Ibrahim Boubacar Keita et Moussa Mara ; Qui a trahi qui?

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Ibrahim Boubacar Kéita et Moussa Mara s’étaient alliés au second tour de l‘élection présidentielle de 2013. Aujourd’hui, rien ne va plus entre eux et leurs proches. Objet de la discorde : ils sont les seuls à le savoir. Après sa démission de la Primature, la relation entre ces deux hommes sera-t-elle toujours au beau fixe ?

Imminence d’un remaniement
IBK et Mara

La lune de miel entre le chef de l´État et le leader du parti Yelema n’a malheureusement pas fait long feu. Souvenez-vous : au lendemain du second tour de la présidentielle de 2013, le second avait obtenu un rapprochement avec le Rpm – membre de la coalition des partis politiques qui se sont ralliés au candidat IBK pour le second tour de cette élection. Un accord était conclu : celui de battre campagne pour le candidat du Rpm, afin qu’il accède au palais de Koulouba face à son challenger Soumaila Cissé.

La mission a été accomplie par cette coalition, même si certaines formations politiques qui ont apporté leur caution au candidat IBK étaient l’ombre d’elles mêmes. Mais depuis ces dernières semaines, les tensions sont perceptibles : car les barons du parti au pouvoir en voulaient à Moussa Mara pour sa nomination à la Primature, pour la simple raison qu’ils le considèrent comme un allié de dernière minute.

En plus de cela, certains aussi soutenaient qu’il avait son agenda propre différent de celui de leur mentor. Sans oublier que Moussa Mara a osé aussi défier la communauté internationale en particulier la France et l’Onu, car ces derniers lui avaient opposé un refus catégorique pour son voyage sur Kidal, au motif que cette ville n’est pas sécurisée comme Gao et Tombouctou ainsi que pour sa propre sécurité, mais l’homme n’a rien voulu entendre de ces mises en garde, la suite on la connait.

  IBK est-il à la manœuvre ?                                                                                      

Le mercredi 7 janvier dernier a sonné le glas de leur lune de miel, lors de la rencontre entre le président de la République et les députés de l’Apm (la mouvance présidentielle) au palais de Koulouba. Pourtant, le jour de cette réunion, Moussa Mara se disait serein face aux rumeurs de sa démission. Un camouflet de plus pour lui. Comment interpréter le silence du président de Yéléma sur la rumeur de sa démission ? Alors que ce même jour à Koulouba, après son entretien avec le président IBK, Moussa Mara s’est rendu dans le bureau du Segal de la Présidence pour lui annoncer son intention de démissionner de son poste. Du côté du Rpm, on préparait déjà sa succession, alors qu’à l’état major du parti Yélema on préparait les militants à cette nouvelle. Avec cette démission de Mara de la Primature, la question que l’on est en droit de se poser est de savoir qui a trahi entre les deux ?

Paul N’GUESSAN

Commentaires via Facebook :

10 COMMENTAIRES

  1. @ Paul si Je peux me le permettre.
    Mais votre titre me parait bizarre. Nous sommes en politique oui ou non? Sinon cette question n’a aucun sens. La politique restera toujours la politique sauf les imbeciles y croit. Et vraiment dommage pour eux. :mrgreen: .

  2. IBK rebelote avec des anciens ministres de ATT alors que jeunes brillants et compétents cadres existent dans ce pays qui n’attendent que d’être appélés pour servir le Mali. Comment faire du neuf avec du déjà vu et connu? Seuls des personnalités neuves et intègres pourront l’aider à sortir ce pays de la précarité, du sous développement et de la léthargie. Du côté de la majorité présidentielle vous avez des jeunes brillants très actifs comme Bandiougou Diawara, banquier émerite et fin diplomate de père en fils, racine thiam et autres qui peuvent être de bons ministres. Bandiougou que je connais personnellement est bourré de qualité. Maitre Diarra Youba lors de la récente Conférence Nationale de APDM-Equité ténu le 20 Décembre 2014 au CRES, dont il est Président disait de lui le »Kennedy malien ». Ceux qui ont bossé avec lui dans les banques savent sa rigueur de fer et son sens élevé de la responsabilité. cela est vérifiable! Combien sont ils à oser quitter les banques pour se lancer dans le secteur privé ( energie solaire, transport aérien et tourisme etc…) comme lui? Que Dieu bénisse le Maliba. De passage très bonne pour IBK d’etre présent à la marche républicaine de ce Diamanche à Paris auprès de Papa Hollande! Cette image de lui auprès du Président français et des grands de ce monde pour apporter le soutien de tout le peuple malien au peuple français restera à jamais gravé dans la mémoire collective et pour l’histoire.Salam!!!

  3. Je rappelle que, tout au long du vacarme ambiant, à l'objet aussi incertain que farfelu, dont le parti RPM a fait son cheval de bataille pour faire, coûte que coûte, aller Moussa Mara de la primature, je m'étais ouvertement affiché comme étant, à part entière, au nombre de cette portion de maliens qui était absolument pour le maintien de ce dernier à son poste de Premier Ministre ainsi que pour la sauvegarde de ses relations de confiance avec le Président de la République, que nous appelons affectueusement IBK. Étant entendu que dans ma logique, les arguments constamment brandis par les premiers responsables du parti du tisserand n'étaient ni opportuns ni conformes à une quelconque logique politique absolument universelle dans les limites de ce qui peut être entendu comme étant un impératif absolu de cette logique politique ou comme ils aiment à le soutenir bien souvent, de cette logique démocratique. Mais si l'on essaye de répondre à la question apparemment amusante et certainement dialectique, éminemment embarrassante de M. N'guessan, auteur de cet article, nous disons que contrairement à ce que le commun des mortels semble mettre au devant de leurs préoccupations, rien ne semble perdu entre IBK et Mara. Si vous suivez bien les événements et si vous avez bien compris les stratégies politiques d'IBK face au RPM, vous comprendrez très facilement qu'entre les deux hommes politiques, les relations ne sont pas aussi tendues. Car, lorsque pour les autres, le Premier Ministre sortant ,pour plusieurs raisons, n' était pas l'homme de la situation, pour ces mêmes raisons, celui entrant, ne demeure pas moins "un des pires adversaires" du Parti quant aux objectifs de leadership que ses militants se sont fixés et qu'ils semblent déterminer à atteindre. Ce parti qui se targue d'être celui sans lequel IBK ne briguerait jamais la Présidence de la République du Mali. En effet, si IBK est amené à nommer un nouveau Premier Ministre qui, lui aussi, jusque là encore, n'est pas issu du RPM, ( si je ne me trompe pas) c'est justement la preuve palpable qu'il n'a pas changé de fusil d'épaule. Et chaque fois qu'il garde toujours le même fusil sur l'épaule, on peut, sans se tromper, considérer que Moussa Mara n'est pas forcément parti parce qu’il a été trahi ou qu’il a lui même trahi, mais plutôt parce que sa présence à son poste à tellement occupé les uns et les autres que dans leur logique, tous les malheurs de ce pays restent son seul fait. IBK pourrait, à juste titre mais en concertation très secrète avec Moussa Mara décider de son départ dans des conditions délibérées qui peuvent laisser tout esprit suffisamment perplexe. En guise de simple conclusion, je ne pense pas que les raisons du départ de Moussa Mara puissent être interprétées autrement. Sauf à attendre de voir ce que le temps et les événements futurs dans leur enchaînement logique donneront. Ceci dit, les analyses que je viens de faire, en rapport étroit avec ce sujet, l'auront été sous les plus expresses réserves de faits et de circonstances. Elles ne constituent point, à mon sens, des axiomes.

  4. C’est à vous journaleu que nous devrons poser cette question.
    Puisque c’est votre boulot de chercher et de nous donner les bonnes informations.
    Donc à qui vous demandez: qui a trahi entre les deux ?

  5. Ce qui est sur dans ce pays, Cheick Modibo Diarra et Moussa Mara sont des valeurs sures de ce pays et n'ont pas démérité, leurs visions sont claires et attestent du changement de cap souhaité pour s'affranchir un peu du diktat de l'occident, si on leur donnait le temps un temps soit peu nous verrons bien un début du changement souhaité. on ne peut pas faire des omelettes sans casser des œufs. on ne peut pas construire sans faire des mécontents, des aigris, des "hassidis", des ennemies fié fié.il faut un savant mélange de jeunesse (fougue, actif, capacité de prise de décisions courageuses pour bousculer les choses sans s'encombrer de considérations farfelues) et de vieux (sagesse, sens du mesure et de l'observation, sujet aux compromis et à la négociation, tolérance, passivité) au sommet de l’état pour faire bouger les choses.

  6. MARA A ETE USE C’EST NORMAL DE LE CHANGER POUR DONNER UN NOUVEAU SOUFFLE AUX ACTIONS D’IBK

  7. @Paul N’GUESSAN.Toute chose a une fin sauf dieu et son pouvoir éternel!Comme IBK, Mara aussi veut devenir un jour président du Mali!Donc si Mara se sépare de lui IBK c’est tout à fait nomal!Cependant, les maliens seront bien surpris quand ils apprendront les vrais raisons du départ de Mara. 😉

  8. 😀 😀 😀 😀 😀 😀 😀 😀 😀 😀 😀 😀 😀 😀 😀 😀 😀 😀 😀 😀 😀 😀 😀 😀 😀

    ” Qui a trahi qui ?”

    La question n’a aucune importance quand les deux ne valent pas un clou ! 😀 😀 😀 😀 😀 😀 😀 😀

    Dommage que BUSH ne soit plus au pouvoir sinon il allait dire que pour lutter contre les terroristes du Nord Mali, il faut un “REGIME CHANGE” à Bamako et que l’Amérique devrait intervenir militairement. 😀 😀 😀 😀 😀 😀 😀

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