Troisième Conférence des Nations unies sur les pays en développement sans littoral : Le Premier ministre juge le bilan positif
Le Général de division Abdoulaye Maïga a fait un tour d'horizon des préoccupations soulevées lors de sa participation à ce rendez-vous des pays en développement sans littoral, mais aussi à l'exposition universelle : Osaka 2025. Il a déclaré que la participation de notre pays à ces deux rencontres a renforcé sa visibilité et par delà celle de la Confédération AES

La Troisième Conférence des pays en développement sans littoral s’est achevée, vendredi, à Awaza au Turkménistan après quatre jours d’intenses activités, notamment des plénières, des panels, des audiences et autres rencontres bilatérales. Le Premier ministre, le Général de division Abdoulaye Maïga, qui a pris part aux travaux de la conférence a jugé cette rencontre sur les pays en développement sans littoral utile à bien des égards (parce qu’elle a permis de mener des discussions de fond sur les préoccupations de ces pays sans débouché sur la mer). Il avait préalablement participé à l’exposition universelle intitulée Osaka 2025 au Japon d’où il est parti pour rallier le Turkménistan. Le Premier ministre a dressé un bilan positif de ces deux rendez-vous avant de regagner Bamako, vendredi matin.
Le Général de division a clairement affiché une satisfaction. «Je voudrais commencer par faire un bref résumé de notre séjour au Japon et au Turkménistan», a souligné le Chef du gouvernement. Notre pays a participé à l’exposition universelle : Osaka 2025 au Japon sur instruction du Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta. Mais bien avant, le Mali avait signé sa présence à l’exposition de Dubaï. Osaka 2025 était un espace de rencontres et d’échanges entre plusieurs pays. Environ 150 pays et organisations ont répondu présent à ce rendez-vous pour trouver des solutions aux défis de l’humanité. Le Mali, à l’instar d’autres pays, a pleinement joué sa partition et apporté des solutions aux problématiques de l’environnement.
En marge de l’exposition, nous avons également organisé un business forum entre opérateurs économiques maliens et japonais. Durant lequel, deux panels ont été animés par le ministre de l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane Diallo, et son collègue chargé de la Culture, Mamou Daffé, afin de présenter aux opérateurs économiques japonais les opportunités d’affaires dans notre pays. Les deux ministres ont donné des informations fiables sur l’investissement et les potentialités du pays. En plus, nous avons rencontré la communauté malienne établie au Japon, une instruction du Chef de l’État.
Chaque fois que l’occasion se présente, lorsque les membres du gouvernement sont en mission, il leur a été demandé de rencontrer la communauté malienne pour leur donner les nouvelles du pays et prendre bonne note de leurs différentes préoccupations, a expliqué le Premier ministre Abdoulaye Maïga. Et de préciser qu’à l’heure du bilan, «nous pouvons dire très clairement que la visibilité de notre pays sur la scène internationale s’est accrue à travers notre participation à Osaka 2025», une exposition universelle, grâce au savoir-faire de nos artistes et de nos artisans. «Je pense que notre stand a été très bien fréquenté. C’était l'occasion de montrer aux autres pays du monde ce que représente le Mali, ce qu’il vaut et ce que le Mali sait faire», a déclaré le Chef du gouvernement, visiblement très satisfait de son séjour japonais.
Le Premier ministre a évoqué également son ressenti de son séjour japonais. Les opérateurs économiques japonais ont eu l’occasion d’avoir des informations fiables sur notre pays qui fait face à une vaste campagne de désinformations, donc toutes les occasions sont bonnes pour présenter à l’opinion internationale la vraie situation au Mali, notamment la situation politique et sécuritaire. Ils ont bien compris que le Mali est une opportunité économique, a-t-il indiqué.
INVITÉ DE MARQUE- Le Président de la Transition a été invité par le Président de la République de Turkménistan à participer à la troisième Conférence des pays en développement sans littoral. Le Général d’armée Assimi Goïta a bien voulu répondre à cette invitation en nous confiant cette mission de très haut niveau. C’était un grand honneur et un privilège de répondre favorablement à cette invitation des autorités du Turkménistan au nom des Présidents de la Confédération AES, le Général d’armée Assimi Goïta, son collègue du Niger, le Général d’armée Abdourahamane Tiani et le Capitaine Ibrahim Traoré du Burkina Faso.
Ces dirigeants africains ont convenu de faire un discours unique au nom de la Confédération, d’exposer sa vision et de proposer des solutions aux préoccupations que rencontrent les PDSL. Parmi ces difficultés, il y a une dimension fortement politique. À ce propos, le Premier ministre Abdoulaye Maïga est revenu sur l’instrumentalisation de notre pays. Selon lui, le Mali et d'autres pays ont été victimes de mesures d’embargo, illégales et illégitimes en violation du droit international. C’était l’occasion de le dire et de le rappeler devant plusieurs milliers de dirigeants du monde. Mais, surtout d’inviter la communauté internationale à être assez vigilante par rapport à ce type de mesures injustes, a expliqué le locataire de la Primature.
Le discours unique de la Confédération AES, prononcé par le Général de division Abdoulaye Maïga a été un moment très fort lors de la séance plénière. C’était un discours d’interpellation, qui dénonce l’injustice et alerte le monde pour que plus jamais le cas du Mali n’arrive plus à aucun autre pays. Cette tribune a permis de discuter les problèmes réels des PDSL, notamment des coûts d’approche élevés, des questions d’approvisionnement et d’infrastructures. On peut aussi retenir la participation des membres du gouvernement (Mme Dembélé Madina Sissoko des Transports et des Infrastructures et Moussa Alassane Diallo de l’Industrie t du Commerce) qui ont brillé par leurs approches et contributions dans les échanges. Tous les deux ont animé des panels et assuré la police des débats.
«En marge de cette conférence, nous avons eu l’honneur d’être reçu en audience par le Président de la République du Turkménistan. Nous lui avons transmis les chaleureuses félicitations et remerciements du Général d’armée Assimi Goïta. Il a été aussi question de renforcer les relations bilatérales qui ont commencé entre les deux pays depuis des années. Le Président Serdar Berdimuhamedow du Turkménistan nous a prodigués de sages conseils et exprimé sa satisfaction de nous voir répondre favorablement à son invitation.
Visibilité accrue de la confédération aes- Le rendez-vous de la troisième Conférence des Nations unies sur les PDSL atteste à l’échelle planétaire que le Mali reste debout malgré les mauvaises communications faites à son encontre. «À l’heure du bilan, on peut retenir la visibilité de l’AES sur la scène internationale qui s’est accrue», a confirmé le Chef de la délégation malienne. Et de poursuivre que c’est l’occasion de saluer l’universalité et la noblesse du combat porté par les pères fondateurs de la Confédération AES. Ceux-ci se battent aujourd’hui pour que les PDSL ne puissent plus jamais être victimes de violation de leur droit d’accès à la mer. Et c’est une grande avancée pour notre Confédération qui mérité d’être saluée et encouragée. Pour le Premier ministre, il est clair qu’en termes de solutions, l’AES à son approche. Au-delà des points communs sur la résolution des problèmes de défense et de sécurité, les questions de développement comme les difficultés des pays sans littoral demeurent. Malgré l’intangibilité des frontières, issues de la colonisation, les pères de l’indépendance ont accepté le principe par sagesse. Et si nous devrions nous fier à l’histoire, les pays de l’AES auront impérativement et fortement un droit d’accès à la mer. Et c’est par souci du panafricanisme et leur engagement profond à maintenir la paix et la sécurité qu’ils ont accepté ce principe d’intangible.
Malheureusement, certains pays voisins ont utilisé leur position géographique pour essayer d’étouffer ceux de l’AES et leurs populations. «Nous les condamnons sans réserve», a expliqué le Premier ministre. Quant aux panels, nous avons eu l’occasion de partager avec les autres notre savoir et notre vision et proposé des solutions à la problématique de la gestion de l’enclavement.
Au plan bilatéral, il y a une parfaite convergence de vue entre le Président du Turkménistan et son homologue le Général Assimi Goïta sur tous les sujets, notamment la gestion de l’enclavement, la nécessité de renforcer les relations bilatérales entre nos deux pays dans les domaines économique et socio-culturel.
Il était impensable pour le Premier ministre Abdoulaye Maïga de ne pas évoquer la coïncidence entre l’Année de la culture au Mali et l’exposition universelle d’Osaka 2025. Les Japonais ont vraiment apprécié le talent des créateurs maliens. C’est le lieu de saluer les autorités japonaises pour l’accueil réservé à la communauté malienne avec le principe du diatiguiya. Le Mali et le Japon ont beaucoup de points communs à savoir le respect et l’importance que nous accordons à la culture. «Ceci doit servir de base pour raffermir davantage les relations entre nos deux pays», a conclu le Premier ministre.
Amadou SOW
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