Edito : Nous approprier le Mali
Ce qui a paru comme des contestations isolées et sporadiques à l’endroit de la médiation du président Burkinabé, Blaise Compaoré, prend progressivement l’allure d’un véritable Tsunami, et le médiateur de la CEDEAO dans la crise malienne semble n’en avoir cure.
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Blaise Compaoré, président du Burkina Faso[/caption]
Des Maliens de l’Intérieur, à ceux expatriés et à des non maliens, la perception d’une médiation partiale semble être la chose partagée par tous. Sauf les autorités maliennes : lors de sa dernière conférence de presse à son département, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale s’était accommodé de l’attitude du Président burkinabé qui venait de rencontrer les responsables de Ansar Dine à Ouaga, et le ministre malien, expressément présent et à cet effet, n’en savait rien de ce qu’ils se sont dit. Outre les Maliens de France, et des voies épisodiques à l’intérieur, c’est une déclaration de la Convention Nationale pour une Afrique Solidaire Faso Hèrè (CNAS – Faso Hèrè) qui invite le Gouvernement de la République du Mali, à prendre les dispositions pour récuser officiellement et publiquement le Président Blaise Compaoré comme médiateur auprès de la CEDEAO du règlement politique de la rébellion armée dans le Nord Mali.
Pour la CNAS de Soumana Sako, « les actes posés par le Président Compaoré et les déclarations faites par lui depuis sa désignation jusqu’à nos jours révèlent clairement qu’il a pris faits et cause pour les mouvements sécessionnistes, terroristes et jihadistes contre la nation malienne au lieu d’être impartial ». Qui dit mieux ? Si la Coalition pour le Mali a adopté jusque là une démarche plutôt diplomatique, elle ne prône pas autre chose qu’une prise en main de la résolution, une appropriation par le Mali de la résolution de la crise. La gestion démocratique de la crise malienne se fait sans doute avec les forces vives. Celles-ci après avoir fait le procès de l’occupation lors des assises organisées à Bamako les 3 et 4 Octobre 2012, par la Coalition pour le Mali, n’entendent pas rester là. Le forum de Gao des 14 et 15 novembre est révélateur de la poursuite de la dynamique qui veut que le Mali soit l’acteur de la résolution de la crise qui le secoue. N’est-ce pas en nous appropriant de la résolution que nous nous mettrons à l’abri de certaines surprises désagréables ? C’est sûr, tout le monde dans la sous-région ne veut pas voir le Mali debout. Ce n’est pas Soumana Sako qui va nous démentir. Encore moins les populations de Gao.
B. Daou

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Wangari lalaDomage. C'est la triste réalité je suis malien et je baisse la tete. Il faut vun dernier sursaut, bouger un morceau d'orgueil et offrir fe l'air à nos enfants face à leur semblable. Nous croyons plus à rien meme pas à la pompeuse histoire de braves des empires qu'on nous a raconté. Où sont les dignes fils du Mali? Où sont les vrais patriotes? Mourir au lieu de la honte nous a été chanté! Ils nous faut une nouvelle génération d'hommes à vraies couilles pour netoyer nos larmes. Certains disent de n"gocier parce que ceux qui pronent le contraire n'iront pas au front. Mais, il ya des fils du pays auxquels on a cru et qui ont choisi de mourir mourir pour la patrie. Faisons pas d'amalgame ni de la distraction. Il faut que notre armée de ce qui reste en elle fasse la guerre, pas la CEDEAO,pas le Burkina-Faso, ni la Mauritanie, ni aucun de ceux avec qui on a meme pas matérialisé encore nos frontières. Personne ne doit mourir au Mali pour les maliens que les maliens. Après tout on sera fier dans les colloques, dans les compétitions internationales. REVEILLONS NOUS MALIENS. CECI N'EST ARRIVE NULLE PART AU MONDE12 ansRépondreLike (0)
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Dr ANASSER AG RHISSABonjour, Merci Wangari lala pour votre commentaire émouvant. Mais Ce n'est pas de la faiblesse que de demander à ses frères et sœurs des pays voisins et du monde de nous aider à laver un affront qui est difficile à laver seul car rendu complexe par l'enracinement du terrorisme. Ce fléau mondial, qu'est le terrorisme, ne peut être éradiqué qu'à travers un remède mondialement partagé, d'où l'élan mondial harmonisé (CEDEAO/UA/ONU) pour aider le Mali à éradiquer le terrorisme. Ceux qui participeront à cette lourde tâche épargneront éventuellement des vies dans leurs pays respectifs en évitant la propagation de ce fléau (terrorisme). Donc, ils aident le Mali et le Mali les aide en retour par cet aspect. Bien cordialement Dr ANASSER AG RHISSA EXPERT TIC ET GOUVERNANCE E-mail: Webanassane@yahoo.com12 ansLike (0)
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TiboC'EST TROP FACILE DE DEMANDER AUX AUTRES DE FAIRE LA GUERRE A VOTRE PLACE QUE DE NÉGOCIER LA PAIX POUR VOUS.12 ansRépondreLike (0)
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nonalinertieNous n’avons jamais demandé à d’autres de faire la guerre à notre place. Nous avons demandé et continuons à demander DES APPUIS FINANCIERS ET AERIENS SURTOUT. Nous ne voulons pas de paix sans la guerre, dans l’impunité, l’amnistie voire l’amnésie. Si on vous avait volé, violé votre sœur ou votre mère, vous nous aurez compris.12 ansLike (0)
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TiboQu'est-ce qu'il est difficile de comprendre ces maliens. Vous voulez quelle paix ? celle obtenue après négociations ou celle obtenue après une guerre a l'issue incertaine et par ailleurs livrée par les militaires d'autres Pays pour vous ? Comme votre Armée a honteusement prouve son incapacité a défendre son intégrité territoriale, permettez aux vrais hommes de vous aider. Le vin de la honte est déjà tire, il faut le boire.12 ansRépondreLike (0)
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FAKELEBonjour chers lecteurs, La médiation de Blaise entre les groupes terroristes islamiques et les rebelles est un vrai poison pour le Mali. Il suffit de comprendre que la rébellion dans notre pays a commencé je dirais plus tôt, c'est à dire au temps de Moussa, c'est pour cette raison que le 1er président Modibo Keita a refusé la partie de la Mauritanie associée au Mali, car ces rebelles pensent qu'ils sont des arabes or ils n'en sont pas, ce ne sont qu'en réalité des berbères; ce sont les vrais arabes qui ont quittés l'Arabie, la Jordanie et la Syrie pour prêcher la voie de dieu. cette même rebellion s'est déclenchée en 1990, en 91 à la chute du président Moussa. Alfa oumar Konare étant élu démocratiquement à négocier la rébellion avec le chéquier du pays afin de pouvoir réaliser ses 10année de pouvoir en toute tranquillité. Ces chefs rebelles sont des millionnaires hébergés par l’Europe, passant une vie paisible, faisant quelques interviews farfelu sur les chaines. Il faut en terminer avec cette rébellion pour que le Mali puisse trouver son intégrité territoriale et ainsi que regagner sa souveraineté, car personne ne peut estimer la souffrance et la persécution que subissent les habitants du Nord du Mali. Que dieu nous protège et nous vienne en aide12 ansRépondreLike (0)
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BouglassSi c'est ce que vous croyez, demandez bonnement à l'armée d'entrer dans la danse!! Il est dit que l'offensive ne peut être envisagée au plus grand tôt qu'en septembre 2012. Entre temps, les maliens peuvent se retrouver sous la coupe réglée de quelque faction rebelle!! Il faut recuser Blaise Compaoré, soit mais ne plus parler de médiation? Les yeux rivés sur l'extérieur, on attend des sauveurs qui débarqueraient, armes et bagages et ligèreraient sans coup férir les territoires? C'est de l'ordre du rêve éveillé. Tôt ou tard, il faudra se mettre autour de la table de négociation et celui qui a été au départ de la médiation ne peut ne pas y prendre place. De grâce, la médiation a sa raison d'être et entre maliens ne doit exister de sentiment de va-t-en-guerre.12 ansLike (0)
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Dr ANASSER AG RHISSALES MALIENS DOIVENT DÉPASSER LEURS ÉGOS ET PRENDRE DE LA HAUTEUR POUR SE CONCERTER, DÉFINIR LE FUTUR SOUHAITÉ, NÉGOCIER ET S’ENTENDRE LIBREMENT SUR CE QU’ILS VEULENT DEVENIR Bonjour, Merci pour les nombreux internautes et Maliens qui échangent sur le devenir du Mali. Certains pensent que le fédéralisme sera imposé aux Maliens par des organisations et des pays étrangers. La bonne gouvernance passe par l’unité du commandement mais aussi par la fixation de règles claires entre commandements pouvant être hétérogènes, à condition que les parties prenantes s’y conforment. Ce dernier cas est semblable à celui qui est nécessaire pour l’élan harmonisé entre les différents contingents qui composeront la force de la CEDEAO/UA/ONU qui sera utilisée pour la restauration de l’intégrité territoriale du Mali. Donc, une parfaite harmonisation entre les différentes parties prenantes est nécessaire pour atteindre, sans surprise, un objectif. C’est le cas de la négociation qui exige qu’on sache qu’est ce qu’on doit négocier, avec qui et pourquoi en ayant défini au préalable des principes, conditions et des règles à respecter, d’où la proposition que j’ai faites d’un guide et d’une plateforme de concertations nationales, de négociation pour une sortie durable de la crise. Les propositions que font les Maliens ont pour but de retrouver leur souveraineté en s’entendant sur une solution consensuelle pour une sortie durable de la crise. Si les miennes coïncident avec celles de beaucoup de Maliens (politiciens ou membres de la société civile), tant mieux, c’est cela qu’on cherche. Mais s’étonner, comme certains le sont, qu’il y ait identité de vues avec des pays ou des organismes étrangers est surprenant. Chacun a sa façon de voir, ce qui n’empêche pas des points de vue identiques. Au contraire, nous devons apprécier le fait que plusieurs pays s’accordent, aujourd’hui, sur l’intérêt de la négociation pour éviter les méfaits et les effets collatéraux d’une guerre. Contrairement à ce que disent certains, je ne pense pas que tout soit déjà ficelé par l’ONU ou par certains pays. C’EST AUX MALIENS DE DÉFINIR LE FUTUR QU’ILS SOUHAITENT ET DE TRAVAILLER ENSEMBLE EN FIXANT DES PRINCIPES ET DES CONDITIONS A RESPECTER POUR Y PARVENIR. Le MNLA et Ansar Dine seront soumis à des principes (non impunité, respect des droits de l’homme, refus du terrorisme, coexistence pacifique) et des conditions (dépôt des armes, indivisibilité du Mali et laïcité) fixés par les Maliens d’un commun accord et non par des étrangers, comme certains le pensent. La condition d’indivisibilité est contraire au concept de fédéralisme. De ce fait, si ailleurs certains veulent imposer ce dernier, c’est aux Maliens de s’y opposer. C’est aux Maliens de s’entendre pour bâtir un Mali nouveau répondant à leurs souhaits et aux conditions et principes qu’ils définiront. C’est pourquoi, les Maliens doivent s’entendre sur un guide et une plate-forme de concertations nationales et de négociation pour une sortie durable de la crise. D’où l’intérêt de ma proposition en ligne sous forme de lettre ouverte au Président du Mali, au gouvernement, à la commission nationale d’organisation des concertations nationales et à tous les Maliens, mais aussi au médiateur. Souhaitons que tous les Maliens dépassent leurs différences pour s’accorder sur ce qu’ils veulent devenir sans qu’on le leur impose d’ailleurs. Bien cordialement Dr ANASSER AG RHISSA EXPERT TIC ET GOUVERNANCE E-mail : Webanassane@yahoo.com12 ansRépondreLike (0)
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VIVIKOANJ'espère que Blaise n'enverra pas ses soldats dans la coalition CEDEAO pour risquer leur vie pour des ingrats. Le burkinabé moyen a d'autres chats à fouetter; la preuve: à Ouaga on parle de grands projets à réaliser plutôt que de palabres Que l'armée malienne seule aille se battre puisqu'ils ont la bouche pour critiquer les autres. Une Ivoirienne résidant au Faso12 ansRépondreLike (0)
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FAKELEmon cher ivoirien a Fasso, c'est pas le mali qui a crée la CDEAO, tu parle en disant que les malien ont la bouche, mais ta pas respecter les maliens et la souffrance de la population du nord. un rappel il a fallu que la France délogé Bagbo pour que Alassane puisse venir au pouvoir. ou était les soldats ivoirien..... vraiment tu es un être recyclé de la derrière seconde avant de venir au monde. VRAIS BOUFFON VA VOIR TON PROF12 ansLike (0)
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BouglassMerci, c'est ce qu'il faut dire car les maliens se prennent pour le centre du monde, comme s'ils étaient plus que les autres, sauf les rebelles. Grand peuple contre une poignée de djiadistes mais quelle honte!! Des mots et des mot mais nulle trace de courage dans le sang pour relever l'affront inédit, unique dans l'Histoire.12 ansLike (0)
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