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La poste malienne traverse un moment très critique de son existence, mais elle résiste toujours grâce à l’engagement de certains travailleurs qui se battent pour sauver des emplois», explique Mme Gnama Koné, postière et syndicaliste chevronnée.
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Au Mali, comme ailleurs, la poste a souffert de l’avènement des nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC)
. Elle n’est pas malheureusement au bout de ses peines car le défi demeure. Elle essaye donc de s’adapter à tout prix. Ce qui n’est pas aisé surtout que la poste malienne a également souffert de sa séparation avec la Société des télécommunications du Mali (SOTELMA, Sotelma/Malitel puis aujourd’hui Moov Africa Malitel)
et du Service des chèques postaux et Caisse d’épargne», analyse Gnama. «
C’est comme si on demandait à un oiseau qu’on a déplumé de voler», déplore-t-elle en paraphrasant l’ancien président de la République Alpha Oumar Konaré (8 juin 1992-8 juin 2002).
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Le défi de l’adaptation face à la concurrence des TIC, la poste doit la gagner. Elle n’a pas le choix car il va de sa survie», poursuit la sénoufo native de Koulikoro. Et d’ajouter, «
pour l’accomplissement de sa mission de service public, la poste a besoin d’un meilleur accompagnement du gouvernement (prise en charge des passifs)
de l’appui de l’AMRTP (Autorité Malienne de Régulation des Télécommunications/TIC et de la Poste)
pour la régulation du marché postal. Elle a aussi besoin du dévouement du personnel et surtout de la bonne gouvernance des responsables», souligne Mme Gnama Koné.
Syndicaliste engagée, il est clair qu’elle va veiller à ce que le personnel et la direction générale jouent pleinement et consciencieusement leur partition pour aider la poste malienne à relever les défis auxquels elle fait face aujourd’hui et qui ne cessent de menacer son existence !
M.B