Rencontre entre le ministre de l’Administration territoriale et la classe politique : Les partis politiques réfractaires à des élections ne se déroulant pas sur l’ensemble du territoire

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 leaders politiques maliens, (photo archives)
leaders politiques maliens, (photo archives)

Même s’il y a quelques voix discordantes, la majorité des représentants de la classe politique estime qu’il est dangereux d’aller aux élections communales et régionales prochaines, si celles-ci ne peuvent pas se tenir sur l’ensemble du territoire national.

Chronogramme du processus électoral

Le ministère a exposé, en détails, aux représentants des partis politiques le chronogramme du processus électoral. Celui-ci comporte un plan de communication et de sensibilisation, un atelier de validation de ce plan dans la première quinzaine de ce mois de juin. Ensuite suivront les opérations de révision exceptionnelle des listes électorales, de mise à jour du fichier, de production et de remise des cartes NINA en juillet et août 2015. La date des élections couplées (communales et régionales)  est prévue le 25 octobre.

Après cet exposé fait par le Directeur général de l’Administration du territoire, Amadou Billy Soussoko, les responsables des formations politiques ont, pour la plupart, émis des réserves sur une chronologie qui prévoit des élections comme si les conditions sécuritaires permettaient d’aller aux urnes sur toute l’étendue du territoire.

Les réserves des représentants des partis  politiques

Ainsi, les intervenants comme Moussa Doumbia de l’APM-Maliko, Ahmed Oinargoum Cissé de BARA, Beffon Cissé de l’URD, Drissa Traoré du MPR, Témoré Tioulenta de l’ADEMA, Younouss Hamèye Dicko du RDS, Boubacar Diallo de la CD ont exprimé leur scepticisme quant à la tenue du scrutin dans seulement certaines parties du territoire. Et Moussa Doumbia d’interroger : “Pensez-vous que les conditions seront remplies pour aller aux urnes pour des élections de proximité à AguelHoc, Abeibara, Teninkou, Menaka, Kidal, etc ? Nous ne devons pas, par des élections excluant certaines localités, sceller la partition de notre pays “, a-t-il souligné.

A l’opposé, Bréhima Kamena du CNID et d’autres participants estiment qu’à l’allure où vont les choses, il ne faut pas exiger que l’administration soit déployée partout au Mali avant d’aller aux élections. Sinon, a-t-il relevé, l’on ne risque de ne jamais tenir ces élections.

D’autres intervenants se sont préoccupés des 18 communes dans lesquelles l’opération de parachèvement du RAVEC n’a pas eu lieu. Ils ont alors démontré que le chronogramme établi par le ministère comporte beaucoup d’insuffisances en ne tenant pas compte de ces aspects.

Le ministre Abdoulaye Idrissa Maïga et son Secrétaire général Ibrahima Hamma ont essayé de rassurer, sans avoir convaincu, les uns et les autres sur la détermination du gouvernement à œuvrer pour l’amélioration des conditions de sécurité dans le pays pour que les élections puissent se tenir selon l’agenda présenté.

Bruno D SEGBEDJI

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