Année de la Culture/ parrain du mois d’Aout : Le film « Ukukhumbula Unokutela » embrase le Musée national
Le samedi 9 août 2025, le Musée national du Mali a vécu un moment rare, presque électrisant. La projection du documentaire « Ukukhumbula Unokutela », réalisée par le cinéaste et intellectuel malien Dr Chérif Kéita basé aux Etats-Unis, a transformé ce lieu habituellement paisible en un forum de mémoire.

Sous le parrainage de Dr Kéita, figure emblématique du mois d’août dédié à l’Année de la Culture l’événement ne s’est pas contenté de projeter un film. Il a allumé une flamme, réveillant chez les spectateurs l’urgence de comprendre, de se souvenir, et de s’impliquer.
Le documentaire, qui s’étire sur 57 minutes, dépeint avec une force rare la trajectoire de Nokuleta Dube, femme sud-africaine au destin exceptionnel. Co-fondatrice de la première école noire en Afrique du Sud et instigatrice de la popularisation d’un hymne qui traverse les âges, elle apparaît à l’écran comme une figure à la fois fragile et déterminée, symbole des luttes anticoloniales souvent reléguées au silence.
Le film de Dr Kéita, entre images d’archives et récits poignants, tisse un récit qui dérange autant qu’il inspire. Il questionne notre mémoire collective, notre rapport à l’histoire et à la transmission.
Un public captivé
A la sortie de la salle, les échanges ont été vifs, passionnés. Experts en culture, étudiants, artistes et simples curieux ont partagé leurs impressions, parfois émus, souvent interpellés. Certains ont salué la puissance du message, d’autres ont regretté que ce genre de productions ne soit pas plus largement diffusé au Mali et dans la sous-région.
« Ce film rappelle à quel point les femmes africaines ont été des piliers dans les combats pour la dignité et la liberté », confie Marietou Bamba, médecin.
A l’ouverture de la cérémonie, Dr Nohan Sow, chef de cabinet du ministère en charge de la Culture, représentant le ministre Daffé a laissé entendre que « Ce rendez-vous ne restera pas isolé. Il marque le lancement officiel d’un mois d’août placé sous le signe de la culture, avec une série d’activités programmées pour valoriser le patrimoine malien et africain ».
« Nous lançons ici une dynamique, une invitation à explorer et célébrer notre identité culturelle, mais aussi à tisser des liens avec les autres peuples du continent ».
Yaye Astan Cissé
Quelle est votre réaction ?






