Le camp militaire de Tessalit est en alerte rouge, car les rebelles du MNLA y ont lancé une attaque tôt ce mercredi 7 mars. Si les rebelles ont encerclé le camp militaire d’Amachach, pour l’armée, il n’est pas question de laisser ce camp entre les mains des rebelles.

Le repli de la troupe du Colonel-Major Ould Meidou et d’Ag Gamou a redonné de l’espoir aux rebelles du MNLA au point de prendre le contrôle du camp militaire d’Amachach situé à 7 km au Sud-est de Tessalit. Ce mercredi matin, vers 5 h 30mn, ce camp a été attaqué par les rebelles du MNLA. Cette attaque a été confirmée par la Direction de l’Information et des Relations Publiques des Armées (DIRPA). « Ce qui est sûr, c’est que le camp d’Amachach a été attaqué ce matin, et il y a eu des échanges de tirs (entre l’armée et les rebelles). Mais pour des raisons de secret militaire, je ne peux pas vous dire plus », dit le Colonel Idrissa Traoré, patron de la DIRPA. « Ce camp est encerclé par nos combattants depuis le 18 janvier dernier et en principe ; il ne doit pas y avoir encore de civils », informe Mossa Ag Assarid, l’un des membres du MNLA à Paris, qui ajoute : « Après ce camp il ne nous restera plus que le camp de Kidal pour contrôler toute la région de Kidal, et il y aussi la piste aéroportuaire de Tessalit ».
Pour les rebelles du MNLA, le camp d’Amachach est stratégique parce qu’il se trouve juste à la frontière Mali-Algérie et dans une zone qui est le centre du Sahara où passent tous les vols aériens et où certains avions font des escales au besoin. En plus « c'est l'une des casernes les plus convoitées au niveau international : par les Algériens, les Américains et les Français. Tout cela en fait donc un gros enjeu», indique un membre du MNLA. Sur le plan stratégique, il serait difficile pour le MNLA de contrôler ce camp d’Amachach dans un bref délai car les militaires se trouvant dans le camp sont en position de défense et dans une infrastructure qui répond au besoin, selon l’analyse d’un observateur indépendant. En effet, avec la prise du camp d’Aguel’hoc, les rebelles ont déjà perdu beaucoup de personnes dont « une trentaine lors de la dernière bataille du 24 janvier dernier », renseigne une source bien informée. « Nous, nous avons une mission de défense de l’intégrité du territoire et nous allons accomplir cette mission jusqu’à la dernière goûte de notre sang », affirme le Colonel Idrissa Traoré, chef de la DIRPA.
Baba Ahmed