Mali : Des experts onusiens exigent la libération sans condition du militant El Bachir Thiam

Enlevés le 8 mai 2025 par des hommes cagoulés, des experts indépendants du Haut-commissariat des Nations Unies pour les droits de l’Homme basés à Genève ont appelé, le 9 septembre, les autorités maliennes à révéler le sort du journaliste et militant El Bachir Thiam, et à procéder à sa libération immédiate et sans condition.

10 Sep 2025 - 09:19
10 Sep 2025 - 07:30
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Mali : Des experts onusiens exigent la libération sans condition du militant El Bachir Thiam
El Bachir Thiam

Ces experts indépendants des Nations Unies s’inquiètent pour le sort des disparitions forcées au Mali.  Parmi elles, ils ont évoqué personnellement la situation du militant et journaliste El Béchir Thiam, qui a été enlevé le 8 mai 2025, devant plusieurs témoins dans la ville de Kati, par un groupe d'au moins cinq hommes cagoulés et non identifiés.  Les experts onusiens ont indiqué que les autorités maliennes doivent libérer immédiatement et sans condition El Bachir Thiam et les autres victimes de disparitions forcées.

Toutefois, ils demandent à l’Etat Malien de mettre fin à la répression contre les acteurs de la société civile, les défenseurs des droits humains et les opposants politiques ou ceux qui sont perçus comme tels. Selon toujours ces experts de l’ONU, les autorités étatiques qui détiennent des personnes refusent de reconnaître qu'elles sont en détention ou de révéler leur sort ou leur lieu de détention. Pour eux, de tels actes qui violent le code pénal malien constituent une disparition forcée, quelle que soit la durée de la détention ou de la dissimulation.

S’agissant du cas de El Béchir Thiam, ils soulignent que sa disparition reflète la persistance et l'escalade des violations des droits humains à l'encontre des membres des partis politiques d'opposition, des organisations de la société civile, des journalistes et des défenseurs des droits humains au Mali.

Enlevé en mai passé, El Bachir Thiam est un web activiste malien qui militait au sein de plusieurs organisations de la société civile et mouvements politiques, notamment le parti politique dissout Yelema – Le Changement. 

Trois mois après sa disparition, soit le 17 juillet 2025, son épouse Mariam Dagnon, a déposé une plainte « pour enlèvement et disparition » auprès du procureur de la République du tribunal de Grande instance de Kati. L’enlèvement de ce militant que les experts de l’ONU qualifient de « disparition forcée » est intervenu dans le contexte de mouvements de protestation pacifiques initiés au début mai 2025 par plusieurs responsables des mouvements et partis politiques, et des organisations de la société civile contre la restriction de l'espace civique. Outre, les auteurs de ces manifestations exigeaient un retour à l’ordre constitutionnel.

 Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net

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