« L’Afrique avance, la CEDEAO et ses alliés ne peuvent pas l’embrouiller », selon Boga Sako Gervais

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Fin janvier 2024, les régimes militaires au pouvoir au Mali, au Burkina Faso et au Niger ont annoncé leur retrait immédiat de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dans un geste qui, selon les analystes, « représente une grande perte pour l’organisation », alors qu’il n’y a pas de perspectives immédiates de résolution.

Selon Dr Boga Sako Gervais, Enseignant-Chercheur à l’université en Côte d’Ivoire et président-Fondateur de la FIDHOP (Fondation Ivoirienne pour l’observation et la surveillance des Droits de l’Homme et de la vie pacifique), la CEDEAO n’a jamais joué son rôle, ni au Mali, ni au Burkina Faso ni au Niger, et son objectif qui était l’accompagnement économique pour le développement des États de l’Afrique de l’Ouest n’a pas été réalisé. Au contraire, l’organisation a joué un rôle d’asphyxie économique pour ces pays.

« C’est le moment que les pays africains qui sont sous la direction de la CEDEAO se posent la question : est-ce que ce sont des pays souverains qui possèdent l’auto-détermination dans la gestion du pays depuis leur indépendance », appelle l’expert les États africains à prendre les choses en main et défendre leur souveraineté nationale.

Selon lui, la majorité des États africains dits indépendants n’ont même pas confiance en leurs armées et demandent à chaque fois l’intervention de l’armée française pour les protéger et n’ont même pas leur propre monnaie, donc leurs systèmes économiques sont complétement gérés par la France.

« L’organisation utilise le volet politique pour imposer des sanctions économiques sur les membres qui ne rentrent pas dans sa vision ». Cette vision pour Dr Boga Sako est celle des parties occidentales qui manipulent la CEDEAO dans l’ombre.

Dans le but d’assurer une souveraineté économique et militaire et d’échapper au contrôle de ces institutions, le trio Mali, Niger et Burkina Faso ont annoncé en septembre 2023 le lancement d’une alliance de sécurité tripartite qui vise principalement à fournir la protection nécessaire aux trois pays et à faire face à toute menace extérieure contre leurs institutions et les intérêts de leurs peuples.

L’Alliance des États du Sahel (AES) est une excellente alternative à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour l’intégration des pays du Sahel. La sécurité et l’indépendance économique seront les points forts des pays de l’Alliance en Afrique et dans le monde.

Drissa Traoré

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2 COMMENTAIRES

  1. La CEDEAO est illegale, illégitime, injuste, indigne et instrumentalisée par la tres maudite France et l’Union Europeenne pour devenir la FRANCEDEAO.

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