Trump évoque un accord avec l’Iran, le pétrole dévisse
Les cours de l’or noir baissent fortement jeudi, Donald Trump ayant laissé entrevoir un accord sur le dossier du nucléaire iranien, susceptible de faciliter les exportations de pétrole de Téhéran.

Le président américain a affirmé mercredi à Doha que les Etats-Unis et l’Iran « se rapproch(ai)ent » d’un accord, exprimant son optimisme quant à la possibilité d’éviter des frappes militaires sur les sites iraniens.
Les cours du pétrole ont immédiatement chuté après ces déclarations.
Vers 10H45 GMT (11H45 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juillet, reculait de 3,21% à 63,97 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en juin, baissait nettement de 3,45% à 60,97 dollars.
L’Iran, qui fait partie des dix plus grands producteurs de pétrole au monde, subit la politique de « pression maximale » de Donald Trump depuis son retour au pouvoir.
Les Etats-Unis ont multiplié les sanctions visant les exportations pétrolières de l’Iran, qui lui apportent habituellement une importante manne financière.
Un accord sur le nucléaire s’accompagnerait probablement d’une détente sur ces sanctions et permettrait à Téhéran d’exporter plus facilement son pétrole à l’étranger, notamment vers la Chine, dont plusieurs petites raffineries indépendantes ont été visées par les sanctions américaines pour avoir acheté du brut iranien.
Si un tel accord est trouvé, « la production iranienne pourrait augmenter de 400.000 barils quotidiens dans les prochains mois », estime Jorge Leon de Rystad Energy, interrogé par l’AFP.
« Tout allégement immédiat des sanctions découlant d’un accord nucléaire pourrait débloquer 800.000 barils quotidiens supplémentaires de brut iranien pour le marché mondial », évalue même pour sa part Ole Hvalbye, analyste chez SEB.
Quel que soit le nombre exact de barils additionnels, cela « renforce les prévisions d’une surabondance de l’offre mondiale de pétrole », affirme Susannah Streeter, analyste chez Hargreaves Lansdown.
Or, « l’augmentation de l’offre mondiale devant être nettement supérieure à celle de la demande » en 2025 et 2026, selon le rapport mensuel de mai de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) sur le marché pétrolier, la possibilité de nouvelles introductions de barils est un facteur de forte baisse des cours de l’or noir.
Source: https://fr.hespress.com/
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