Société : Enrichir notre capital culturel
La pauvreté est l’attitude ou l’habitude qui provoque et ou maintient l’affaissement hygiénique, éthique, professionnel et matériel de l’individu. Pour moi, c’est l’enrichissement du capital culturel de l’individu qui peut le sortir durablement de la pauvreté.

Le capital culturel est l’ensemble des ressources culturelles que dispose une personne, de la même manière qu’elle peut être détentrice d’un patrimoine économique.
Le capital culturel d’un individu définit sa manière d’être, de faire et de vivre en société. C’est le principal déterminant de sa qualité de producteur et de consommateur, de son niveau d’ouverture d’esprit et de tolérance, de sa capacité de coopération et de son intelligence émotionnelle. En résumé, c’est son logiciel.
Au Mali, l’extrême pauvreté du capital culturel de la très très très grande majorité des citoyens empêche la construction d’une société harmonieuse et la mise en place d’une dynamique de développement durable.
Une politique d’accès organisé et régulier à la culture est une solution urgente et concrète à ce dysfonctionnement structurel. Il permettra d’installer dans les esprits et dans les cœurs une vraie culture moderne qui seule permettra que l’État moderne soit sincèrement intériorisé comme un instrument de l’intérêt général.
ATTENTION ! Entendons-nous sur la définition de la culture.
Je ne parle pas ici exclusivement de nos héritages traditionnels. Je parle là d’un univers moderne d’intérêts, de langages, de règles, de compétences, de liens émotionnels, spirituels et intellectuels, qui permet de mettre en mouvement ensemble un groupe d’individus dans la confiance.
C’est cet univers symbolique moderne commun que je définis de culture. Il part de notre constitution au code de la route. Il est numérique, multi-langues, d’esprit entrepreneurial. Il porte les outils modernes de solidarité. Il porte les valeurs du respect mutuel. Il dope la confiance et motive le « vivre ensemble » par une vision de construction d’un avenir commun, au quotidien, en tant que membre d’une famille, citoyen d’un quartier, d’une commune, d’une région, d’un pays, d’un continent et du monde.
Alioune Ifra Ndiaye
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