Du Mali d’abord à ma famille d’abord : Quant IBK donne raison à ses détracteurs

19 Mai 2014 - 04:10
19 Mai 2014 - 04:10
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[caption id="attachment_291272" align="aligncenter" width="610"]IBK : "Je ne suis sous l'influence de personne" SEM Ibrahim Boubacar Keita président Malien[/caption] Depuis l’accession d’Ibrahim Boubacar Keïta à la présidence, l’opposition n’a cessé de dénoncer le népotisme au sommet de l’Etat. On  l’accuse de favoriser sa famille au sein du gouvernement et d’avoir aidé son fils Karim à devenir député puis président de la commission de défense de l’Assemblée nationale.   Le népotisme, l’affairisme et le clientélisme dont on accusait le président de la République ont été confirmés par lui-même. Toutefois, il a tenu à préciser le bien fondé des faveurs accordées aux membres de sa famille et à ses vieux amis politiques au niveau du gouvernement. Ses explications sur les détails de ses affinités avec certains membres du gouvernement ont confondu davantage ces fans. Car, jusqu’à présent, une bonne frange de son électorat pensait que ces accusations n’étaient que les arguments pour les mauvais perdants pour vilipender le Président. Mais  le Président IBK vient de donner raison à ses détracteurs en confirmant le népotisme qui caractérise son gouvernement.   A la question des confrères du magazine «Jeune Afrique» de savoir si ce n’était pas gênant pour lui d’être accusé de favoriser sa famille au sein du gouvernement et d’avoir aidé son fils Karim à devenir député puis président de la commission de défense de l’Assemblée nationale, IBK  a répondu sans détour : «Aucunement. Le gouvernement tout d’abord : l’un de mes neveux, Moustapha Ben Barka, gérait le département investissements à la Banque marocaine du commerce extérieur. Mon ancien Premier ministre Oumar Tatam Ly l’a repéré pendant la campagne électorale de 2013 et il est venu me dire tout le bien qu’il en pensait, ajoutant qu’il souhaitait que lui soit confié le ministère de l’Industrie et de la Promotion des investissements. Attention, lui ai-je répondu, c’est mon neveu. Réaction de Tatam Ly: Certes, mais vous prônez l’excellence.  J’ai donc accepté, dans l’intérêt du Mali. Autre cas, celui du ministre de la Solidarité et de la Reconstruction du Nord, Hamadoun Konaté, qui se trouve être mon beau-frère. C’est lui qui, pendant la crise, a géré la coopération luxembourgeoise à Kidal. Auparavant, il a été pendant près de deux décennies le directeur des Affaires sociales du Mali. Je ne vois pas pourquoi nous nous serions privés de la double compétence de ce philosophe de formation».   Cette plaidoirie du président de la République a conforté ses adversaires politiques qui accusaient sa gestion clanique du pouvoir.     Au sujet de son fils Karim, il dira que lorsque ce dernier a voulu se faire élire député, qu’il a  tout fait pour l’en dissuader. Et que c‘est le chérif de Nioro qui l’a convaincu, au nom de la démocratie, de le laisser se présenter. «Je n’ai pas mis un franc dans sa campagne. Il a été élu avec près de 60 % des suffrages face au secrétaire général du parti de Soumaila Cissé. Je dois reconnaître qu’il s’est bien battu », indique IBK. Karim s’est vraiment bien battu. Car personne n’ignore qu’il n’est pas facile de convaincre le Président de tous les Maliens. Une fois cela fait, rien, absolument rien d’autre ne pouvait l’empêcher de convaincre la population de la petite commune II de Bamako. Mais la question que le peuple se pose, pourquoi, Karim ne s’est-t-il jamais présenté candidat à aucune échéance électorale avant l’élection de son père à la présidence du Mali ? C’est la réponse à cette question qui intéresse les Maliens et non l’intervention de Chérif ou de Daouda Yattara.   Parlant de l’élection de Karim à la présidence de la commission de défense. Là aussi, qu’il était  contre. Et que son candidat était un officier général de la police. «On m’a rétorqué que l’armée n’aurait pas supporté qu’un policier accède à ce poste et que son candidat à elle, c’était Karim. C’est ainsi que les choses se sont passées». A ce niveau, une autre question qui taraude les esprits. L’assemblée consulte-t-elle l’armée pour l’élection du président de la commission de défense ? Est-ce que cette élection a valeur de la nomination d’un ministre de la défense ?   Pour l’élection du président de l’Assemblée nationale, c’est le même topo. Le Président IBK  s’opposerait à l’élection à la tête de  l’Assemblée nationale d’Issaka Sidibé, le beau-père de son fils Karim. Car il souhaitait  voir  Abderrahmane Niang à ce poste. Mais les cadres de son parti ont exigé que ce soit l’un des leurs, en l’occurrence Sidibé. Ces propos prouvent à suffisance que notre Président est manipulé par son entourage dans son propre intérêt et non celui de la nation. Oumar KONATE  

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