Pour casser l ’UNTM : Le gouvernement débloque 100 millions FCFA

13 Octobre 2014 - 08:05
13 Octobre 2014 - 08:05
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[caption id="attachment_545982" align="alignleft" width="307"]La jeunesse Um-RDA célèbre le 22 septembre 2014 Moussa Bocar Diarra, ministre de la Fonction publique[/caption] Il convient de rappeler à nos lecteurs et lectrices que les 21 et 22 août 2014, l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) a réussi avec brio son premier essai de grève face au nouveau pouvoir d’Ibrahim Boubacar Keïta. Ces jours- là, la quasi -totalité des travailleurs du Mali avaient suivi et respecté le mot d’ordre de grève lancé par leur centrale syndicale. La brillante réussite de cette grève fut une chaude alerte pour le pouvoir d’IBK qui a, sans doute, minimisé la capacité de mobilisation et de nuisance de l’UNTM.   Suite à cette première épreuve qui a tourné à l’avantage de la centrale syndicale des travailleurs du Mali, nous avons cru bon de dire par voie de presse à IBK qu’il doit énormément faire attention et faire la bonne lecture des mouvements syndicaux. Pour la deuxième fois en l’espace de deux mois, l’UNTM envisage d’aller en grève les 29, 30 et 31 octobre courant. Cette fois-ci, le gouvernement a-t-il compris que minimiser la centrale syndicale pour des droits qu’elle ne cesse de revendiquer c’est, comme le dit un adage de chez nous, «se lever de bon matin sans pouvoir marcher une longue distance» ?   En tous cas, le gouvernement semble bien comprendre les ennuis que l’UNTM pourrait lui créer surtout à un moment où IBK se trouve sur une pente glissante. Pour prévenir et faire échec à la prochaine éventuelle grève de l’UNTM, le gouvernement serait en train de monter des stratégies aussi efficaces les unes que les autres. Entre autres stratégies qui seraient envisager par le pouvoir, il y aurait : la corruption financière des responsables de l’UNTM et même de militants émérites. Sur la table des stratégies, le gouvernement pourrait proposer auxdits responsables des promotions juteuses. Enfin, le scénario de l’intimidation serait aussi envisagé contre l’UNTM.   Pour casser la synergie au sein de cette centrale syndicale, trois personnalités au service d’IBK seraient déjà à l’œuvre. Il s’agirait d’un opérateur économique, d’un membre influent de l’Assemblée nationale et d’un ancien directeur des services de renseignements. Pour le besoin de la cause, 100 millions de francs CFA seraient déjà déboursés.   Au niveau de la commission de la conciliation, le gouvernement aurait déjà poussé des pions pour faire échec au mouvement syndical en vue. Le clan de Siaka Diakité, ancien secrétaire général de l’UNTM, serait lui aussi un appui de taille aux mains du pouvoir pour saboter ladite grève envisagée. C’est bien toute cette politique qu’on pourrait appeler «la politique de diviser pour régner» (divid to rule).   Mais selon certaines indiscrétions, la centrale, ayant écho de cette montagne de sape de ses actions, a pris la décision de travailler à démasquer publiquement et à punir toutes celles et ceux qui prendraient langue avec le gouvernement pour commettre des forfaitures contre les travailleurs du Mali.   Tout compte fait, tout porte à comprendre que le gouvernement doit éviter à tout prix d’autres erreurs dans la gestion des revendications syndicales au Mali, erreurs dont les conséquences sont imprévisibles.   Fodé KEITA  

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