Affaire bérets rouges et bérets verts : La version du Ministre de la Défense

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«Nous avons reçu l’information que les éléments du 33ème régiment des commandos parachutistes avaient l’intention d’aller libérer le reliquat de leurs camarades et nous avons décidé d’empêcher cela. Ils (les bérets rouges) sont plus de 400 à rejoindre leurs unités d’affectations. Ceux qui sont restés, ici, sont des insurgés, des déserteurs, des indisciplinés et doivent être traités comme tels. Il n’y a pas de syndicalisme au sein de l’armée.

Le ministre de la Défense et des anciens combattants, Gl Yamoussa Camara
Le ministre de la Défense et des anciens combattants, Gl Yamoussa Camara

Le corps des bérets rouges sera reconstitué après la mission de reconquête du Nord. Notre ambition est de mettre en place une armée Républicaine», c’est la version donnée par le général Yamoussa Camara, ministre de la défense et des anciens combattants, sur les derniers événements survenus au sein de l’armée entre le corps des bérets verts fidèles au capitaine putschiste, Amadou Haya Sanogo, et les commandos parachutistes du 33ème  régiment de Djicoroni-para  appelés bérets rouges. C’était lors d’une conférence de presse qu’il a animée à son département le lundi 11 février 2013.

Selon le ministre de la défense, le Mali n’est pas en guerre, mais traverse une crise majeure car la guerre se définit comme un conflit entre deux États dotés d’armée régulière. Concernant les bérets rouges, le ministre a indiqué qu’il n’y a pas de cacophonie entre son département et l’état-major général des armés.

« Il faut qu’on sorte de cette crise entre bérets verts et bérets rouges. La preuve, le commandant des troupes à Tombouctou, Keba Sangaré, le colonel Mamary Camara à Gao, même mon conseiller, le colonel Babi sont des bérets rouges. Ils sont plus de 400 à rejoindre leurs unités d’affection. Ceux qui sont restés, ici sont des insurgés, des déserteurs, des indisciplinés et doivent être traités comme tels. Le régiment para devient un régiment placé sur les rangs, son emploi et son administration relève de l’autorité du chef d’État-major de l’armée de terre », a martelé le conférencier.

A l’en croire, des dispositions statutaires sont mises en place. « Nous avons reçu l’information que les éléments du 33ème régiment des commandos parachutistes avaient l’intention d’aller libérer vendredi dernier le reliquat de leurs camarades et nous avons décidé d’empêcher cela. Ce n’était plus une question de béret rouge, mais de quartier car certains éléments ont été embobinés pour empêcher l’arrivée des renforts. Le crépitement des armes s’explique par le fait que la caisse de munition avait pris feu. Et il y’a eu des blessés et des morts», a dit le ministre. Avant d’ajouter qu’après les évènements du 30 avril, la mission de garde présidentielle a été confiée à la garde nationale. Et, plus de 900 commandos parachutistes ont été recensé mais ceux qui ont déposé leurs armes ne dépassent pas 50, explique le conférencier. « On a tout fait pour qu’il n’y ai pas d’incident. C’est une affaire militaire et doit être gérée militairement. Il ne peut pas y avoir de l’indiscipline et du syndicalisme au sein de l’armée. Le régiment n’est pas dissout, mais on a une mission plus urgente. Il faut qu’on se donne la main pour faire face à cette mission et après le corps sera reconstitué. C’est des gens qui ne veulent pas quitter Bamako», a conclu le ministre.

En réponse aux questions des journalistes, le ministre a fait savoir qu’il a été décidé que chaque pays contributeur doit prendre en charge les frais de ses contingents pendant 3 mois et ses frais seront remboursés après. Selon lui, on ne peut pas dire que l’armée malienne n’est pas à Kidal car ce qui passe sur le terrain est une action concertée. Il a signalé que l’armée malienne est en train de construire les capacités et aucun groupe armé ne sera toléré dans le territoire malien. Avant de poursuivre que la négociation ne se fera qu’avec les groupes désarmés. « Cette conférence de presse n’est pas une mise en garde contre qui que ce soit, mais notre ambition est de mettre en place une armée Républicaine, une armée aux ordres des autorités politiques légales. Sans l’intervention d’une puissance internationale comme la France,  la tâche serait difficile. Il n’y a pas d’inconvénient pour l’envoi des casques bleus», a expliqué Yamoussa Camara.

Par ailleurs, le ministre a communiqué le bilan des affrontements qui se sont déroulés à Gao le dimanche : 3 soldats maliens légèrement blessés, 3 terroristes tués et 11 faits prisonniers.

Adama DAO

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