La République menacée par des opportunistes

12 Avr 2012 - 00:07
12 Avr 2012 - 00:07
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Avec cette l’irruption des militaires dans la vie politique malienne, c'est l’ère des opportunistes et des charlatans qui s’ouvrent. Des aventuriers qui risquent de conduire la nation vers des périls plus grave que ceux auxquels elle était exposée ces derniers temps ! [caption id="attachment_47355" align="alignleft" width="300" caption="Mr Younouss Hamey Dicko"][/caption] Rien qu’à voir les défilés de quelques jeunes et politicards à la télé pour lire les motions de soutient à la junte, on se rend à l’évidence que ces jeunes mutins et putschistes ont ouvert la boîte aux pandores. Plusieurs de ces associations n'existent même pas. Mais, leurs initiateurs sont capables de toutes les humiliations, juste pour se faire remarquer par la junte afin d'avoir des portefeuilles ministériels. Idem pour les politiciens délavés et sans avenir comme les Oumar Mariko, Me Mountaga Tall, Me Mamadou Gakou, Younouss Hamèye Dicko ou encore Housseini Amion Guindo... Comment des gens qui se disent démocrates et qui ont conduit des enfants au massacre entre janvier et mars 1991 peuvent ouvertement appeler à un coup d'état et soutenir publiquement ses auteurs ? C’est la question que les Maliens se posent aujourd’hui en voyant certains de ces «vautours» bomber la poitrine pour politiquement revendiquer cette atteinte grave à notre processus de démocratisation. C’est ignorer que, au Mali, la plupart des leaders politiques n’ont pas de convictions. Du moins, leurs convictions sont axées sur l’argent et les postes politiques. Jamais sur un idéal politique clairement défini pour contribuer à faire avancer cette nation. Comme nous le disait récemment un jeune confrère dans une discussion sur l’avenir du Mali et surtout sur l’après coup d’Etat, «il y a des hommes qui sont foutus dans ce pays». C’est par exemple le cas de Me Gakou qui aurait plagié la constitution de janvier 1992, pourtant suspendue par la junte, pour rédiger l’Acte fondamental du Cnrdre. En vrai renégat de la démocratie, Me Tall a poussé l’opportunisme jusqu’à se mettre sur le dos le comité exécutif du CNID opposé à tout soutien aux putschistes ! Et que dire du Général Gabriel Poudiougou qui devait être débarqué le jour où la mutinerie a eu lieu à Kati avant d’aboutir au coup de force contre la constitution et les institutions républicaines du pays ? Comment un général a-t-il pu se retrouver au service de jeunes sous-officiers et officiers inexpérimentés dans la gestion d’une crise militaire à plus forte raison dans la gestion des affaires publiques ? Seraient-ils allés plus loin qu’il ne l’espérait ?  Et même nos leaders religieux se sont pris de sympathie pour la junte en soufflant le chaud et le froid. A cause de leurs ambitions démesurées, ils sont en train de vider le Haut conseil islamique (Hci) de tout le crédit et de tout le respect que son premier président avait réussi à lui donner. Aujourd’hui, la collision entre le culte et la politique est l’autre menace que le Mali doit se préparer à faire face dans les prochaines années. Ou du moins, nous y sommes déjà avec la présence des salafistes d’Ançar Dine qui ont pris Kidal le 30 mars dernier et qui espèrent fonder un Etat islamique avec la Charia comme acte fondamental ! Journalistes et intellectuels doivent accepter de prendre la parole ou la plume pour les dénoncer pour qu'on sache qui sont-ils réellement derrière les rideaux de la démocratie ! Ils doivent se mouiller pour les neutraliser définitivement afin que notre pays puisse avancer ! M.B

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