[caption id="attachment_150488" align="alignleft" width="315"]

Manga Dembélé, ministre de la Communication[/caption]
Le gouvernement est sorti de son silence, hier lundi, pour dénoncer avec la dernière rigueur les exactions que subissent depuis quelques jours les communautés noires vivant à Kidal. Des personnes pour la plupart appartenant aux communautés Bella, peul et Songhoïs sont ligotées et chassées hors de la ville, d'autres sont battues à mort ou jetées en prison. Leur seul tort est d'avoir la peau noire. Une situation que le gouvernement malien n'entend point cautionner et prend à témoin la communauté internationale notamment la France, la CEDEAO et les Nations Unies. Le ministre porte-parole du gouvernement Manga Dembélé parle d' " une épuration raciale " menée par le MNLA ajoutant que l'armée malienne sera dans les plus brefs délais à Kidal sans condition pour la libérer du joug des bandits armés.
En clair pour le gouvernement, la présence de l'armée malienne dans cette ville du nord n'est pas négociable. Elle se fera inéluctablement parce que Kidal fait partie du Mali. " Nous y serons quel que soit
le prix à payer " a dit le porte-parole du gouvernement. Avant d'ajouter : "
Nous regrettons que des compatriotes, des gens que nous estimons être des Maliens se comportent de la sorte et ciblent les personnes sur la seule base de leur couleur ".
Manga Dembélé qui a précisé que le gouvernement ne se laissera plus faire indiquera que des actions sont en cours pour que l'armée y soit le plus tôt possible et que les personnes responsables des cas d'exactions seront poursuivies et punies conformément à la loi.
Ce n'est plus un secret que les négociations sont en cours au Burkina Faso. Ce qui est ahurissant c'est qu'au moment où ces pourparlers ont lieu, le MNLA mène dans les rues de Kidal la chasse à l'homme noir, fourbit les armes et nargue une fois de plus le Mali et la communauté internationale.
Nulle part au monde, fera constater le ministre porte-parole du gouvernement, nous ne connaissons des négociations où les armes sont sur la table.
Une situation qui prouve le manque de sincérité de certains partenaires prompts à critiquer chaque fois le gouvernement mais rechignent à dénoncer le MNLA qui s'adonne à une épuration ethnique.
Dans une déclaration, la France a condamné les exactions commises contre les populations noires de Kidal. "
Des informations font état d'arrestations et de violences, dans la localité de Kidal, contre des personnes issues notamment des communautés songhoï, peul et Bella, fondées sur la couleur de leur peau ", a déclaré Philippe Lalliot, porte-parole du Quai d'Orsay.
‘’
La France a demandé la libération des personnes concernées tout en rappelant son attachement à ce qu'une solution négociée soit trouvée sur la situation à Kidal ", a ajouté M. Lalliot dans sa déclaration.
Abdoulaye DIARRA