Cheick Modibo Diarra lors de la rentrée politique du RpDM :\L'aide extérieure ne saurait être qu'un appoint"
L'astrophysicien, Cheick Modibo Diarra a lancé dimanche dernier au Centre International de Conférences de Bamako son parti, le Rassemblement pour le développement du Mali (RpDM). Très attendu pour sa rentrée politique, le navigateur interplanétaire n'a pas manqué d'exprimer clairement sa position par rapport à la dépendance des pays africains, et particulièrement de notre pays, vis-à-vis de l'aide publique au développement. Visiblement, il se positionne pour l'élection présidentielle de 2012. C'était devant une salle archicomble, et en présence des religieux, venus faire des bénédictions pour le nouveau-né des partis politiques maliens.
rnDans son intervention, le Président du RpDM a tout de suite indiqué sans équivoque ses ambitions pour notre pays. "Nous voulons donner à chaque citoyen les moyens d'être indépendant individuellement pour permettre à notre peuple d'être libre collectivement. Un pays dépendant ne peut être libre. Une nation qui vit au-dessus de ses moyens, qui doit sa survie à d'autres, peut difficilement préserver sa dignité.
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rnNous voulons restaurer la confiance en nous-mêmes et en nos moyens pour créer des richesses de façon durable. L'aide extérieure ne saurait être qu'un appoint L'ambition du RpDM est de rendre à notre pays sa liberté de manoeuvre et de redonner à notre peuple sa fierté et sa dignité, en réduisant progressivement puis en supprimant sa dépendance vis-à-vis de l'extérieur pour ses besoin vitaux" a-t-il dit.
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rnLe RpDM se propose de construire par l'exercice démocratique des pouvoirs une société qui offre une égalité de chances à ses citoyens, de promouvoir le libre exercice des libertés individuelles et collectives, de veiller à faire de la paix un comportement dans les rapports humains, de travailler à faire des relations de bon voisinage et des règlements pacifiques des conflits des principes cardinaux de la gouvernance, d'assurer l'auto-suffisance alimentaire du pays, de favoriser l'accès à la santé, de réaliser l'accès universel à une éducation primaire de qualité, d'accroître de façon exponentielle l'accès à l'enseignement secondaire et supérieur, d'assurer une formation professionnelle de qualité, de créer des emplois décents et de protéger l'environnement par la promotion des sources d'énergie nouvelles et renouvelables.
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rnPour ce faire, le parti de Cheick Modibo propose aux Maliens un projet de société axé sur cinq piliers. Le 1er axe de ce projet est l'agriculture. Pour l'astrophysicien, le secteur primaire est l'un des domaines où notre pays possède un avantage comparatif. C'est pourquoi, au-delà de l'auto-suffisance alimentaire, le RpDM compte mettre en œuvre un programme ambitieux de production de large surplus alimentaires commercialisables.
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rnLe 2e pilier est l'éducation et la formation professionnelle de qualité. Pour le gendre de Moussa Traoré, la jeunesse constitue plus la moitié de la population. "Nous avons le devoir de l'éduquer, de la former et de lui donner les moyens de se prendre en charge et de participer à l'œuvre de construction nationale. Notre ambition est d'assurer un accès universel à l'éducation primaire et d'accroître l'accès à l'enseignement secondaire et supérieur, passage obligé pour la réalisation de toute stratégie de développement centré sur homme" a-t-il précisé. Le 3e pilier est l'accès à la santé. Selon lui, une nation malade ne peut pas se développer. Pour ce faire, l'astrophysicien entend réduire la mortalité infantile et la mortalité maternelle, continuer au renforcement des infrastructures sanitaires et aux campagnes de prévention des maladies endémiques, tout en poursuivant la politique d'approvisionnement en médicaments essentiels et en renforçant les capacités en matière de recherche et développement dans le domaine. Le 4e pilier est la réforme de l'administration. Il offre une véritable réforme de l'Etat, avec une stricte redéfinition des missions du service public, l'élimination de tous les gaspillages et dépenses de prestige et l'augmentation substantielle des recettes fiscales à travers leur bonne gestion. Enfin, le 5e pilier concerne les infrastructures. De l'avis de Cheick Modibo Diarra, notre pays, défavorisé par sa continentalité, connait un déficit d'infrastructures routières, ferroviaires, ainsi que la vétusté de son parc automobile. Il souffre, en outre, du coût excessif de l'accès de ses produits aux marchés extérieurs. A ses dires, ces handicaps ne sont pas insurmontables.
rnYoussouf Diallo
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