IBK à l’ouverture du 3ème congrès ordinaire du RPM « Notre droit de critique ne sera jamais négociable »

25 Juillet 2011 - 00:00
25 Juillet 2011 - 00:00
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Le président du Rassemblement pour le Mali (RPM), Ibrahim Boubacar Keïta s’est voulu clair à l’ouverture ses travaux du 3e congrès ordinaire. Pour IBK, la ligne épousée par son parti depuis sa création reste inchangée : livrer son opinion en toute responsabilité quelque que soit la situation. Et ce n’est pas une participation à l’actuel gouvernement qui fera des militants du RPM des liges, dira-t-il avant d’ajouter que « le droit de critique de son parti n’a jamais été et ne sera jamais négociable ».

Le RPM a tenu les assises de son 3e congrès ordinaire les 23 et 24 juillet 2011 derniers au Centre international de conférence de Bamako (CICB) sous la  houlette de son président, Ibrahim Boubacar Keïta. Une occasion pour le RPM de passer en revue l’état du parti, apporter des toilettages aux textes et mettre en place une nouvelle direction nationale toujours pilotée par l’indéboulonnable IBK. Ce dernier qui, du haut de ses 66 ans, croit dur comme fer à ses chances d’accéder au pouvoir en 2012, après les échecs de 2002 et 2007. Pour ce faire, il n’a pas manqué de galvaniser ses troupes à l’ouverture du congrès. Face au peuple RPM et la kyrielle de partis politiques invités (MPR, Parena, CDS, Yéléma, LJP, le CNID, FCD, UMP, RDR, PER, Miria, Fama, PIDS, UM-RDA, PDES, UDD, UDM, RDS, Bara, FDM, Codem, RPDM, PSP, Urd, CNASS, CD, l’Adéma, COPP…), le chef des tisserands a souligné que le RPM, depuis sa création, avait pris l’engagement devant le peuple malien de ne pas détenir un récépissé de plus et que cela a été démontré à travers son parcours. Pour IBK, les préoccupations dont avait fait siennes le RPM depuis 2001 à savoir l’école, la lutte contre la corruption et la délinquance financière, restent toujours d’actualité.

Le président du RPM a ajouté que son parti a été un partenaire loyal dans la gestion des affaires de ce pays et ATT à l’élection duquel le parti a fortement contribué en 2002 le sait très bien. « Certes, nous sommes souvent opposés comme ce fut le cas des accords d’Alger en 2006 et les élections de 2007, mais le RPM n’a jamais trahi sa vocation de loyauté vis-à-vis du Mali », a-t-il dit avant d’indiquer très requinqué que : « le RPM peut-il disparaître de ce pays ? Que non ! Que non ! Que non ! Le peuple malien sait notre sens de l’honneur ». Et puisque le RPM sera toujours prêt à dire tout haut ce qu’il pense, IBK martèle : « notre participation au présent gouvernement ne fait pas de nous des liges, mais des hommes libres. Notre droit de critique n’a jamais été et ne sera jamais négociable, car pour nous c’est Dieu-le Mali et notre conscience ». IBK qui dit être très loin de la retraite politique, compte sur le peuple malien pour réaliser son ambition d’accéder à la colline de Koulouba. « J’ai toujours dit que ce n’est pas par décret que nous allons accéder à la magistrature suprême de ce pays, mais par la confiance du peuple ». Ibrahim Boubacar Keïta n’a cependant pas oublié  certains coups dont son parti a été victime : « De 46 députés en 2002, on nous a réduit à 11 en 2007. Aussi, nous n’avons pas démérité en 2002 et cela appartient à l’histoire ».

Il s’est prononcé sur les préparatifs des élections de 2012. A ce niveau ses inquiétudes s’articulent autour du fichier électoral. « Comment expliquer qu’à quelques mois des élections de 2012, qu’on soit là encore à se demander sur la base de quel fichier lesdites élections vont se tenir. Gouverner, c’est prévoir. Ce n’est pas une question de Race ou de Ravec, mais un fichier propre ».

 

Abdoulaye Diakité

 


 

ILS ONT DIT…

 

Dioncounda Traoré, président de l’Adéma/PASJ

« Il est temps que le RPM et l’Adéma/PASJ tirent les leçons de l’histoire récente du pays. Qu’est ce qui nous sépare ? Est-ce que les valeurs démocratiques pour lesquelles nous nous sommes battus ? Rien. Il est temps qu’on se retrouve en mettant les querelles de côté. Le candidat de l’Adéma n’ira nulle part sans le RPM et le peuple RPM sans l’Adéma est un demi peuple ».

 

Soumana Sako, président de la CNAS-Faso Hèrè

« Nous sommes dans une démocratie ploutocratique, kleptocratique, sans leader. Il faut une justice sociale pour que les pauvres ne soient pas marginalisés. Il faut un Etat fort où l’autorité de l’Etat est restaurée. Un Etat où le respect du bien public est sacré. Notre ambition (IBK et moi) est de faire du Mali ce qu’il ne devrait pas cesser d’être. Nous n’avons de leçons à recevoir de personne, mais il faut des hommes et des femmes d’Etat. Le ciel malien est menacé par des gros nuages : les ouvriers de la 25e heure sont venus pour bouffer l’œuvre d’ATT comme s’ils connaissaient ATT plus que nous autres. La nouvelle constitution est liberticide, attentatoire à la démocratie. C’est une nouvelle constitution à l’élaboration de laquelle ont participé des putschistes. Le gouvernement vient d’en rajouter au gouffre en fermant les écoles supérieures pour faute d’infrastructures alors que les milliards investis depuis 2008 dans la commission de réflexion de cette constitution fantoche pouvaient servir à cette cause ».

 

A.D


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