Journée internationale des archives : quel rôle des archives dans la refondation du Mali ?
« Quel rôle des archives dans la refondation du Mali ». Tel était le thème d’une conférence débat organisé par l’Association Malienne de bibliothécaires archivistes et documentalistes (AMBAD) à la bibliothèque nationale dans le cadre de la célébration de la journée internationale des archives.

Lors de cette conférence débat, le secrétaire général de l’AMBAD, Nouhouzo Samasson Diarra, a insisté sur l’importance des archives au sein de l’administration malienne. Celle-ci, selon lui, est confrontée en permanence a une surproduction documentaire du fait du développement continue de la masse de papiers qu’elle produit et cela entraine des conséquences liées au stockage des documents et au repérage de l’information administrative. D’autres conférenciers ont axé sur l’intervention sur le rôle combien prépondérant que doit jouer les archives dans le contexte actuel de la refondation du Mali. Il est ressorti de leur intervention que la dimension archive nécessite d’être prise en compte au niveau des trois piliers de la refondation à savoir la refondation de la gouvernance, la refondation de la citoyenneté et la refondation des savoirs.
Les conférenciers ont démontré comment les archivistes doivent s’impliquer à travers les trois piliers de la refondation, voulu par nos concitoyens et mis en œuvre par le gouvernement de la transition. La Refondation de la gouvernance est intimement liée à la bonne gestion des archives sans laquelle il n’y aura pas de transparence administrative. Pour eux, un bon système d’archivage national permet l’accès facile à l’information, favorise la redevabilité des institutions, contribuent à la prise de décision éclairée et permet de lutter contre la corruption. La refondation de la citoyenneté exige un nouveau contrat social du citoyen. La formation d’un citoyen de type nouveau. De ce point de vue, les archives sont un outil précieux pour le citoyen qui souhaite mieux comprendre leur rôle dans la société et participer activement à la vie démocratique.
En bref, les conférenciers ont souligné que la refondation des savoirs doit nous permettre de revisiter notre riche patrimoine en tant que vielle civilisation. « Notre antériorité universitaire doit être revisitée afin de constituer un atout pour la jeunesse qui a besoin de s’approprier des techniques et de la technologie. Le rôle des archives est crucial à tous ces niveaux », a insisté l’un des conférenciers. La conférence fut un cadre d’échange sur la situation générale des archives dans notre pays, les difficultés du secteur et les défis et perspectives ont été largement discutés. L’édition de cette année a surtout été marquée par une participation massive des étudiants de la Filière Métiers du Livre des Archives et de la Documentation FMLAD de l’Institut Universitaire de Technologie UIT de l’université des lettres et des sciences humaines de Bamako. Des recommandations ont été formulées afin de commémorer les éditions des prochaines années en synergie avec les archivistes des pays de la confédération des états du Sahel.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net
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