Selon une source proche de l’Hôtel des finances, le ministère de l’Economie et des Finances pour le nommer, la douane malienne connaît en cette année 2014, la plus grande contre-performance de toute son histoire.
Plus de 60 milliards sont restés en rade des recouvrements, impossible de répondre à l’appel des caissiers du Trésor le 31 décembre, dans une
semaine. Négligence, incompétence, manque de flair ? En tout cas, à Faladiè, on a fini de bouffer le nez du capuchon du « Bic bleu »,
impossible de faire mieux, conclusion péremptoire de notre source depuis l’un des hublots fenêtres de l’Hôtel des finances.
Planchant sur les prévisions annuelles estimées à 385 milliards normalement mobilisables au 30 novembre de cette année, la douane du
Mali, à la date du 22 décembre 2014, n’a pas plus que 311 milliards de F CFA qu’elle détient par devers elle sur les 385 attendus pour le
bouclage de 2014.
Ce chiffre a été obtenu grâce au rallongement du mois de novembre à près de deux semaines, parce que, clôturé tout récemment, c'est-à-dire
le 15 décembre dernier. Parlant des recettes du mois de décembre, à la date du 22 décembre, elle a moins de 10 milliards de F CFA. Ne parlons
pas des recouvrements qui, eux, oscillent autour des 5, 6, 7 milliards de F CFA, incapables d’atteindre les 10 milliards de F CFA.
Or, pour atteindre ses objectifs, la douane devait faire entrer dans les caisses du Trésor, tchoco-tchoco, les 60 milliards restants, milliards obligatoirement recouvrables au plus tard, le 31 décembre, c’est-à-dire dans une semaine. Une prouesse qui relève de la gageure
selon notre source de l’Hôtel des finances.
Mais, pourquoi et comment cet énorme déficit a-t-il été rendu possible? Pourquoi et comment en est-on arrivé là ? Nos réponses dans les
jours à venir.
Sory de Motti