Tchad : commémoration du 65e anniversaire de l’indépendance
Le Tchad a commémoré ce 11 août 2025 le 65e anniversaire de son accession à la souveraineté nationale et internationale.

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Ancienne colonie française, le Tchad a été déclaré « pays indépendant et souverain » le 11 août 1960 par le président François Tombalbaye.
A N’Djaména, la capitale, un gigantesque défilé militaire pédestre, motorisé et aérien a été organisé ce jour en présence du Président de la République, Mahamat Idriss Déby Itno, chef suprême des armées. Drapé dans sa tenue de Maréchal, le Chef de l’Etat a assisté à un défilé qui a duré plus de deux heures.
La veille, le Chef de l’Etat s’est adressé à la nation. Dans son message, Mahamat Idriss Déby Itno a défendu l’esprit du panafricanisme, de la démocratie et la politique de réconciliation entre les fils du Tchad. Il a évoqué la guerre au Soudan, appelant à la fin des hostilités.
65 ans d’instabilité
Dès son accession à l’indépendance, le Tchad, dirigé par François Tombalbaye, est rapidement confronté à un soulèvement dans le centre du pays en 1965. La rébellion du FROLINAT, née de la marginalisation des populations du Nord, ouvre une longue période de conflit.
Après l’assassinat de Tombalbaye en 1975, les divisions s’aggravent. Les factions issues du FROLINAT se disputent le pouvoir, tandis que la Libye de Mouammar Kadhafi s’implique militairement. En 1979, l’État central s’effondre et N’Djaména est le théâtre d’affrontements destructeurs.
Hissène Habré prend le pouvoir en 1982, soutenu par la France et les États-Unis. Son régime se distingue par une répression sanglante via la police politique DDS. La guerre avec la Libye autour de la bande d’Aozou se poursuit jusqu’à la décision de la Cour internationale de justice en 1994.
En 1990, Idriss Déby renverse Habré. Le multipartisme est instauré mais les rébellions persistent, alimentées par des rivalités ethniques et régionales. L’exploitation pétrolière à partir de 2003 n’apaise pas les tensions, et des offensives rebelles atteignent même la capitale en 2006 et 2008.
La montée de Boko Haram dans le bassin du lac Tchad pousse l’armée tchadienne à intervenir au Nigéria, au Cameroun et au Niger. Le pays devient un acteur militaire clé dans la lutte contre le terrorisme au Sahel, tout en restant confronté à ses propres fragilités internes.
La mort d’Idriss Déby en 2021, au front contre le FACT, ouvre une nouvelle période d’incertitude. Son fils, Mahamat Idriss Déby, prend la tête d’un Conseil militaire de transition, suscitant contestations et manifestations sévèrement réprimées. Les promesses de transition vers un régime civil peinent à convaincre l’opposition.
En 65 ans, le Tchad a connu plus de six coups d’État, plusieurs guerres civiles et une instabilité quasi permanente. Si le pays conserve un rôle stratégique dans la région, il demeure fragilisé par ses divisions internes et la persistance de tensions armées.
CA/ac/Sf/APA
Source: https://fr.apanews.net/
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