Marché de Médina-coura : Quand la boue et les ordures règnent en maitre absolu

Comment Bamako, capitale d’un pays qui rêve d’émergence, peut-elle accepter que l’un de ses plus grands marchés : le marché de Médina-coura, ressemble à un dépotoir à ciel ouvert ?

11 Août 2025 - 14:50
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Marché  de Médina-coura : Quand la boue et les ordures règnent en maitre absolu

Comment tolérer qu’un lieu stratégique pour la sécurité alimentaire et l’économie nationale soit laissé dans une telle indécence ? Ledit marché ressemble plus à un bourbier où boue, ordures et chaos règnent en maîtres.

En plein cœur de la capitale malienne, le marché de Médine, poumon névralgique de l’approvisionnement en fruits et légumes et autres condiments, se meurt à petit feu. En cette période d’hivernage, ce lieu censé être un espace stratégique pour l’économie nationale offre un spectacle de désolation : boue omniprésente, dégageant une odeur suffocante, et un chaos indescriptible où s’entremêlent camions gros porteurs, charrettes et foules pressées. Se frayer un chemin dans ce détour relève désormais d’un parcours du combattant.

Pourtant,  le marché de Médina-coura n’est pas un marché anodin. Il génère chaque année des centaines de millions de F CFA qui alimentent les caisses de l’Etat et de la municipalité. Mais à voir l’état actuel des infrastructures, difficile de croire que ces recettes reviennent réellement dans l’amélioration du site. Des voies d’accès et aux alentours, sont devenues impraticables, plongeant commerçants et clients dans un calvaire quotidien.

Depuis des années, les autorités municipales du district de Bamako promettent la réhabilitation du marché. Des annonces sans lendemain, des discours creux qui ne changent rien au désordre ambiant. Aujourd’hui, la situation frôle l’insalubrité chronique, au mépris des enjeux sanitaires et économiques.

Responsabilité partagée

La Mairie du district de Bamako et le ministère du Commerce ne peuvent plus se contenter de regarder ailleurs. Ils portent une lourde responsabilité : il faut reconstruire et moderniser ledit marché, et en faire un véritable pôle commercial digne d’une capitale. Ce chantier n’est pas une faveur, c’est un impératif.

Le ministre du Commerce, silencieux jusqu’ici, doit rompre avec l’immobilisme et faire de ce marché un défi personnel. Car il ne s’agit plus de rappeler ce qu’il faut faire : les recettes sont là, les besoins sont criants, et les commerçants n’attendent que des actes. Tant que Médina coura restera dans cet état, Bamako ne pourra pas prétendre à une modernisation de son commerce urbain.

Hamidou B. Touré

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