Parti pour le Développement Economique et la Solidarité : La jeunesse désavoue Amadou Koïta

14 Juillet 2011 - 00:00
14 Juillet 2011 - 00:00
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C’est avec une profonde indignation que je prends ma plume pour réagir aux déclarations irresponsables faites par Monsieur Amadou Koïta à propos du PDES, parti dont je suis un militant actif.

Un homme digne de ce nom doit, nous apprend-on au Mali, garder en toutes circonstances de la tenue, cette manière d’être et de faire que l’on appelle aussi dignité. Amadou Koïta, Secrétaire National à la Jeunesse du PDES, semble, quant à lui, avoir oublié ce précepte empreint de sagesse que dans chaque famille malienne l’on enseigne, de génération en génération, depuis la nuit des temps.

La scène est ahurissante, inédite dans l’histoire politique du Mali. L’on se demande en effet si elle ne sort pas de l’esprit tourmenté  d’un auteur de série B en mal d’inspiration et de…sensation.
Elle se déroule le mercredi  dernier, 7 juillet 2011, dans une salle de la Mairie de la Commune III, où M. Koïta plastronne derrière un bureau, entouré de quelques journalistes convoqués pour les besoins de la cause. Et le conférencier du jour de déclamer sa leçon, une leçon apprise et récitée à la manière d’un perroquet, une leçon dictée par des maîtres tapis dans l’ombre et savourant leur plaisir.
De fait, l’intéressé va au-delà même des espérances de ses commanditaires : il déclare le Président du PDES disqualifié pour se présenter à l’élection présidentielle de 2012 et proclame son allégeance à Jeamille BITTAR, 1er vice-président du même parti, qu’il décrète candidat naturel suivant la règle de la préséance.

Toute cette mise en scène aurait pu avoir un sens si au PDES le débat présidentiel était à l’ordre du jour, si une compétition y était ouverte. Il faut en effet, souligner que selon les textes du PDES, la question de la candidature à la présidentielle est discutée et tranchée à la Conférence Nationale.
Le fait que la « conférence de presse » ait été convoquée par un homme désespérément seul débitant des inepties et des sottises dans un local confiné au fond d’une mairie n’a, semble - t- il, pas également paru incongru aux journalistes conviés.

Aucun d’entre eux n’a, en tout cas, relevé l’étrangeté de la situation : un responsable politique de premier plan tenant un point de presse au nom de la jeunesse de son parti, en l’absence des militants ou dirigeants dudit parti et dans les locaux d’une mairie.

Pas plus qu’aucun des journalistes n’a eu la présence d’esprit de s’enquérir du contexte qui leur a valu d’être conviés de toute urgence par un homme manifestement pressé de parler, de s’épancher, et d’étaler sur la place publique un débat à priori interne, puisque le choix d’un candidat relève, comme chacun le sait, des instances statutaires de chaque parti.

Mais, comme dirait l’autre, passons sur les questions de forme et intéressons-nous aux déclarations de M. Koïta dans le fond.

Primo, il ressort de ses propos, malgré les multiples incohérences qui en sont littéralement la marque de fabrique, une constante : la volonté de semer la division au sein du PDES et de le détruire. En effet, sous le prétexte de vouloir empêcher la division du parti, le conférencier du mercredi joue en réalité au diviseur en évoquant de prétendus clans ou courants et en cataloguant les dirigeants du PDES entre pro- Séméga et pro- Bittar.

Au passage, il jette le masque en se rangeant du coté du 1er vice-président pour lequel il appelle les militants à voter, alors même qu’il avait au cours de la même conférence de presse, appelé à la retenue et au consensus. Avec cette sortie médiatique hasardeuse, M. Koïta donne raison à tous ceux qui, nombreux au PDES,  ont toujours analysé ses faits et gestes comme ceux d’un pyromane, qui tente de donner le change en se camouflant sous les habits du sapeur pompier.

Deuxio, l’on peut constater, à travers les déclarations de M. Koïta, l’obsession névrotique d’opposer Hamed Diané Séméga au Président Amadou Toumani Touré.

L’intéressé saura apprécier la manœuvre dont la grossièreté incite à se poser des questions sur l’intelligence et la maturité de son auteur.

Tertio, il apparaît clairement, à travers les déclarations de Monsieur Koïta qu’il œuvre pour la réalisation d’un agenda politique différent de celui du PDES. C’est pour cette raison qu’il ne se préoccupe pas de placer ses actions, y compris la fameuse conférence de presse de mercredi, dans le cadre de l’organisation et des règles de fonctionnement du Parti. C’est pour cette même raison que, sur une question aussi cruciale que celle de la candidature à l’élection présidentielle, il se permet de prendre position au nom de la jeunesse PDES sans prendre la précaution de la consulter à travers ses structures et instances.

 L’on peut se demander en effet pourquoi l’intéressé a cru devoir en appeler à la presse sans avoir jamais engagé un débat sur la question de l’élection présidentielle au Comité Directeur National du PDES dont il est pourtant membre, et pourquoi il déclare s’exprimer au nom d’une jeunesse dont les structures de base sont en cours d’implantation  et dont le bureau national n’est même pas constitué pour le moment.

 La raison en est simple : Monsieur Koïta, manipulable à souhait et effectivement manipulé, habité par l’ambition, a depuis longtemps opté pour un agenda politique dicté dans des salons privés et situé aux antipodes de celui du PDES.

Le combat alimentaire qu’il mène aujourd’hui, au profit d’obscures forces, est perdu d’avance. Je lance un appel pressant au Comité Directeur National, face aux agissements fractionnels et anti- statutaires de cet individu, à prendre des sanctions immédiates. 

Le PDES n’a nullement besoin des fossoyeurs de cet acabit, et le soutien de notre parti au Président ATT n’a pas besoin des projecteurs des média et des initiatives destructrices de Monsieur Koïta pour se traduire dans la réalité.


Amadou Kolado Sidibé,
Secrétaire Général
Cellule mère PDES
Des Jeunes Hamdallaye

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