contre les prisonniers de guerre et crimes contre les populations civiles, commis lors de la crise postélectorale de 2010-2011. Mais avant même son ouverture, ce procès est déjà critiqué. Outre le fait que la CPI réclame toujours Simone Gbagbo, les parties civiles remettent en cause la crédibilité de la procédure et la défense y voit un procès politique.

Vingt ans, c’est la peine déjà prononcée l’an passé pour atteinte à la sureté de l’Etat à l’encontre de Simone Gbagbo. Une condamnation confirmée la semaine dernière lors d’un pourvoi en cassation qui a été rejeté. Vingt pages, c’est le nombre de feuillets qui constituent aujourd’hui l’ordonnance de renvoi de Simone Gbagbo devant une Cour d’assises avec à la clef, peut-être, la perpétuité pour crime contre l’humanité et crimes de guerre.

En effet, dans cet acte d’accusation, l’ex-première dame de Côte d’Ivoire est soupçonnée d’avoir joué un rôle prépondérant dans une cellule de crise constituée par quelques ministres et fidèles du régime Gbagbo. Une cellule d’où seraient partie – selon l’instruction – des ordres fatals comme le bombardement du marché d’Abobo, des supplices d’opposants brulés vifs, des viols de femmes supportrices d’Alassane Ouattara ou encore l’exécution sommaire de gendarmes supposé pro-Ouattara par des miliciens.

Dans ce document il est question de « la très grande emprise de Simone Gbagbo sur les partisans de son époux » de son rôle jouée dans l’achat d’armes de guerre, ou de son influence sur des chefs de milices auteurs d’expéditions punitives.

La difficulté pour l’accusation sera d’établir un lien indéniable entre l’accusée et les ordres donnés aux exécutants des massacres de la crise post-électorale. La défense elle s’emploiera à démonter les preuves, témoignage direct ou indirects, qui lui seront opposés dans un dossier qu’elle juge vide.

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