Dans nos précédentes publications, nous avions fait état de la réouverture de certains dossiers de malversations financières au niveau du Pôle économique sur injonction du Gardes des sceaux, Malick COULIBALY.
Dans cette optique, nos sources nous ayant attesté de l’interpellation du PDG de la BNDA, M. Moussa Alassane DIALLO aux fins d’enquêtes préliminaires. Nous nous sommes, en conséquence, fait écho de l’information en analysant juridiquement et financièrement les faits reprochés à l’équipe dirigeante de la banque. Au regard de la personnalité en cause et de la gravité des faits signalés, il paraissait naturel et évident de réserver une importance conséquente à ladite information pour être fidèle au crédo et à la ligne éditoriale de notre bihebdomadaire. Mal nous en a pris. De SMS hectiques en posts insultants via le net en passant par des pressions extérieures inopportunes, le responsable de publication que nous sommes a été la cible de toutes les attaques. Nous avons été traités de tous les noms d’oiseau. C’est paradoxal, donner la bonne information serait subitement devenu un crime de lèse majesté ; faire le chantre des bonnes pratiques serait devenu un scélérat. Le rubicond de menaces et d’intimidation a été franchie cette semaine lorsqu’il nous a été signifiée que la BNDA rompait toute collaboration avec la presse privée.
En fait, de quelle collaboration s’agit-il ?
Dans le cadre de sa politique de communication, la BNDA a signé un contrat de collaboration avec un certain nombre d’organe de la presse écrite dont le bihebdomadaire « le PRETOIRE ». Pour cette généreuse et spécifique activité la BNDA disposerait d’un pactole annuel d’une centaine de millions de F CFA entièrement dévolu à la cause. En l’espèce il s’agit entre autres, pour lesdits organes d’assurer une large couverture des évènementiels de la BNDA, et de faire des publications à un tarif raisonnable. Là où le bât blesse, c’est la pression révérencielle que la BNDA a essayé de suspendre par devers lesdits organes pour la diffusion d’informations factuelles même si la véracité de celles-ci s’avérait manifestement irréfutable (extraits de rapports de vérification, propos tenus en assemblée générale de la banque, autres preuves matériels portant signature des protagonistes). Cette confusion qui a été savamment orchestrée pour mettre les journalistes de la presse écrite en mal avec la déontologie est malsaine, léonine et insidieuse. En ce qui nous concerne, LE PRETOIRE a toujours été claire avec la BNDA. Il n’a jamais voulu se brider par rapport à la bonne information même si, par ailleurs la BNDA n’avait aucune objection à nous payer pour pas grand-chose, voire à ne rien faire. Pour nous, le PRETOIRE en tant qu’entité entreprise et donc soucieuse de sa « saine » rentabilité ne doit pas être confondu avec le PRETOIRE journaliste, astreint à une obligation sociale et déontologique. Nous sommes et demeurons fidèles à notre crédo d’organe d’investigations juridiques et judicaires résolu à faire son job, que la personne visée par nos publications soit un simple roturier de bourgade ou un exubérant financier de la city. Si l’information que nous publions était fausse, nous l’en aurions pris pour notre entière responsabilité. Et d’ailleurs nous sommes surpris qu’on n’ait pas fait droit à certaines suggestions consistant à nous attaquer en justice. Alors puisque nous sommes sûrs de nos faits, ELECTA JACTA ESTE ! Gardez donc vos sous Messieurs !
Birama FALL