P. Diddy reconnu coupable de transport de personnes à des fins de prostitution: les autres chefs d’accusation abandonnés
P. Diddy a été reconnu non coupable de trafic sexuel et d’association de malfaiteurs, mais coupable de transport de personnes à des fins de prostitution, au terme de son procès à Manhattan mercredi. Selon Sky News, il risque une peine maximale de 10 ans de prison.

Le magnat du hip-hop P. Diddy a été reconnu mercredi non coupable de trafic sexuel, une des accusations les plus importantes portées contre lui, mais coupable de transport de personnes à des fins de prostitution.
Après des semaines de témoignages et de plaidoiries lors d’un procès ultra-médiatisé, un représentant des 12 jurés a annoncé ce verdict à l’issue de délibérations mercredi matin au tribunal pénal de Manhattan.
L’avocat de P. Diddy demande sa libération sous conditions
Le jury devait encore s’accorder ce mercredi sur un verdict pour le dernier chef d’accusation dans le procès du magnat du hip-hop P. Diddy, celui d’association de malfaiteurs, passible de la prison à vie, a indiqué mercredi le tribunal pénal de Manhattan. Tout comme la charge de trafic sexuel, cette accusation n’a pas été retenue par la justice américaine. Ils s’agissaient des charges passibles des plus fortes peines.
Dans la foulée de cette décision, son avocat Marc Agnifilo a demandé à ce que le chanteur et producteur puisse être libéré sous conditions car absout des chefs d’accusation les plus importants.
P. Diddy était accusé d’avoir forcé des femmes - dont sa petite amie de 2007 à 2018, la chanteuse Cassie, et une ancienne compagne plus récente ayant témoigné sous le pseudonyme de “Jane” - à se livrer à des marathons sexuels avec des hommes prostitués pendant qu’il se masturbait ou filmait. Et aussi d’avoir mis en place un réseau criminel, dont il était à la tête, pour organiser ces marathons nommés “freak-offs”.
Âgé aujourd’hui de 55 ans, P. Diddy a connu une triple carrière de producteur, rappeur et homme d’affaires. Il avait signé The Notorious B.I.G dans les années 90, avant de connaître lui-même le succès sous le nom de Puff Daddy avec son album “No Way Out”, puis de s’associer à des marques d’alcool.
Le témoignage marquant de Cassie Ventura
Lors du procès, les jurés ont entendu les récits poignants de plusieurs victimes présumées de P. Diddy. L’un des témoignages les plus commentés a été celui de Cassie Ventura, l’ex-petite amie du rappeur. Elle a témoigné au sujet des désormais célèbres ébats de P. Diddy, notamment celui où il l’a forcée à participer à des soirées sexuelles pendant ses règles. Lors d’un de ces ébats, un escort-girl lui a même uriné dessus.
Lors de son témoignage, Cassie a également évoqué le comportement violent du rappeur. Les jurés ont ainsi pu voir des images de caméras de surveillance de 2016, montrant P. Diddy l’agresser dans un hôtel de Los Angeles. “Lorsqu’on se disputait, cela finissait souvent par dégénérer”, a-t-elle expliqué au jury. “Il pouvait m’attraper par la tête, me traîner, me donner des coups de pied ou me piétiner alors que j’étais déjà à terre.” Des gestes clairement visibles dans les images en question.
D’anciens employés et d’anciennes escortes ont également été interrogés. Le rappeur Kid Cudi, pour sa part, a témoigné que P. Diddy s’était introduit chez lui par effraction et aurait été responsable de l’incendie de sa voiture. “On aurait dit que le toit de ma Porsche avait été éventré et qu’un cocktail Molotov y avait été placé.”
Les avocats de P. Diddy, qui avaient tenté d’obtenir l’abandon des poursuites, ont dressé un portrait différent du rappeur ces dernières semaines. Ils ont déclaré que leur client n’était effectivement pas parfait, et reconnu ouvertement que le rappeur avait un côté agressif, “mais la violence conjugale n’est pas de la traite des êtres humains”, ont-ils déclaré. Ils ont également confirmé que le rappeur appréciait effectivement les relations sexuelles sans lendemain. “Mais cela ne fait pas de lui un criminel”, affirment-ils. Les avocats du rappeur ont également tenté de recentrer l’attention sur les femmes présentes au procès, en affirmant par exemple que Cassie “faisait chaque jour le choix de rester avec lui.”
Source: https://www.7sur7.be/
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