La section de la commune III de l'Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (Adéma-PASJ) était en conclave le dimanche 2 décembre au Carrefour des jeunes. La rencontre se situe dans le cadre de la tourné que le Comité exécutif (CE) du parti est en train de faire pour informer les différentes sections et recueillir les propositions des militants pour sortir le pays de la crise. Le chef de la délégation du CE, le 2ème vice-président du parti, Sékou Diakité, a, à cette occasion, appelé l'armée nationale à sortir de sa torpeur pour payer le prix du sang afin de libérer le pays.

C'est dans une ambiance festive que cette rencontre politique s'est déroulée le dimanche dernier en présence des premiers responsables de l'ADEMA en commune III, avec à leur tête le dynamique Secrétaire général et non moins maire du district Adama Sangaré.
La délégation du CE était composée du 2ème vice-président, Sékou Diakité, les ténors comme Ali Nouhoum Diallo, Soumèylou Boubèye Maïga, Ahmada Soukouna et d'autres.
Dans son intervention, le chef de la délégation du CE du parti de l'abeille et Coordinateur du parti dans le district de Bamako, Sékou Diakité a fait le rappel des faits saillants qui ont marqué la crise sécuritaire et institutionnelle que le pays traverse actuellement. Il a mis un accent sur la mobilisation du parti au sein du Front anti-putsch jusqu'à l'actualité des prochaines concertations nationales.
"Nous ne sommes contre ces assises, mais si elles doivent remettre en cause le retour à l'ordre constitutionnel, nous n'y serons pas ".
A propos de la crise sécuritaire dans le nord du pays, Sékou Diakité a haussé le ton. "
Les pays n'ont pas d'amis ; ils n'ont que des intérêts. Les tergiversations, les découragements qui jalonnent la mobilisation internationale pour la reconquête du Nord ne doivent pas nous surprendre. Notre armée nationale doit accepter payer le prix du sang pour libérer les 2/3 du territoire occupé. Il n'ya pas d'autres solutions. La mort plutôt que la honte ! ", a-t-il martelé. Il a également posé la problématique de l'organisation des élections avant la libération du Nord et des inquiétudes par rapport à l'immixtion de la sphère religieuse dans le domaine de la politique.
Pour le Secrétaire général de la section, Adama Sangaré, la section enregistre le plus grand nombre de sous-sections, 12 englobant 36 comités. Elle dispose de 17 élus communaux sur 37. Ce qui fait de l'Adéma-PASJ la première force politique en commune III.
Et le Secrétaire général de souligner que le bureau de la section III a tenu régulièrement ses réunions statutaires malgré la crise sécuritaire et institutionnelle que traverse le pays. ce qui n’est pas le cas au niveau des structures de base du parti et de ses mouvements affiliés.
Parlant des difficultés, Adama Sangaré a mis un accent sur le problème du financements des activités du parti.
«Les cotisations ne se payent pratiquement pas. Les cartes de membres qui, normalement, devraient constituer le financement de base, ne sont plus émises depuis belle lurette. Les subventions au titre du financement public des partis n’atteignent pas les structures de base qui se trouvent dans une situation difficile, voire précaire», a-t-il expliqué.
Pour Adama Sangaré, l’Adéma assume sa part de responsabilité dans la gestion du pays. Mais les militants et les cadres de la section ne comprennent pas les raisons pour lesquelles la Direction n’a pas daigné diffuser le bilan de sa participation au pouvoir. La mise à disposition de cette information aurait freiné, selon M Sangaré, la campagne de dénigrement qui est menée contre la parti. C’est pourquoi le Secrétaire général de la section III du parti de l’abeille a déploré le «déficit chronique de communication au niveau du parti». Avant da’jouter qu’»il urge de trouver un palliatif à cette situation afin de corriger l’image qui est perçue de notre parti’.
Il n’a pas manqué d’appeler à l’organisation des débats contradictoires pour informer davantage les militants et les populations en général sur les actions et positions du parti.
Bruno D SEGBEDJI