Suite à la démission forcée d’IBK : La Cédéao condamne et tente d’isoler le Mali

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La Communauté des États d’Afrique de l’Ouest a condamné, dans la nuit de mardi à mercredi, l’arrestation du président malien et de son Premier ministre par des ” militaires putschistes “. L’organisation a exigé leur libération et annoncé des mesures immédiates dont la fermeture des frontières. Au moment où nous mettons sous presse, les chefs d’Etat des pays membres de la Cédéao sont en train de se pencher sur le cas du Mali.

La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a annoncé, dans la nuit de mardi 18 à mercredi 19 août, avoir décidé de fermer les frontières régionales avec le Mali et de “suspendre” ce pays de tous ses organes de décision “avec effet immédiat”.

Dans un communiqué publié avant la démission d’IBK, l’organisation régionale condamnait “avec la plus grande fermeté le renversement par des militaires putschistes du gouvernement démocratiquement élu du président Ibrahim Boubacar Kéïta”. En plus, la Cédéao “dénie catégoriquement toute forme de légitimité aux putschistes et exige le rétablissement immédiat de l’ordre constitutionnel”, déclare le communiqué.  Elle “exige la libération immédiate” du chef de l’État malien et “de tous les officiels arrêtés”.

Par ailleurs, la Cédéao a indiqué avoir aussi suspendu l’ensemble des échanges financiers entre ses 15 membres et le Mali. Enfin, l’organisation ouest-africaine “demande la mise en œuvre immédiate d’un ensemble de sanctions contre tous les putschistes et leurs partenaires et collaborateurs” et “décide de dépêcher une délégation de haut niveau pour assurer le retour immédiat de l’ordre constitutionnel”, selon le communiqué.

Rappelons que la Cédéao est restée ferme sur sa position : aucun changement anticonstitutionnel ne sera toléré dans un Etat membre de la Communauté. Ce qui avait permis aux chefs d’Etat de la Cédéao, lors de leur rencontre sur le Mali avant le coup d’Etat du 18 août 2020, de rappeler dans le communiqué final “l’importance et la nécessité du respect des Institutions de la République, notamment les voies constitutionnelles pour l’accession au pouvoir et ce, conformément au Protocole sur la démocratie et la bonne, gouvernance de la Cédéao. Aucune forme de changement non constitutionnelle d’accession au pouvoir ne sera acceptée par la Cédéao.”                                                         

A.B.N.

 

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