Mali : Le M5-RFP optimiste sur la transition, après sa première rencontre avec les militaires

27 Août 2020 - 00:29
27 Août 2020 - 00:29
 11
Mali : Le M5-RFP optimiste sur la transition, après sa première rencontre avec les militaires

Une semaine après le coup d’Etat qui a renversé l’ancien président de la République Ibrahim Boubacar Keïta, les militaires à l’origine de ce coup de force ont reçu à Kati, ce mercredi,  le comité stratégique du M5-RFP.  Le mouvement de contestation se dit optimiste quant à la transition en vue et envisage une séance de travail sur « le format et la durée de la transition » avec le CNSP.

-Maliweb.net- Le Comité National pour le Salut du Peuple, CNSP, poursuit les séances d’écoutes, d’échanges et de consultations avec les forces vives de la nation, les chancelleries occidentales, les responsables de la mission de maintien de la paix de l’ONU et de la force Barkhane présentes au Mali. Ce mercredi, le CNSP a ainsi reçu, à son quartier général de Kati, le M5-RFP, le mouvement de contestation qui avait exigé la «démission du président IBK et de son régime» depuis le 5 juin dernier 2020.

 Au terme des échanges avec le CNSP, Issa Kaou Djim, le coordinateur de la CMAS, Coordination des Mouvements et Associations de Soutien à l’Imam Mahmoud Dicko, est apparu optimiste. Pour lui, le CNSP est  dans la dynamique de fédérer  tout le monde pour qu’il y ait une bonne  transition, permettant d’éviter de tomber dans les travers : «  Le CNSP a besoin du soutien  de tout le monde, y compris son partenaire  traditionnel, historique et légitime », a-t-il estimé.

 Dans la même logique, Dr Choguel Kokala Maïga déclare qu’il doit être acté que les deux acteurs majeurs de la transition et de l’avènement d’un nouveau Mali sont le M5-RFP et le CNSP.  « Notre mouvement a tenu pendant deux mois et demi contre le régime sortant. Nous savons qu’il y a des tentatives pour isoler le M5-RFP », dénonce-t-il.

Le président du comité stratégique du M5-RFP, et par intérim du FSD, explique que le M5-RFP et le CNSP ont le même objectif, à savoir la reconstruction d’un Mali nouveau et faire en sorte que survienne un régime démocratique prenant en charge toutes les grandes questions de la Nation : la sécurité, la présence de l’administration sur l’ensemble du territoire national, la santé, l’éducation, etc.

 Pour  Dr Choguel Kokalla Maiga, toutes ces questions doivent être prises en charge de façon coordonnée. « Le CNSP nous a indiqué qu’il est entrain de travailler à réunir toutes les forces vives de la nation afin de définir le format, la durée et les autres caractéristiques de la Transition », a-t-il témoigné, en appelant les militaires à être vigilants : « Nous avons attiré l’attention du CNSP à doubler d’efforts pour que toutes sortes de spécialistes en démocratie ne viennent  brouiller le chemin  déjà tracé dans leur tête et celle du M5-RFP. Que ces deux  acteurs doivent être vigilants et se donner la main pour que cette mission réussisse, car si c’est le cas,   c’est le Mali qui gagnera, mais si elle ne réussit pas, on dira que c’est le M5-RFP qui a commencé la lutte  et que le CNSP l’a parachevée ».

 Le président intérimaire du FSD rappelle que les deux acteurs doivent rester extrêmement vigilants dans cette tempête afin d’arriver à bon port,  tout en restant ouverts aux autres forces politiques et sociales du pays.  «  Nous devons rester vigilants par rapport à toute sorte  de  pression  qui viendra  d’ailleurs pour écarter les véritable forces du changement du  processus de transition»,  a insisté cet ancien ministre de IBK, aujourd’hui figure de proue du M5-RFP, avant d’annoncer que la prochaine rencontre avec les militaires sera consacrée à une séance de travail. « La primeur du document que le M5-RFP a élaboré sur la transition, notre vision de la transition, sera réservée au CNSP », a-t-il annoncé.

C’est une énorme pression qui est aujourd’hui exercée sur le CNSP,quant au format et la durée de la transition. Une vidéoconférence des Chefs d’Etats de la CEDEAO devrait avoir lieu, ce vendredi sur la situation qui prévaut au Mali. Après trois jours d’intenses négociations à Bamako avec le médiateur de la CEDEAO, l’ex-président Goodluck Jonathan,  les dirigeants de la région ouest-africaine devront probablement alléger les sanctions qu’ils ont infligées au Mali. Ce qui, pour le moment, n’est pas le cas de l’Organisation Internationale de la Francophonie, OIF, qui a suspendu le Mali jusqu’au rétablissement de l’ordre Constitutionnel.

Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net

Quelle est votre réaction ?

Like Like 0
Je kiff pas Je kiff pas 0
Je kiff Je kiff 0
Drôle Drôle 0
Hmmm Hmmm 0
Triste Triste 0
Ouah Ouah 0