Dans les coulisses du pouvoir : La course aux positionnements

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Le silence qui entoure la mise en place du nouveau Gouvernement fait couler autant d’encre que de salive au sein de la population, du milieu intellectuel et dans les sphères mêmes du pouvoir C’est que dans les coulisses du pouvoir et les rangs politiques, la course aux positionnements fait de plus en plus rage.

Vu l’état sociopolitique actuel, trop de données et contingences pèsent sur le Président de la République et l’incitent à une très grande prudence, non seulement sur le choix des futurs acteurs dudit Gouvernement, mais surtout sur la désignation de leur Chef.

Parlant de pressions, trop de prétendants se bousculent, ces derniers temps, aux portillons de Koulouba, qui sous le prétexte de demander audience , qui pour“se faire rappeler au bon souvenir de Mr le Président.”

Parmi ces quêteurs de postes et de positionnements se trouvent bien sûr les partis politiques, mais aussi des “amis”, des “proches”, des “connaissances”, des collaborateurs… Mais aux dires d’un cadre et militant d’un parti,“tous ces gens qui se pressent ne sont que des assoiffés du pouvoir”.

Et de fustiger davantage:“Ces opportunistes-là ne cherchent pas des places pour servir le pays, mais uniquement pour s’en servir. ATT doit donc faire attention avec eux, car, si jamais il les choisissait, ils risquent de gâter tout ce qu’il veut entreprendre de bien pour la nation.”

A l’analyser de plus de plus près, cette remarque n’est pourtant pas étonnante, surtout lorsqu’on se rend compte que depuis l’élection du président de l’Hémicycle, bien des évènements attendent leurs dénouements: l’adoption définitive du règlement intérieur de l’Assemblée par la Cour constitutionnelle, la constitution du bureau parlementaire et de ses commissions, la formation du Gouvernement…

Aussi pour la majorité des Maliens, il est difficile de croire que le Chef de l’Etat Amadou Toumani Touré n’est pas conscient des enjeux de tels évènements. Bien au contraire, le Chef de l’Etat se donne plutôt tout le temps d’y méditer afin d’opter, le moment venu, pour la solution la plus adéquate, et les choix les plus judicieux, concernant la situation politique et les futurs ministres.

Il s’agira donc, pour le Président de la République, de“séparer le bon grain de l’ivraie”, c’est-à dire de détecter les vraies intentions et motivations des uns et des autres, dans cet enchevêtrement de circonstances sociopolitiques où le mensonge et l’hypocrisie le disputent à la sincérité et l’honnêteté.

Ce sera là, pour le Chef de l’Etat, un pas décisif de franchi vers la réalisation des grands axes contenus dans le Programme de Développement Economique et Social, mais aussi vers la concrétisation du serment qu’il a prêté devant le peuple malien, lors de son investiture pour son deuxième quinquennat.

Actuellement, certaines circonstances militent si bien en faveur d’ATT qu’il doit savoir les saisir à temps. Surtout que, selon des sources crédibles, la formation du futur Gouvernement n’est attendue qu’après la mi-octobre. Et mieux que tout, le Chef de l’Etat dispose de sérieux atouts: il sait attendre, observer, et agir au moment voulu.

Oumar DIAWARA
21 septembre 2007

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