Concertations nationales : Aliou Boubacar Diallo dénonce une « forfaiture »
Le président d’honneur du parti ADP-Maliba, Aliou Boubacar Diallo, rejette les conclusions des concertations des forces vives de la Nation les qualifiant de forfaiture. Il l’a fait savoir ce lundi 5 mai dans une déclaration publiée sur ses réseaux sociaux.

Au Mali, après la centaine de partis politiques, c’est au tour du président d’honneur de l’ADP-Maliba et ancien candidat à l’élection présidentielle de 2018, Aliou Boubacar Diallo, de sortir de son silence. Dans sa déclaration, il s’oppose vigoureusement aux recommandations issues des concertations nationales, qui proposent notamment la dissolution des partis politiques et la désignation du général Assimi Goïta comme président de la République pour une période de cinq ans renouvelables.
« C’est avec beaucoup de solennité, mais aussi avec beaucoup de tristesse que je m’adresse aujourd’hui à tous les Maliens pour dire que je ne suis pas d’accord avec les conclusions des concertations des forces vives de la Nation, parce qu’elles nous proposent de violer notre Constitution », écrit Aliou Boubacar Diallo sur ses réseaux sociaux. Réputé proche du Chérif de Nioro, l’homme juge les conclusions des concertations comme « une véritable forfaiture à l’encontre de la Constitution que les autorités de la transition ont pourtant fait adopter ! »
L’ancien député de Kayes s’insurge contre l’utilisation de l’argent de l’État pour organiser des concertations qui recommandent de violer la Constitution. « Où va notre pays ? », s’interroge-t-il, sans toutefois apporter de réponse. Désigner le président de la République sans élections contrevient à l’article 45 de notre nouvelle Constitution, qui stipule que le président de la République est élu pour un mandat de cinq ans au suffrage universel direct, et qu’il n’est rééligible qu’une seule fois, rappelle-t-il.
Pour conclure, Aliou Boubacar Diallo plaide pour l’organisation d’élections. « Allons aux élections pour choisir notre président, nos députés et nos maires, conformément à notre Constitution. C’est ainsi que nous pourrons construire un Mali nouveau dans la stabilité, condition préalable à son essor économique et à son développement durable, pour plus de prospérité, de tranquillité et de bien-être du peuple malien », a-t-il conclu. Les autorités de la transition apprécieront.
Abdrahamane SISSOKO / maliweb.net
Quelle est votre réaction ?






