Occupation anarchique des grandes artères de Bamako : Indiscipline sociale ou acte d’incivisme ?

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Aujourd’hui l’occupation anarchique des abords des artères principales est une situation préoccupante qui en appelle à la conscience de tout bon citoyen. Un constat amer : il y a du laisser-aller  aux  alentours  des avenues principales où les marchands ambulants, sans aucune inquiétude majeure devant le danger qui  pèse  sur eux tous les jours, continuent de vaquer à leurs occupations dans l’indiscipline généralisée.

 De nos jours, il est bon de signaler  la multiplication de  diverses attitudes incorrectes sur les artères principales de Bamako. Surtout, chez certaines personnes qui ont comme activité principale, la vente de denrées de première nécessité  le long des  routes. Ces marchands ambulants, selon leurs dires, réalisent  un bénéfice  important, quotidiennement,  sur les artères principales. Pour écouler leurs produits, ils se faufilant entre les automobiles. Ils sont sources d’accident et les autorités concernées  n’en font pas un problème car chacun trouve son gagne-pain dans cette situation qui n’honore pas le Code de  sécurité routière de notre pays.  Faut-il rappeler que ces artères et autoroutes  sont faites pour la libre circulation des engins et véhicules,  sans aucune forme de complication. En d’autres termes, c’est surtout  pour la fluidité de la circulation.

 Ces activités menées le long  des routes  ont un prix exceptionnel: les accidents d’automobiles et de cyclomoteurs,  les vols, les brigandages, entre autres. Dans cette situation, personne n’est à l’abri du danger permanent et de la déperdition des enfants qui s’adonnent à de telles activités aux abords des routes pour assurer leur pain de tous les jours. Un enfant sur deux  au  Mali part à l’école dans la réalité, pour des raisons inconnues. Alors que, il faut le dire, ces enfants se retrouvent sur les artères et les autoroutes  de la ville pour développer  leurs activités  quotidiennes.  Certains  parents, devant ces comportements  des enfants, jugent normal  et  légal une telle pratique  qui est source de revenus importants pour assurer la prise en charge des dépenses de  la famille.   Ces situations lamentables nous interpellent tous. Nous devons agir le plus vite possible pour éviter le pire.  Les usagers de la route, de leur côté, doivent comprendre qu’ils sont les promoteurs des activités qui se déroulent aux abords des principaux axes routiers, parce qu’ils sont les acheteurs ciblés par cette vente illégale.

En tout cas, il est temps que le Mali s’adapte aux normes internationales  sur la libre circulation, notamment dans les artères principales de Bamako.  Il ne sert à rien de faire des avenues et autoroutes  sans interdiction d’activités illégales et aussi sans la protection de ses abords. Mais on fait le contraire car il y a lieu de penser que les abords desdits lieux servent de refuge à ces marchands ambulants pour développer leur activité quotidienne, impunément. Dévons-nous attendre tout de l’Etat pour prendre des mesures disciplinaires contre ces activités illégales contraires à la stabilité et à la quiétude de la société en générale ? Ou encore le Mali sera-t-il une exception aux normes  internationales de sécurité ou dans l’application du Code de la route ?

Gérard Dakouo

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