Rencontre avec la diaspora AES des États-Unis : Le chef du gouvernement Abdoulaye Maïga fait une annonce forte
C'est dans la salle du Grand Central B de l'hôtel The Westin de Manhattan que s'est déroulée, samedi, la rencontre entre les trois Premiers ministres de la Confédération AES, le Général de division, Abdoulaye Maïga du Mali, Rimtalba Jean-Emmanuel Ouédraogo du Burkina Faso et Ali Mahaman Lamine Zeine et la diaspora AES des États-Unis.

Comme il fallait s'y attendre, les ressortissants de la communauté AES établis dans le pays de l'Oncle Sam se sont fortement mobilisés et la salle du Grand Central B de l'hôtel The Westin, d'une capacité de plus de 1.000 places était presque pleine. Les participants à la rencontre étaient majoritairement vêtus de tenues traditionnelles, alors que les organisateurs arboraient des tee-shirts AES. Le plus difficile pour la maîtresse de cérémonie, notre consoeur de l'ORTM, Aïssata B. Maïga a été de canaliser la foule, tout simplement parce que chacun voulait être le plus près possible des officiels. Mais comme la maîtresse de cérémonie est polyglotte, elle a eu le réflexe de laisser de côté la langue de Molière pour s'adresser à la salle en Bambara, Sonrhaï et Germa. En quelques minutes, tout entrera dans l'ordre et les ministres des affaires étrangères des trois pays de l'AES seront les premiers officiels à faire leur entrée dans la salle.
A 14h55 locales (18h45 GMT), ce sera au tour du Général de division Abdoulaye Maïga, accompagné des Premiers ministres du Burkina Faso et du Niger, respectivement Rimtalba Jean-Emmanuel et Ali Mahaman Lamine Zeine de faire leur entrée au Grand Central B de l'hôtel The Westin sous les ovations nourries de la salle. Pendant ce temps, la musique des trois pays de l'AES résonnait fort au grand bonheur de la salle. La cérémonie commencea par l'Hymne de la Confédération AES, une séquence qui sera suivie de l'allocution de Sékou Berthé le porte-parole des ambassadeurs de l'AES accrédités auprès des Nations-Unies (les missions permanentes auprès de l'organisation onusienne).
Le diplomate dira que la diaspora de l'AES est l'une des plus dynamiques au pays de l'Oncle Sam, est surtout déterminé à accompagner les autorités des trois pays de la Confédération AES, à travers «sa compétence, son expertise et son savoir-faire». «Nous sommes fiers de nos autorités et soutenons toutes leurs actions», martèlera Sékou Berthé sous un tonnerre d'applaudissements. «AES, Liberté, AES Liberté, AES», entonne la salle, en brandissant des drapeaux de la Confédération. Quand le Premier ministre du Burkina Faso prend la parole, nouvelle standing ovation : des «La Patrie ou la mort, nous vaincrons. IB (le Capitaine Ibrahim Traoré, ndlr), À bas l'impérialisme, à bas le colonialisme» fusent de partout.
Rimtalba Jean-Emmanuel Ouédraogo commence par saluer la mobilisation de la diaspora, avant de marteler que c'est l'énergie collective de la «communauté de l'AES qui fait peur aux impérialistes et aux néocolonialistes». «Les choses ont changé au Sahel, avec la génération actuelle, nous refusons que les ressources du Sahel fassent le bonheur des autres», lance le Premier ministre du Faso sous les crises de joie de la salle.
Après Rimtalba Jean-Emmanuel Ouédraogo, le Premier ministre nigérien prend à son tour le micro et exprime d'abord son émotion de voir le Grand Central B rempli de monde. Il galvanise le public, en créant que le Sahel est en train de faire quelque chose qui dépasse toutes les attentes et toutes les frontières. «Ce que nos trois présidents (le Général d'armée Assimi Goïta, le Général d'armée Abdourahamane Tiani, le Capitaine Ibrahim Traoré, ndlr) nous demandent depuis la création de l'AES, c'est de rester debout et votre mobilisation montre que vous êtes debout», salue Ali Mahaman Lamine Zeine, en exprimant la gratitude des autorités de la Confédération à la diaspora AES des États-Unis.
Quand la maîtresse de cérémonie appelle le Général de division, Abdoulaye Maïga à la tribune, toute la salle se lève pour applaudir. Le Chef du gouvernement commence par transmettre à l'assistance les salutations du président de la Transition et président de la Confédération AES, le Général d'armée, Assimi Goïta. « Face à l'adversité et aux risques d'agression, la Confédération a besoin de l'énergie de tous les fils et de toutes les filles de notre communauté. Nous exigeons simplement de vivre en paix, pas plus et c'est notre droit le plus absolu», a martelé le Premier ministre, en exhortant la diaspora de l'AES aux états-Unis à rester soudée comme le sont les trois présidents de l'AES. «La Confédération, poursuivra le Général de division, Abdoulaye Maïga, n'est qu'une étape, nous nous acheminons vers la fédération. Dans les années à venir, il n'y aura plus de Malien, Burkinabè ou Nigérien, on s'appellera tout simplement Sahélien».
Après les allocutions, les trois Premiers ministres se sont prêts aux questions de la diaspora de l'AES aux États-Unis.
Soulemane Bobo TOUNKARA
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