14ème Conférence du parti YELEMA: Quelle diplomatie pour notre pays ?

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Dans le souci de recherche d’une stratégie d’amélioration de la politique étrangère du Mali vis-à-vis de l’intérieur qu’à l’extérieur, le siège du parti Yèlèma a servi de cadre le vendredi 9 mars 2012 à la quatorzième (14) conférence de presse du parti. Thème retenu : «une diplomatie dynamique et engagée pour l’intégration et le développement du continent.» La dite  conférence de presse était animée par Moussa Mara, candidat du parti, en compagnie de quelques membres du parti Yèlèma. En présence de la presse privée, publique, nationale et internationale.

L’objectif de cette conférence visait à donner d’amples explications à la population, pour une large compréhension de la politique et du projet de société du parti.

Comme nous le savons tous, l’année 2012 constituera pour le Mali une année charnière. En effet, pour la cinquième fois de son histoire démocratique, notre pays organisera cette année les élections générales (présidentielles et législatives) couplées au referendum.

Pour cette échéance électorale du 29 Avril 2012, le candidat du parti Yèlèma est l’un des candidats qui donne le plus d’explication à la population, afin de faire comprendre et saisir l’essentiel de son programme politique et de son projet de société, depuis un bon bout de temps quand même. Mais, au cours de son explication liminaire, Moussa Mara soulignera que la diplomatie nationale et internationale est nécessaire. Et nous sommes en effet l’un des rares pays qui a inscrit cela dans sa constitution.

Pour M. Mara, «l’intégration entre les pays est une priorité absolue ; c’est pourquoi, au niveau du parti Yèlèma, nous avons souhaité de l’inscrire dans notre programme de société : une diplomatie active au service de développement».

«A la balkanisation géographique de la colonisation, a succédé celle, plus insidieuse et plus dévastatrice, et qui est la balkanisation des mentalités : politique, culturelle, sociale et intellectuelle. La plupart des pays africains partagent ainsi, plus de relations avec l’ex puissance colonisatrice qu’avec leurs voisins immédiats. Il devient ainsi illusoire de parler d’unité politique ou encore socio économique de notre continent. Il est en effet impossible de nous mettre ensemble quand le coût du transport de marchandises est plus élevé entre Addis-Abeba et Abidjan qu’entre Tokyo et Abidjan».

Pourtant, chaque africaine et chaque africain souhaite ardemment l’unité des pays du contient. Ce souhait est partagé par tous ceux qui veulent le bien de l’Afrique.

L’expert de toute catégorie ne cesse de conseiller aux pays du continent d’améliorer, de manière significative, leur intégration et leurs relations socio économiques. Pour le bien de tous.

«Nous devons tous nous battre pour maintenir vivace l’espoir d’intégration continentale car, rappelons le, il s’agit là, de la seule voie de sortie pour le continent. L’Afrique, souvenons nous en, possède tous les atouts pour figurer dans le peloton de tête des nations ou groupes de nations. Prise ensemble, elle est l’une des seules terres, voire la seule, qui est absolument autosuffisante dans tous les domaines vitaux : disponibilité d’eau et de terres arables, bassins forestiers avec les faunes et les flores préservant la biodiversité, potentiel énergétique (hydro-électricité, éolienne, solaire), variétés géologiques (tous les minerais, pétrole et gaz naturel), potentiel humain très jeune, diversité culturelle, situation géographique propice aux échanges…Nous nous engageons à faire de notre pays une nation d’avant-garde en matière de quête d’Union Africaine. Nous allons organiser la diplomatie malienne pour qu’elle soit à l’initiative en matière d’intégration du continent. Nous proposons aux pays proches, mais également aux autres membres de l’union africaine, des idées pertinentes qui nous conduiront de manière cohérente vers l’intégration, la collaboration et la prospérité partagée. Cela sera un axe majeur de notre politique étrangère».

«Le second axe majeur de notre politique étrangère sera d’instaurer une collaboration accrue entre le Mali et ses voisins dans les domaines clés que sont la sécurité, la diplomatie ou encore l’économie et les infrastructures. Nous nous évertuerons à «coudre» notre pays avec chacun de ses voisins en faisant en sorte que partout où cela sera possible, nous mettions nos moyens en commun vers un objectif partagé. Nous comptons faire en sorte que nos frontières deviennent des zones de convergence et de collaboration et non des barrières d’autant plus inutiles qu’elles servent toutes les exactions administratives et financières. Notre diplomatie sera servie par des doctrines disponibles et établies avec une omniprésence de diplomates chevronnés, qui vont s’employer à aider la diaspora, faire connaître notre pays à travers ses cultures et traditions, soutenir les haut cadres maliens dans leur quête de responsabilité internationale et accompagner toutes les initiatives internationales multilatéralistes ayant une portée positive pour le Mali et l’Afrique. Avec nous, la diplomatie sera enfin un outil de développement quotidien mais aussi et surtout un moyen d’éclairage indispensable sur les pistes à emprunter pour faire face, avec succès, aux grands enjeux de ce siècle».

Par Alpha SOW 

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