A grossesse difficile, accouchement périlleux

17 Sep 2012 - 10:30
17 Sep 2012 - 10:30
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Réclamée par les partis et regroupements politiques proches de l’ex-junte militaire, la Concertation nationale devrait fixer les axes prioritaires de la transition. [caption id="attachment_73409" align="alignleft" width="350"] Cheick Modibo Diarra, Premier ministre malien[/caption] Mais à peine son Comité technique mis en place, qu’elle suscite, déjà, la méfiance des états–majors politiques, y compris ceux de ses initiateurs. D’abord, parce que le Premier ministre avait indiqué, au lendemain de la formation du gouvernement d’union nationale, que les recommandations qui en seront issues n’auront pas force de loi. Ensuite, parce que les regroupements politiques, composés des partis politiques les mieux représentés à l’Assemblée nationale, en son exclus. A tort ou à raison par le Premier ministre, auteur de la décision du 15 août qui a mis en place le Comité technique. Il s’agit, notamment, dela Convergencepour Sauver le Mali (MSM) ; du Front Uni pourla Sauvegardedela Démocratieetla République(FDR) et de l’ADPS. Enfin, la composition même du Comité technique, chargé de l’élaboration des termes de référence dela Concertationnationale. Tous ou presque sont choisis parmi les partis ou regroupements politiques réputés proches de l’ex –junte militaire. Plus grave, à quelques jours ou à quelques heures de l’évènement, nombre de partis ou regroupements politiques ne disposent pas encore des termes de référence dela Concertationnationale. D’où la réserve de certains partis politiques, au rang desquels, les mieux représentés à l’Assemblée nationale. Dans une correspondance adressée à Adama Traoré, président du Comité d’Organisation, le Rassemblement Pour le Mali (RPM) du célèbre Ibrahim Boubacar Keïta écrit : « l’organisation même des concertations nationales n’est pas bien justifiée dans le contexte actuel ». Pour le « parti du tisserand », la concertation nationale doit être organisée par le gouvernement sous la haute autorité du président dela République par intérim, tout en préservant le caractère souverain de ces assises. Autre réaction : celle dela Forcepourla Réconciliation,la Démocratie et la Paix(FDRP –Mali Kô). Dans une missive adressée, le 12 septembre au président du Comité d’organisation de la Concertationnationale, elle écrit : « Nous sommes au regret de vous informer qu’à ce jour, aucune correspondance ne nous est adressée dans ce sens ». Et Dr Oumar Mariko, un des principaux initiateurs dela Concertationnationale de conclure : la concertation nationale a été vidée de son contenu. Autant de réserves et de suspicions qui font planer le doute sur la nécessité de cette concertation nationale. Mais aussi, sur sa tenue prochaine. A grossesse difficile, accouchement périlleux. Oumar Babi  

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