Mali: la France ne veut plus payer de rançon, selon l'épouse d'un otage

19 Mar 2013 - 09:45
19 Mar 2013 - 09:45
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[caption id="attachment_134298" align="aligncenter" width="610"]Depuis les enlèvements au Liban, il y a 25 ans, la politique officielle de la France consistait déjà à refuser toute négociation avec les ravisseurs. Mais dans les faits, de nombreuses rançons ont été versées aux preneurs d'otages. Depuis les enlèvements au Liban, il y a 25 ans, la politique officielle de la France consistait déjà à refuser toute négociation avec les ravisseurs. Mais dans les faits, de nombreuses rançons ont été versées aux preneurs d'otages.[/caption] L'Elysée refuserait désormais le versement de toute rançon aux ravisseurs d'otages, provenant aussi bien de l'Etat que des familles ou des entreprises. C'est ce qu'affirme au journal Le Monde, l'épouse de Daniel Larribe, l'un des otages français toujours retenu au Mali.  Plus un sou. D'après le journal Le Monde, telle est la nouvelle politique adoptée depuis janvier par l'Élysée à l'égard des ravisseurs d'otages réclamant une rançon. Le quotidien base entre autre son enquête sur le témoignage de Françoise Larribe, épouse de Daniel Larribe, l'un des otages français (collaborateur d'Areva), toujours retenu au Mali par Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi). "C'était le 13 janvier, M. Hollande nous a réunis à l'Élysée ... il nous a dit qu'il était impensable que l'on donne de l'argent à des organisations contre lesquelles nous sommes en guerre", a déclaré lundi Françoise Larribe au Monde. "Le changement de ton a été radical entre la précédente rencontre, en septembre, et celle-ci. La discussion a été tendue. Les rançons sont une goutte d'eau dans le financement du terrorisme par rapport à la drogue dans cette région. Ma famille et moi considérons qu'il se fourvoie dans sa gestion des otages, je suis dégoûtée", ajoute-t-elle. Pour l'instant, l'Élysée n'aurait pas commenté ces propos.

Plus aucune somme versée par les familles, les entreprises ou les compagnies d'assurance

Depuis les enlèvements au Liban, il y a 25 ans, la politique officielle de la France consistait déjà à refuser toute négociation avec les ravisseurs. Mais dans les faits, de nombreuses rançons ont été versées aux otages victimes de ravisseurs. Désormais, selon Le Monde, l'état serait prêt à aller plus loin, non seulement en refusant toute transaction financière, mais aussi en s'opposant à "toute forme de versement", selon le journal qui cite un conseiller ministériel. Ceci inclut donc les sommes versées par les familles, les entreprises ou les compagnies d'assurance des otages. Toujours selon Le Monde, cette consigne aurait été transmise à l'ensemble des services de l'Etat concernés, du ministère des affaires étrangères à la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE).   François Hollande, dès son élection, en mai 2012, avait indiqué à son entourage qu'il était favorable à ce changement, qu'il aurait ensuite appliqué pour la première fois lors de la crise des otages au Mali, en janvier dernier. Un changement confirmé par l'ancien ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner. "C'est c'est vrai qu'il y a un changement de doctrine, mais c'est le fruit d'un long cheminement, tout le monde s'accordait pour dire que payer ne changeait rien, les Français sont devenus, au contraire, des cibles privilégiées.", indique-t-il au quotidien.   Par LEXPRESS.fr, publié le 19/03/2013 à 07:18

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